LA CRETE DE ST AMAND
21.03.2016 - il faut bien varier les plaisirs...

VOIR ICI LES PHOTOS DE NOTRE RANDONNEE AUX DENTELLES DE MONTMIRAIL

Au village de LAFARE, nous prenons la petite route sinueuse en direction des dentelles de Montmirail. Le départ de notre randonnée est à coté de la balise Saint Christophe (284m).

Le dos au mont  Ventoux, nous prenons la piste qui monte vers « Château neuf de Redortier »,   cette montée est un peu soutenue, mais nous côtoyons déjà les dentelles Sarrasines. L’objectif est bien sur  plus ambitieux, car  nous devons atteindre  le Mont Saint AMAND à 732 mètres, donc il faut-être patient.

Ces monts Vauclusiens se composent en trois parties :

Au nord se dresse le Mont Saint AMAND  qui est le point culminant des dentelles de Montmirail, à 732 mètres. Au centre les dentelles Sarrasines, qui elles, culminent à 667 mètres, et au sud Le grand Montmirail, qui à 553 mètres, occupe une position dominante sur le Contât Venaissin.

Quel plaisir de monter entre les pins d’Alep, Chênes verts, vignobles, buis, fleurs du printemps, plus l’on monte, et plus le spectacle devient intéressant, « vue sur Sablet, Gigondas, dentelles du sud, etc. »

Nous arrivons au calvaire qui marque le point culminant, tous les espoirs étaient permis, à 732 mètres,  mais une brume relativement épaisse, nous prive du plus grandiose et magnifique spectacle que seule l’altitude peut offrir.

Donc, nous sommes privés de cette vue à 360 degrés, sur la vallée du Rhône, la Drome, le Mont Ventoux, les Monts du Vaucluse.

Nous devons nous contenter des villages proches, des dentelles bien sûr,  puis d’un Mont Ventoux à peine visible, c’est bien mais insuffisant pour ce lieu, quel désenchantement. Mais bon ! Nous aurons peut-être une bonne occasion pour revenir.

Nous poursuivons, à  gauche des relais de télécommunications, pour rejoindre les crêtes, qui par temps clair offrent elles aussi un paysage de toute beauté, c’est une clairière assez spacieuse qui  nous permet de prendre notre repas. « Les petit plus » du repas, gâteaux élaborés par des expertes qui suscitent l’admiration, mais aussi, petits gâteaux, chocolats, d’autres provenances sont également appréciés, et toutes ces attentions vis-à-vis du groupe sont à féliciter.

Nous reprenons notre progression vers « le pas du loup », ponctué par un passage dans les rochers un peu inhabituel, mais il faut bien varier les plaisirs.  Au  « pas du loup », nous descendons vers le village de Suzette, sur  un sentier entouré de bois avec vues sur Malaucène, puis plus au sud Le Barroux.

 

Une halte devant la table d’orientation de Suzette, et nous traversons cet agréable petit village,  passons à coté d’une petite église Romane du XIIe siècle, entourée d’oliviers, malheureusement fermée au public. Nous bouclons, en longeant les vignes, puis par une descente un peu rude, avec « les Rolling Stone » (hé oui, les cailloux roulaient sous les pas), avant d’entrer dans le cœur du village de LAFARE.Mais il faut grimper encore pour rejoindre les voitures, cela devient un peu difficile. Une minorité monte visiter la Chapelle Saint Christophe (car beaucoup la connaissent déjà). Ainsi nous terminons cette belle journée.

Une catastrophe géologique lointaine, qui permet notre admiration.

La configuration géologique, est issue du Trias et Jurassique (environ 250 Millions d’années).

La zone ou se situent les Dentelles, était recouverte d’une mer profonde, qui  disparue au cours des millénaires, une très longue période de sédimentation, s’opéra (Sel de gemme, calcaire, gypse, dolomie, marne).

Les collisions des plaques tectonique entre les Pyrénées et les Alpes,  créeront  une  faille de plusieurs kilomètres de profondeur,  dite faille de Nîmes qui  prend naissance en Catalogne, traverse le midi de la France, pour se perdre dans les Alpes. Les pressions  énormes en présence vont éjecter de la fosse vocontienne,  une partie de la couche de sel gemme, vers le haut, prenant la forme d’un champignon appelé Diapir, puis seront propulsées des couches de calcaire tithonien, (150millions d’années) en forme de dalles, à la verticale.

Ainsi les dentelles de Montmirail sont nées, puis ce massif, s’est modifié et se transforme encore, avec l’érosion pluviale et venteuse, qui façonne de manière artistique, en rendant plus belles ces montagnes que nous admirons.

G.R.