LE ROCHER POINTU
20.04.2016 - "Lou vermilio"

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Aujourd’hui c’est une balade sans prétention qui est proposée… On la démarre quelque part d’une jolie route qui va d’Aramon à Saze et on emprunte un large chemin bien dégagé et fleuri.

On s’attarde un instant sur la cochenille « Kermes vermilio »,  qui parasite le chêne kermès. Kermès désigne un ver, une larve ou un insecte en langue Celte. Ce ver était récolté  lorsque la cochenille avait une forme sphérique d’environ 6 à 8 mm pour la faire sécher puis la broyer et en tirer une teinture rouge écarlate. Ce rouge était très prisé de tous les marchands de tissus de qualité, même de l’Orient,  et de ce fait entraînait tout un circuit économique dans notre région durant pas mal de siècles. La production de ce rouge a été supplantée par la cochenille du cactus et d’une synthèse chimique inventée par les Allemands. De ce ver on a tiré le « rouge vermillon » et aussi les noms de  « cramoisi » et « carmin ». La cochenille existe encore sous la rubrique des colorants alimentaires, c’est le E120, mais cette cochenille est mexicaine…

Heureux de cette découverte nous reprenons notre chemin en observant les fleurs espérant en tirer encore une belle histoire… On s’attarde simplement  sur les genévriers cade, commun ou de Phénicie que nous trouvons ici en grande quantité et  on admire, bien sûr,  les aphyllanthes, hélianthèmes, pistachiers lentisques, orchidées, argellas, coronilles, ornithogalums… C’est un feu d’artifices de couleurs !

On arrive ainsi dans la plaine de l’Oume où tout à coup le soleil a changé de place ! Un petit demi-tour pour la correction et on trouve rapidement la cabane des chasseurs où une pause gourmande est programmée.

Un détour vers la jolie « capitelle de Toustain » dans son joli écrin d’une nature colorée par les cistes cotonneux et les genêts qui commencent à exhaler leurs parfums et nous voici à prendre le joli sentier qui nous amène au « Laurier de Babau » que nous avions observé à l’aller.

C’est un chemin plus arboré qui nous amène vers le lieu-dit du rocher pointu, que nous apercevons quand même,  et surtout au joli « lucus [1]» formé par de très vieux  cyprès aux abords de la source de Dève.

Après avoir traversé la route, nous abordons notre dernier tronçon qui se dégage toujours vers des « calans » plus beaux les uns que les autres… et nous retrouvons les voitures, ravis d’avoir rencontrés des chemins tout en montées et descentes douces qui nous ont permis de faire 9 km sans peiner du tout !



[1] Lucus est le nom latin des bois sacrés.