CORSE : De la Montagne à la Mer
Du 4 au 10 mai 2012 : Qui n'aime pas le gâteau à la châtaigne ?

Il est 5 h, Beaucaire s’éveille… Il est 6 h on est en route !Cool

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L’avion décolle à l’heure et nous voici à Ajaccio. Qui a donné le nom à la ville ? Le héros grec légendaire Ajax, un enclos à brebis (agghiacciu) ou agathè signifiant « bon mouillage » ou « bonne fortune ». Notre enquête n’arrive pas à choisir l’hypothèse la plus plausible mais c’est sûr que nous avons trouvé, nous, la bonne fortune dans cette baie inondée de bleu. Bleu le ciel, bleu la mer !...

Après avoir laissé les bagages dans notre hôtel nous sommes en quête d’un bon restaurant. Au bord de la mer, tous ensembles nous passons un bon moment de repos et on se régale.

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Nous prenons le petit train pour un tour de la vieille ville, la grotte de Napoléon et la route des îles Sanguinaires où nous attend une belle collection de Citroën 2CV. Nous avons l’esprit voyageur comme ceux qui font le récit de ces îles qui s’ensanglantent juste avant le coucher du soleil, à moins que ce ne soient les jolies fleurs roses, les frankénies ou les nivéoles qui leur donnent cette couleur, le nom pourrait aussi provenir d’un établissement de fortune qui accueillait des pêcheurs de corail surnommés i sanguinari (les gens au sang noir) qui, en revenant d’Afrique devaient purger ici leur quarantaine… Que de questions ? Mais le petit train ne nous donne pas le loisir d’attendre le coucher du soleil : seulement une petite demi-heure de marche pour admirer la tour génoise et repérer le lazaret…

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Nous avons tous envi de voir à quoi ressemble la maison des Bonaparte.

Cette maison appartient à la famille de Napoléon depuis la fin du XVe siècle. C’est dans cette maison qu’il est né, comme certains de ses frères et sœurs. Les Anglais s’installent dans cette maison en 1793 : elle sert de magasin de fourrage et de dépôt d’armes ainsi que de logement pour les officiers. Elle est récupérée en 1796 par Joseph le frère ainé de Napoléon qui bénéficie d’indemnisations pour les victimes de l’occupation anglaise pour la restaurer. Letizia peut revenir chez elle et, après les travaux repart pour Paris auprès de son fils. La maison revient par héritage au Cardinal Fesch (demi-frère de Letizia, mère de Napoléon) et par la suite à Napoléon III qui en reprend la restauration. L’empereur et Eugénie y reviendront quelquefois pour le bonheur des Corses puis la maison sera offerte à l’Etat. La maison est classée monument historique et est rattachée aujourd’hui au musée national du château de Malmaison. Elle est aussi un musée à la gloire de Napoléon.

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Après cette visite, nous parcourons doucement les rues de la vieille ville. Nous nous sommes levés tôt ce matin et la fatigue commence à se sentir. Nous passons un bon moment à papoter dans la Cathédrale ( !) puis nous rentrons nous installer dans nos chambres à l’hôtel avant le repas : un couscous. Tiens, qu’elle idée, un couscous ?

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Il est 8 h, devant l’hôtel Martin et Jean-Paul sont au rendez-vous. On charge les bagages dans les minibus… On monte dans les minibus.

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Ajaccio-Corte. On découvre les lieux favoris des « bandits Corses », la forêt de Vizzavona. Halte à la gare de Corte pour un petit déjeuner, pause technique… Attention, la randonnée va commencer !

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C’est sur le sentier de « l’île Rousse à Corte » que nous prenons nos sacs à dos, à côté de la « Funtana Rossa ». C’est le sentier de la « Scala di Santa Regina », l’ancienne « Scala » bien sûr, puisque maintenant une route touristique suit le Golo, rivière que nous surplombons… « Scala » = échelle. On vous laisse deviner la configuration du sentier.

Un peu avant d’arriver à Corscia Jean-Paul nous invite à déjeuner : une bonne salade, des terrines de légumes, de la charcuterie Corse, des fromages Corses et… un petit muscat blanc de Corse ! Un vrai festin.

Jean-Paul nous explique, au fil des pas, l’âme Corse à travers la vie des paysans. La rude vie des Paysans Corse dans ce pays de montagne où les villages sont très espacés, comme d’ailleurs, les cultures bien éloignées de leur maison…

Nous traversons Corscia pour prendre une autre « scala » en quittant le sentier de « l’île Rousse à Corte ». Nous arrivons à Lozzi, joli petit village de constructions en pierre mais… désert, puis nous descendons à Calacuccia par des sentiers assez « perturbés » au milieu des genets odorants…

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Nous dormons à  l’Hôtel des Touristes à Calacuccia ou nous recevons un accueil chaleureux du Patron qui nous attribue de jolies chambres, très confortables. Une bonne douche chaude et nous voici prêts pour le repas au restaurant Corsica. Une soupe corse, du veau corse avec des cannellonis au bruccio et… un gâteau à la châtaigne. Qui n’aime pas le gâteau à la châtaigne ? (NB – si vous allez en Corse et que vous n’aimez pas le gâteau à la châtaigne cela peut devenir dangereux !).

Quelle bonne soirée !

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De Calacuccia nous prenons le sentier Mare à Mare Nord. Un joli pont génois, un moulin à farine de châtaigne. Jean-Paul nous raconte…

Malheureusement il commence à pleuvoir. Nous avançons quand même. Nous progressons dans la belle forêt d’Albertacce. Un feu nous réchauffe au moment du repas. Encore de bons produits corses, un régal malgré la pluie.

On continue dans la forêt, on remarque le village de Casalima, le village le plus haut de Corse. On passe de nombreux gués. De l’eau il y en a partout ! Des salamandres nous regardent passer au bord des sentiers. On aperçoit quelques mouflons, 2 fois. Les capes, les mains mouillées, dur de sortir les appareils photos à temps mais… on les a bien vu.

On arrive à la cascade de Radule. On est perdu dans le brouillard, il pleut et… on est heureux. C’est beau. On est au cœur du Valdu Niellu, entourés de « Capus» qui se cognent au ciel.

On reprend le sentier qui monte, monte… jusqu’à une passerelle où l’on rejoint le GR 20.

Sentier noir, brumes, pluie, glissades, chutes : quel bonheur !

On commence à redescendre (enfin, pas trop quand même) dans une forêt moussue, mouillée et nous arrivons ainsi à notre gîte : Castellu di Vergio.

Quelques uns craquent : une chambre plutôt que le gîte avec une seule douche  pour tout le groupe. Le chauffage sèche les vêtements et un bon feu de cheminée avec apéritif Corse finit de nous réconforter tout à fait. C’est là, devant le feu, que nous apprenons que nous avons changé de Président.

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Pas beaucoup de monde autour de Castellu di Vergio, quelques cochons seulement pour saluer cette belle journée ensoleillée.

Nous revenons sur nos pas de la veille.  Le sentier est bien différent sous le soleil.  Tiens il a neigé !

C’est pour rejoindre le Col di Vergio que nous avons repris ce sentier.

Le Col di Vergio fait communiquer la vallée du Golo (d’où nous venons) et la forêt de Valdu Niellu avec celle du Porto et la forêt d’Aïtone que nous allons traverser. Il est le plus haut col de Corse carrossable : 1478 m d’altitude. Le col est dénudé, balayé par les vents d’Ouest dominants, les abords rocailleux sont couverts de pins lariciu (pine larice, e large en langue corse mais impossible de répéter l’accent de Jean-Paul).  Le col est dominé par une statue du Christ Roi de granit rose qui pèse 25 tonnes, elle est l’œuvre du sculpteur corse Noël Bonardi. Elle est placée sur son socle depuis 1984 avec quelques frayeurs : lors de la pose par hélicoptère, le christ se serait penché en avant… pour revenir miraculeusement à sa place.

Nous nous enfonçons dans la forêt d’Aïtone par un vallat qui descend aussi vite que l’eau sous nos pieds. Prudence, les bâtons sont sortis de leur sac.

Celle que l’on décrit comme la plus belle forêt de Corse nous enchante par ses pins laricio, ses grands sapins, ses douglas, ses chênes verts, ses hêtres… Jean-Paul nous les fait sentir, toucher, il aime ces grands arbres.

Nous arrivons au pont de Casterica pour notre traditionnelle pause du matin : gâteaux corses et fruits secs.  La suite du sentier se révèle  être, à nouveau, une descente assez technique : gros cailloux glissants pour arriver à un pont de singe. Un à un nous le passons avec une vue sur une large rivière bien tumultueuse sous nos pieds.

Nous suivons toujours le ruisseau d’Aïtone sur la rive gauche, en traversant assez souvent des ruisseaux, pour arriver à un ancien moulin, une ancienne mine, traces de source captée ?… Voici les  cascades et les piscines naturelles d’Aïtone !

Nous avons bien gagné notre pause déjeuner….

Nous reprenons sur des pierres glissantes pour arriver sur une large piste ombragée par des mélèzes : enfin, c’est la première fois que nous ne serons pas à la queue leu leu… De belles vues sur les gorges !

Le chemin se borde de cailloux, nous passons un pont et nous voici sur un sentier de découverte du châtaigner.  Jean-Paul nous raconte qu’en Corse, au XVIe et XVIIe siècles les républiques de Pise et de Gênes ont favorisé les plantations de châtaigniers pour pallier aux disettes. L’arbre à pain a longtemps réglé la vie de l’homme Corse… On s’arrête devant un séchoir qui pouvait contenir jusqu’à 6 tonnes de fruits, un chjostru sorte de réservoir à châtaigne pour les protéger des cochons. On apprend tout sur les greffes, comment on utilise le bois de châtaignier… Inutile de vous dire comme on se lèche les babines en imaginant toutes les douceurs fabriquées aujourd’hui à base de châtaigne : confitures, liqueurs, mousses, sirops et… gâteau. Qui n’aime pas le gâteau de châtaigne ?

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Etape à Evisa. Repas délicieux, soupe corse, daube de sanglier accompagnée d’un gratin de pommes de terre et cèpes et d’une tarte maison. On n’oublie pas la liqueur de myrte…

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On repart d’Evisa en passant devant le cimetière. Occasion pour Jean-Paul de nous raconter combien chaque tombe est importante pour les Corses…. Nous empruntons le sentier de la Spilonca. Il s’agit d’un sentier muletier sur le chemin Tra Mare et Monti. Un sentier d’interprétation descend le long des gorges de la Spelunca très arboré et balisé de panneaux expliquant la faune, la flore, la construction d’un sentier muletier et la fabrication d’un pont génois. Cette balade culturelle nous enchante ou… peut-être est-ce l’accent de Jean-Paul ?

Arrivés au pont de Zaglia, sur la Tavulella nous grignotons gâteaux corses et fruits secs. Heureusement car, arrivés aux « 2 ponts », un détour est programmé : une variante « exclusive Corse sauvage » par un itinéraire très sauvage, parcouru par un sentier parfois « trace » plus ou moins bien cairné… La traversée de la rivière n’est pas du tout évidente et quelquefois nous sommes pendus sur le vide au niveau de la crête de Pinzu !...

C’est au pied du Figghicie, au bord de la rivière,  que nous savourons, une fois de plus, un délicieux repas de spécialités  corses. Jean-Paul n’oublie jamais le café…

Nous reprenons en sens inverse, et découvrons après avoir retraversé (dangereusement !) la rivière, un aménagement en béton qui longe le cours d’eau. Bien plus confortable que celui de la montée !...

Revenus aux « 2 ponts » nous continuons pour admirer le splendide pont sur la spelunca (nommé Ponte Vecchio) avant de reprendre le sentier qui nous mène, en montée douce, à Ota.

VOIR ICI LES PHOTOS DE NOTRE 4èME RANDO : EVISA-OTA par les Gorges de la Spilonca et les gorges de la Lonca

Ota nous accueille avec un délicieux parfum d’orangers et de citronniers. On s’installe chez Félix et on fait une petite balade dans ce village hors du temps… Apéritif corse (il va de soi) repas corse et douce nuit corse…

Ota se réveille en même temps que nous. Après le petit déjeuner nous installons nos sacs dans un minibus pour un transfert à Porto.

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Porto sous le soleil. Porto ciel bleu, mer bleue.

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On embarque pour 4 h de bateau : visite maritime des Calanches de Piana et de la réserve de Scandola.

Notre guide nous fait apprécier ces falaises sculptées par une érosion qui défie les lois de la nature. Ce paysage chaotique est formé de cavités, de grottes de rochers aux formes étranges qui se transforment sous la lumière du soleil dans un dégradé ocre, rose et bleu. Nous entrons dans quelques grottes pour admirer la transparence de l’eau des poissons et des oursins rouges… Nous apercevons quelques balbuzards pêcheur en plein vol et repérons leurs nids.

VOIR ICI LES PHOTOS DES CALANCHES DE PIANA EN BATEAU

Arrivés à Capo Rosso, nous prenons le large et faisons cap sur  Girolata, petit village qui n’a qu’une dizaine d’habitants mais très fréquenté par les touristes. Deux vaches bronzent sur la plage, fuyant l’ombre du Fortin  qui domine la bourgade. Jean-Paul nous entraine en haut du village et nous raconte l’histoire d’un facteur très célèbre, appelé « Marathon Man » qui parcourait tous les jours de la semaine, depuis le col de la Croix 7 km à pied à travers le maquis montagneux pour distribuer le courrier aux habitants de Girolata : il mettait seulement 40 m pour effectuer le trajet à partir de là ou est fléché « Girolata 1 h 30 ». Nous sommes impressionnés mais… nous tenterons l’expérience une autre fois, de délicieuses spécialités de gâteaux nous attendent avant de reprendre le bateau.

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La Réserve de Scandola est une réserve terrestre et maritime inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco et fait partie des aires marines protégées. La circulation terrestre et maritime de la presqu’île est très règlementée. Elle est constituée de structures rocheuses très découpées, peu accessibles, qui abritent de nombreux oiseaux marins et des plantes endémiques protégées. La réserve n’est accessible que par la mer et est classée aussi pour son grand intérêt paysager. Nous pouvons voir que les falaises protègent les nids de nombreux oiseaux marins, des chèvres sauvages et les derniers phoques moines y avaient trouvé refuge. Nous passons entre ces rochers, entrons aussi dans des grottes aux eaux limpides et bleues, contournons l’île de Cargalo reconnaissable à sa tour génoise.

De retour, au large nous pouvons voir les montagnes bleues de Corses décorées de quelques pointes de neige…

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Nous allons manger notre panier repas, moins gourmand que les préparations de Jean-Paul, dans une forêt d’eucalyptus avant de prendre un petit café et ensuite rejoindre le minibus qui nous amène à Piana par la fameuse route des calanches.

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On s’arrête en route, on profite de la vue : sublime paysage, à voir au moins une fois dans sa vie !

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Installation à l’hôtel Mare i Monte à Piana puis randonnée jusqu’au joli petit village de pêcheurs Ficaghiola et sa jolie plage.

VOIR ICI LES PHOTOS DE NOTRE 5ème RANDONNEE : DE PIANA A FICAGHIOLA

Dernier repas… petit restaurant à Piana où le poisson pêché du jour est à l’honneur. Histoires émouvantes, chansons (pardon, pas de chanson…), émotion et grande rigolade, ça oui !

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On part de Piana pour la dernière randonnée. On monte jusqu’à Punta di a Pianetta dans la  forêt et puis… c’est magique ! Vue sur les hautes montagnes corses, vue sur la mer. Bleue les montagnes, bleue la mer. Rouge les rochers.

On savoure ces sentiers jusqu’aux roches bleues… toujours la mer, le golfe de Porto et Scandola. Toujours cette belle mer calme. Nous sommes au cœur des Calanches. Quelle beauté ! Les fleurs sont aussi de la partie, plus belles que l’imaginable.

On redescend un peu et on essaie de trouver l’ombre pour notre dernier repas. Le paysage est si beau qu’on n’y pense même pas… Notre dernier bon repas corse ensemble !... Pas de nostalgie. On savoure, on en profite jusqu’au bout.

La descente continue, difficile. On arrive sur la route des Calanches pour reprendre le sentier de la tête du chien. Sentier qui monte, les marches sont larges, on force sur les bâtons. La récompense est au bout bien sûr… C’est fantastique.

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4 h, on arrive aux minibus. Transfert jusqu’à Ajaccio, certains dorment, d’autres somnolent. Embarquement, avion, atterrissage et arrivons à Beaucaire vers 21 h 30 !Frown

 

 
VOIR ICI QUELQUES PLANTES CORSE, CUEILLIES A VONTRE INTENTION !
 
 
Si vous voulez retrouver notre guide, Jean-Paul : http://www.corsicanatura.fr/