L'OPPIDUM DE GAUJAC
02.12.2015 - La chaîne des Alpilles et le Mont Blanc enneigés !

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Ce matin direction Gaujac sous un beau soleil…

Du parking on entre dans le village pour repérer le château et l’église qui nous donnent le spectacle d’une belle architecture, puis on file sur la route pour rejoindre la piste de l’Oppidum.

On se pose la question de la définition du mot Oppidum[1].

Sur place on s’aperçoit qu’on domine une vaste plaine ou se rejoignent les vallées de la Tave et de la Veyre, noms des deux rivières qui coulent dans la plaine.

Ce serait vers la fin du VIème siècle avant J.C. que quelques hommes viennent s’installer sur la colline, puis c’est  vers 425  av. J.C. qu’une  grande population de Celtes et Phocéens fondent  l’Oppidum et  que l’enceinte est bâtie. La colline est ensuite  abandonnée à peu près un siècle mais on a bien retrouvé des objets qui attestent la présence des hommes au III et IIe siècle. Ce serait vers 80-70 av. J.C. que la population est la plus importante et que la ville devient un lieu important de commerce pour devenir dans les années  -40 un chef-lieu de cité où plusieurs monuments sont érigés.

Au Ve siècle ap. J.C. les populations fuyant les peuples vandales y trouvent refuge et au XIIe siècle un petit village médiéval s’installe en construisant une chapelle. Les derniers occupants de la colline étaient des tailleurs de pierre qui ont exploité les constructions existantes  pour leur commerce…

Tout cela est commenté durant notre « pause café gourmand »… dans l’espace du village médiéval mais en s’avançant on retrouve les vestiges d’un sanctuaire dédié à Fortuna, et… surtout  les restes des termes romains (utilisés du 1er au IIIème siècle) ou l’on peut découvrir sans difficulté l’apodytérium (vestiaire), le frigidarium (bain froid), sans toutefois repérer le  natatio (piscine à température ambiante),  mais on retrouve le tepidarium (pièce tiède) et l’hypocauste qui le réchauffe ainsi que le caldérium (salle chaude) et aussi la palestre où les romains de l’époque réalisaient des exercices physiques.

Après la visite de ces ruines nous continuons pour découvrir un balcon qui surplombe le village de Gaujac et… surtout nous permet d’apercevoir la chaîne des Alpes enneigée avec le Mont Blanc et aussi on reconnaît le Mont Ventoux.

C’est dans de grandes discussions sur nos incroyables découvertes qu’on revient sur nos pas, on fait un détour par la jolie chapelle St Vincent et  ensuite on encourage Odile qui a fait sa première randonnée…  nous lui  faisons passer le message que les débuts sont très difficiles mais que c’est en persévérant qu’on oublie les difficultés des premiers pas pour se régaler pleinement par la suite !



[1] - Elle n’est pas évidente dans le fait que les romains ont attribués ce mot à des habitats protohistoriques ouverts ou fortifiés et dans la « Guerre des Gaules» on apprend que quelquefois il s’agit d’un lieu économique où Jules César  a pu ravitailler ses légions mais le terme est  quand même distingué du « castellum » et  différencié de « urbs », qui signifie plutôt ville.

« Dunon » est dérivé plutôt de la langue Celtique. On a vu en Irlande par exemple que ces mêmes lieux étaient appelés « dùns » ce qui signifie forteresse ou fort. Dans la langue germantique « tunaz », « tunam » signifie espace clos, clôture.

Comme on le voit il peut bien exister une ambiguïté dans la définition de ce terme pour distinguer tantôt un fort, tantôt une ville, mais la notion d’espace clos semble acquise...