LE COURGOULIER
14.04.2017 - déjà presque l'été !

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Ce matin direction le cœur de la petite Camargue gardoise : le marais du Courgoulier. Plus de marais.. il a été drainé pour les besoins de l’agriculture mais aujourd’hui plutôt dédié à l’élevage ! Avant de franchir un pont c’est de belles guirlandes de roses qui attirent notre attention et… en plus elles sont parfumées !

Nous voici sur le chemin des Pêcheurs qui allaient autrefois caler leurs filets dans l’étang et les marais du Scamandre tout proche (au Sud ). On longe une roubine bordée de frênes, peupliers, salicaire commune et cannes de Provence. Cette végétation abrite la rainette méridionale (que l’on entend mais ne voit pas), le lézard vert, et la cistude d’Europe, cette petite tortue qui se nourrit de moustiques. On aperçoit quelques chevaux qui évoluent dans les prés, ce sont des Camargues ! On reconnaît les plus jeunes à leur robe grisâtre.

Sur le chemin quelques tâches blanchâtres : c’est le sel qui se cristallise en surface. C’est la dualité entre l’eau douce et l’eau salée : d’un côté les frênes et l’eau douce, de l’autre les tamaris et les sols humides salés.

On s’intéresse aux oiseaux, des hérons surtout mais des aigrettes garzettes, des canards qui prennent leur envol dès notre arrivée, et aussi quelques busards des roseaux ! Un peu plus loin on admire les belles fleurs des chardons marie, les belles fleurs jaunes des iris des marais qui se mélangent au scirpe maritime et aux joncs : c’est un ensemble de touffes denses ! La surface de l’eau est couverte de lentilles d’au, de potamots pectinés (le dessert suprême des chevaux camargues !).

On écoute, on observe ! Pas de martin-pêcheur en vue, mais serait-ce le chant de la bouscarle de Cetti ? Quelques hérons gardeboeufs nous snobent avec leur démarche chaloupée. Quelques cabanes ? Que font-elles ici ? Ce sont des affûts pour la châsse aux pigeons ramiers (ouf ! ce n’est pas la saison.).

On arrive au canal du Rhône à Sète. On ne croise qu’une seule péniche. On s’intéresse au pont de Repiquet qui n’a jamais été construit puis on admire de haut le paysage, mais aussi l’étang du Scamandre et du Charnier et les roselières qui les entourent. Les roselières fournissent la sagne. La sagne est le nom donné aux roseaux coupés. C’est la fin de la saison, on voit des tas de bottes alignées de l’autre côté du canal. Cette sagne sert à recouvrir les maisons des toits de chaume, pour la protection du soleil sur les pergolas et aussi on en  fabrique des « paillassons » pour les cultures.

On bifurque pour prendre la draille du Courgoulier, on a l’impression d’être au milieu d’une roselière, mais bientôt on croise un troupeau de taureaux Camargue qui font la sieste. Ici ce sont de larges prairies humides qui s’ouvrent à nous.

Tiens ! Une voie ferrée ?  Serait-elle en service ? On ne traverse pas au passage à niveau, on prend un chemin perdu dans les roseaux qui nous ramène à notre point de départ.

La balade était courte (6km), il a fait un temps magnifique,  et nous nous sommes enrichis de belles découvertes !

Et pour manger ? Nous prenons les voitures pour nous retrouver au bord du canal à St Gilles : omelette pascale ? Œufs en chocolats ? Délices… Heureux de notre matinée nous sommes de retour à Beaucaire à 13h15. 15 mn avant l’heure !