les trois croix |
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Nous partons à pied rejoindre une « nouvelle » qui s’était perdue dans Beaucaire… nous montons sur la Banquette et déjà nous apprécions le calme et les vues sur le Rhône. On parle de la Foire de Beaucaire et de l’expression beaucairoise « as gagna lou moutoun »…. Nous continuons par le pré, passons la « brèche » et prenons l’impasse de « La Montagne ». Il nous faut monter… Nous apprenons le « pas du randonneur » et sans nous en rendre compte, sans essoufflement nous atteignons les trois croix. La vue sur le château nous inspire pour que l’on nous conte l’histoire de la croisade des albigeois, l’établissement de la sénéchaussée de Beaucaire et tous les détails du siège de Beaucaire avec le retranchement du premier sénéchal dans le château assiégé par Raymond VII et les habitants de Beaucaire Nous continuons dans une jolie forêt de chênes et de pins avec de belles vues sur le Rhône et les Alpilles. Nous arrivons à une construction et nous apprenons qu’il s’agit du gibet qui était utilisé pour pendre les condamnés… La suite est tout aussi passionnante : nous passons en balcon au-dessus d’une ancienne carrière pour ensuite prendre une descente assez raide. Nous rejoignons « la voie verte » et retrouvons le « planet » où quelques unes nous quittent pour rejoindre leur domicile laissant les autres heureuses de prolonger ce moment privilégié…
THEME : La Culturothèque – Randothème® du 5 octobre 2011 La Sénéchaussée de Beaucaire. Beaucaire a été placée sous la responsabilité d’un Sénéchal à partir de 1215. C’est la première sénéchaussée du Languedoc. Elle est issue de la Croisade des Albigeois, avec celle de Carcassonne et ensuite celle de Toulouse. La Sénéchaussée de Beaucaire comprenait l’équivalent de l’actuel département du Gard, de l’Ardèche, de l’Hérault et de la Lozère. Les Sénéchaux étaient des officiers de l’administration royale. Ils étaient nommés (et pouvaient aussi être révoqués) par le Roi. Ils occupaient donc une fonction administrative mais aussi surtout juridique et financière. C’est à partir de Louis IX que le Sénéchal occupe les deux dernières fonctions. Il devait se rendre, accompagné des officiers de sa cour, dans des lieux, choisis par lui, pour rendre la justice dans des assises périodiques et tenues publiquement. Les Sénéchaux en fait résidaient à Nîmes, c’est pour cela que l’ont peut souvent lire « Sénéchaussée de Beaucaire et de Nimes » sur les livres d’histoire. C’est dans la dernière moitié du XIVe siècle, alors que Jean de Berry, frère du roi Charles V, était lieutenant du roi en Languedoc que le Sénéchal de la Sénéchaussée de Beaucaire s’installe à Nimes suite à la révolte des Tuchins[1]. « la sénéchaussée de Beaucaire avait été transférée à Nîmes dans la première moitié du siècle ; par suite des guerres avec les Tuchins qui désolaient le pays, elle était revenue à Beaucaire, mais elle fut définitivement fixée à Nîmes par des lettres-patentes du duc, gouverneur du Languedoc, au mois de mai 1384 ». Le premier sénéchal de Beaucaire était Lambert de Limoux. Lambert de Limoux s’était retranché dans le château de Beaucaire lorsque notre « Raimondet » et les habitants de Beaucaire assiègent le château lors du fameux siège de Beaucaire[2] raconté en détail dans la « Canson ». Simon de Montfort, de ce fait, a été obligé de se rendre à Beaucaire pour délivrer Lambert de Limoux et sa garnison…. Le Sénéchaussée de Beaucaire est démembrée en 1551 en faveur de celle de Montpellier qui vient d’être créée et c’est la Révolution qui démantèle toutes les sénéchaussées (ou baillis) de France.
[1] - 1381-1384. Révolte contre les prélèvements fiscaux menés par des bandes armées composées de paysans et d’artisans qui ont pris le parti de Charles Duras (voir histoire de Jeanne 1ère de Naples) contre les Angevins de Provence. L’épisode le plus dramatique a été la prise de la ville d’Arles et l’installation de Ferragut dans les Alpilles qui a fait régner la terreur jusqu’au Rhône. [2] - Siège de Beaucaire 1216. Épisode de la Croisade des Albigeois ou luttes contre le Catharisme….
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