Notre Dame du Château
19.10.2016 - Et la belle briançonne ?

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L’ambiance est tout sourire au départ de notre balade : l’air est doux, la lumière est belle !

C’est donc d’un air bien guilleret que nous mettons un pied devant l’autre dans une piste qui nous dévoile de très beaux panoramas et… sans le rappel à l’ordre de notre animatrice nous n’aurions pas perçu cet « air de Toscane ! ».

D’un seul élan nous dévalons montées… et descentes ! Voici l’heure de notre pause : à la cabane du Garde. On papote, on échange des douceurs…

A la reprise du sentier nous croisons un groupe de randonneurs de Cavaillon qui se dégagent sur le côté pour nous laisser passer… On en impose ! Notre allure est décidée !

Nous bifurquons avant d’arriver au mas de Pommet pour rattraper la piste qui nous ramène à la citerne Redon, de là on descend dans la combe et… Enfin, la Chapelle Notre-Dame-du-château. Repos ? Non, bien sûr on continue jusqu’à la table d’orientation… Le soleil rase la plaine du Rhône…

La descente est plus douce, on respire à la chapelle mais on bifurque pour aller voir la « Belle Briançonne » puis la grotte où chacun imagine un squat possible au cas où !

La fin de la balade se termine dans un très joli jardin médiéval commenté par… son propriétaire !

Malgré les pauses et les visites on a fait 9 km, 500 m de dénivelé cumulé en 3 h !

 

On nous dit !

Attestée dès le XII° siècle sous le vocable de Santa Maria de Castello, cette chapelle romane est bâtie sur un promontoire rocheux offrant au visiteur une vue imprenable sur les Alpilles. L’on y accède par un sentier le long duquel se déroule peu à peu le panorama de la plaine rhodanienne, fermée au loin par la montagnette. A l’époque pré-romaine, on avait dressé sur le site un oppidum. A partir du XIV°, la chapelle devient un lieu de pèlerinage à notre-Dame-du-Château : elle renferme en effet un statuette polychrome, également XIV°, de la vierge portant l’enfant Jésus. La légende veut que les briançonnais, accablés par la peste, vinssent à Tarascon implorer la clémence de sainte-Marthe. En remerciement de ses bienfaits, ils auraient offert cette représentation de la vierge à la ville. Elle resta un temps dans la chapelle castrale avant d’être transférée vers son emplacement actuel. Une hypothèse peut-être plus vraisemblable est émise par Fernand Benoît : la statue aurait simplement été déplacée depuis une chapelle voisine, aujourd’hui disparue. Chaque année, le 5° dimanche suivant Pâques, les tarasconnais vont chercher Notre-Dame-du-Château pour la ramener triomphalement à la collégiale Sainte-Marthe où elle est vénérée durant 40 jours, avant de réintégrer la chapelle.

En 2006, un artiste a réalisé dans l’abside, sans l’accord du curé, une fresque jugée ’païenne’ par ce dernier qui la détruisit à peine l’œuvre achevée.

Édifice de moellons régulièrement appareillés, il se compose d’une courte nef (deux travées) flanquée de deux collatéraux soutenus par des contreforts extérieurs. La nef est voûtée en plein cintre, les bas-côtés en quart de rond et l’abside en cul-de-four. Le seul éclairage est livré par de rares ouvertures, ébrasées vers l’intérieur. La toiture, à l’exception de celle du chevet, est constituée de dalles de pierre plates soutenues par de petits modillons, également en pierre. Un modeste clocher mur surmonte le tout. La composition architectural du bâtiment correspond aux caractéristiques principales du premier art Roman méridional. Le porche situé à l’arrière, ainsi que les dépendances accolées au chevet ont visiblement été ajoutées à postériori, peut-être lors de la restauration de 1859.