AGORA et EXPOSITION PAUL SIGNAC
03.10.2013 - savourée avec passion

VOIR ICI LES PHOTOS DE NOTRE JOURNEE A MONTPELLIER

 

Temps mitigé, participation médiocre et… pourtant !

Nous sommes tous au rdv fixé par notre guide devant la Cité Internationale de la Danse. Ou presque, car la majorité a pris le mauvais escalier, mais on se retrouve très vite.

Notre guide nous raconte les lieux, les bâtiments : en 1357 un couvent est construit et trois communautés de religieuses vont se succéder avant que les Ursulines s’installent en 1641. Ce sont elles qui font construire les bâtiments que l’on connaît aujourd’hui et qui deviendront Maison Centrale de Détention pour femme au XIXe siècle avant d’être réquisitionnés par l’armée pour être transformés en caserne.

La vie des religieuses, puis des prisonnières nous est contée avec pas mal de détails… pittoresques voire pouvant entrer dans des œuvres picaresques !...

Tiens pour vous faire plaisir je vous raconte une, seulement celle de Marie Lafarge Capelle.

« « Marie Capelle supposée descendre de Louis XIII par sa grand-mère supposée être née de Félicité de Genlis et  d’une liaison avec Philippe Egalité. Elevée par ses tantes qui lui donnent une éducation digne de son rang social. Elle est mariée à Charles Lafarge, maître de Forge au Glandier (en Corrèze) qui l’épouse car il n’a plus un sou et compte éviter la faillite en épousant Marie. Charles Lafarge était un personnage vil et corrompu, violent et sujet à des crises d’épilepsies.

Imaginez le changement pour Marie : elle quitte son beau château de Buzagny pour se retrouver dans des ruines infestées de rats et de plus hantées. En effet, le Glandier est un ancien monastère fondé en 1219 donné à un ancêtre en expiation d’un crime. Passons sur les détails !

Marie est désespérée et adresse à son mari une lettre lui proposant de s’enfuir en lui laissant la dot. Le mari refuse et, courageusement faisant contre mauvaise fortune bon cœur, Marie décide de mettre de l’ordre dans ces ruines et pour commencer de se débarrasser des rats avec de l’Arsenic.

Marie fait des gâteaux pour son mari, elle lui en envoie un lorsqu’il est à Paris pour ses affaires. Charles Lafarge tombe malade, meurt. Le bruit court que Charles a été empoisonné par Marie.

Marie est emprisonnée ici alors qu’elle est condamnée aux travaux forcés à perpétuité. Sa condamnation fait des remous jusqu’à Paris, George Sand, Eugène Delacroix s’insurgent  contre « cette affaire mal menée… et salement poursuivie par le ministère public ». Ici dans la Maison Centrale Marie va contracter la tuberculose et va mourir en 1852 alors qu’elle est libérée par Louis-Napoléon Bonaparte. Cette affaire restera une des plus grandes énigmes judiciaires classées au même titre que les affaires « Dreyfus » ou « du collier de la reine »…. » »  Marie a écrit un livre sous le titre  « Heures de prison » que je vous invite à lire pour comprendre les moments délicieux que nous avons passés lors de cette exceptionnelle visite !

Mais  nous sommes aussi reçus en VIP ! Encore une fois….

La directrice de l’Agora, Cité Internationale de la Danse nous fait visiter les bâtiments secrets avant de nous faire découvrir les studios de création et de répétition, le pôle de résidences d’artistes et nous donne quelques clés afin de comprendre l’art chorégraphique. Un film illustre bien ses propos…

Inutile de vous dire combien nous avions faim à l’issue de cette longue mais passionnante visite… C’est dans une petite place, sous les micocouliers que nous savourons notre repas et également le temps admirable : ni trop chaud, ni trop froid.

Un petit tour pour comprendre l’Opéré Berlioz et le Corum et nous voici les écouteurs aux oreilles à partir en voyage au fil de l’eau… pour savourer l’exposition de Paul Signac au Musée Fabre.

Un retour bien animé dans les voitures : quelle belle journée !