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Nous quittons le parking et passons un petit pont, une barrière, on traverse la route aux abords d’une grande aire de détente…

On emprunte maintenant un large chemin de terre où le bruit de cascades se mêle aux chants d’oiseaux. On passe l’ancienne fabrique de papier à cigarettes « Le Paradou » et nous laissons un groupe visiter la chapelle pour nous diriger sur la droite et atteindre la première cascade moussue.

Ca y est le charme a opéré, on est dans un paradis de verdure et de fraicheur… La deuxième fontaine moussue nous séduit encore plus et on emprunte, sur quelques centaines de m, un sentier qui pourrait nous emmener à la Sainte Baume. Nous faisons demi-tour, remarquons la ruine du vieux moulin derrière la cascade et nous prenons un sentier qui nous fait traverser le Fauge par un petit pont de bois…

Des arbres centenaires nous font lever les yeux, et le sentier se rétrécit pour des chicanes dans une verdure luxuriante. Nous arrivons à l’Abbaye Cistercienne de Saint Pons.  C’était un couvent pour femmes qui s’étaient installées au début du XIIIe siècle sur cette magnifique prairie donnée par les seigneurs des Baux. Elle possédait les plans caractéristiques des autres abbayes cisterciennes (nous avons déjà visité celle de Sénanque, Sylvacane, du Thoronet, appelées les trois sœurs de Provence). Elle avait donc une église à nef unique, un cloître et deux corps de bâtiments (qui sont aujourd’hui ruinés). Après deux siècles d’occupation, des épidémies, des pillages, des guerres, les moniales ont abandonné les lieux pour se réfugier dans celle de l’Almanarre à Hyères…

Nous faisons le tour de l’Abbaye, regardons par les trous de serrure, admirons les arbres gigantesques qui l’entourent et puis nous montons à la Source Saint Pons. Nous y trouvons un monsieur qui vient y chercher régulièrement l’eau qu’il boit tous les jours… C’est encore un endroit de fraîcheur et de tranquillité !

Nous revenons vers l’Abbaye, traversons la prairie  et puis on se donne un petit coup d’adrénaline pour traverser un ruisseau à sec sur un pont-canal.

Nous voici sur le chemin où quelques arbres de Judée ont construit un tunnel,  il monte vers une glaciaire et le  Pic de Bertagne, mais nous irons pas si loin, nous devons juste sortir du Parc pour notre pique-nique. On trouve un très joli plan ombragé… Un régal encore une fois : Michèle E. nous a fait son gâteau « perlé » et Françoise D. un délicieux gâteau au chocolat ! Merci pour le café aussi.

On est curieux, on continue donc en suivant ce cours d’eau à sec pour trouver une immense grotte. Un petit filet d’eau humidifie les lieux… Le chemin s’arrête là.

Nous faisons donc demi-tour pour entrer une nouvelle fois dans le Parc. Le chemin s’enfonce sous le couvert d’arbres magnifiques : hêtres, érables, frênes, marronniers, tilleuls…. On retrouve l’eau chantante du Fauge et le gazouillis des oiseaux…

On s’arrête à la chapelle St Martin, ancienne église de Gémenos du XIe siècle. Nous y sommes interpellés par le chant des grenouilles !

C’est le retour vers le parking… Vraiment, mais vraiment heureux de cette belle promenade dans cet oasis chargé d’histoire !