LA VILLA ROMAINE |
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Samedi, nombreux randonneurs, décor et ambiance : soleil, fraîcheur puis douce chaleur de fin d’automne, lumière, couleur, rouge des pyracanthas, des baies en grappe des salsepareilles, rouges des feuilles des arbres et des vignes en automne , jaunes des odontites, des inules et autres composées et aussi les verts , les bleus ... Et les petits sommets de l’est des Alpilles dont la tour des Opies et son petit carré au sommet. Départ d’Eyguieres, ses arènes, son cimetière en pente avec ses ifs taillés comme dans les jardins des châteaux de la Loire. Montée douce dans le vallon des glauges, olivettes, vignes de la vallée des Glauges et voici une plaine avec au loin un mur haut de un mètre. On s’approche, on atteint le mur au milieu d’un grand champ. Une pancarte, une seule : « vestiges de la villa gallo romaine de St Pierre de Vence, IV° - X° siècle de notre ère ». Et quelques bases de construction représentant les pièces de la villa : on imagine : salle de séjour, cuisine, buanderie, salle de bain, chaufferie, chambres, garage à chars, atelier. Vue imprenable sur les montagnettes environnantes, vu qu’il n’y a pas de plafonds ni même de murs. On cherche et on finit par trouver le salon de thé où Marie Claire nous sert un Aubracus theius du V° siècle qui va nous aider à repartir vers l’instant d’extase du milieu de la balade : je veux parler de la vue au loin un peu dans la brume, là haut sur un promontoire imprenable : la vue des ruines majestueuses du château de la Reine Jeanne. Photo. Oui on l’a vu. Oui on y reviendra. Oui c’est très beau. Oui c’est comme un rêve. Bon, il faut rentrer, on aperçoit la façade de la chapelle de St Pierre de Vence : un gros chien blanc nous empêche de s’approcher. Un papy pas rasé est assis sur un fauteuil de brocante au soleil sous un hangar et sourit occupé à lire un vieux journal. Il a du gagner 5 euros au tiercé de la veille ou l’euromillion de vendredi soir. On fait dix mètres, on se retourne ; il n’est plus là ; il ne reste que le vieux fauteuil au soleil. Et encore un coup d’œil au château de la Reine Jeanne qui est toujours là (le château). Il ne reste plus qu’à redescendre doucement sur un chemin qui longe le canal de la vallée des Baux qui s’appelle à l’endroit où on le suit le canal des garrigues. A ne pas confondre avec le canal de Craponne (branche d’Arles) qui est parallèle au canal que l’on longe mais 500 mètres plus au sud. A ne pas confondre non plus avec le canal des Alpines qui démarre en amont d’Eyguières et qui bifurque au nord vers Orgon puis va vers St Rémi de Provence. Ne pas confondre avec le gros canal EDF qui double la Durance entre Château Arnoux et Mallemort puis part vers le sud pour se jeter dans l’étang de Berre. Ne pas confondre avec le canal de Marseille qui, lui, va alimenter Marseille en eau potable. Oui beaucoup de canaux tout ça parce que en Provence il manque d’eau ; alors depuis le moyen âge on s’est occupé à faire ces nombreux canaux qui partent tous de captage de la Durance qui, elle, coule même en plein été. Creuser des canaux c’est bien mais rien ne vaut la marche et la divagation : action d’errer ça et là hors du lieu où on doit être. Mais il faudra bien rentrer à Beaucaire, où on doit être, à part le samedi matin. Philippe.
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