Les mines de charbon dans les Cévennes |
Une mine est un gisement exploité. Elle peut être de plusieurs matériaux : or, cuivre diamants, fer, sel uranium, etc, et… charbon. Cette exploitation peut se faire à ciel ouvert ou dans des galeries souterraines construites par des hommes. Des mines existent depuis la préhistoire où des hommes creusaient des puits dans la craie pour extraire du silex, dans l’antiquité on exploitait surtout des mines de fer et de cuivre. Aujourd’hui nous allons nous intéresser aux mines de charbon et plus particulièrement aux mines de charbon dans les Cévennes. En France lorsqu’on pense « mines de charbon » on pense au Nord (qui présente le plus grand réseau de galeries souterraines au monde), à la Lorraine, en Provence, le Sud Ouest, autour de Saint Etienne. On évoque le Massif Central mais très peu souvent les Cévennes. Avant de vous parler des Mines, je vais répondre à une question. Qu’est ce que le charbon ? C’est un combustible, solide, fossile issu de la minéralisation anaérobie des végétaux. On estime à environ 15 m l’épaisseur de végétaux nécessaires à la formation d’une couche de charbon d’un mètre. Sa qualité dépend de sa teneur en eau et en gaz divers mais aussi de son âge : plus un charbon est vieux, plus il est riche en carbone. Les anthracites contiennent jusqu’à 95 % de carbone pur. Le reste consiste essentiellement en hydrogène et oxygène. On classe le charbon par rapport au pourcentage de matière volatile qui le compose : Les anthracites : moins de 8 % de M.V. – les anthraciteux et maigres : 8 à 12 % - les quart-gras : 12 à 16 % - les demi-gras : 18 à 22 % - les gras à courte flamme : 18 à 27 % - les gras proprement dit : 27 à 40 % - les flambants secs : de 34 % et plus. Dans les Cévennes on a exploité pratiquement toutes les catégories de charbon. (Les tourbes, que nous avons connues en Irlande, sont une catégorie de charbon mais de formation beaucoup plus récentes. Elles sont issues uniquement de décomposition des mousses. Elles sont de piètres combustibles chauffant et dégageant énormément de fumée et laissant beaucoup de résidus…). L’usage du charbon se répand surtout au 9ème siècle, surtout en Grande-Bretagne (853) puis en Allemagne (an 1000). Dans ses récits de voyages Marco Polo nous dit que les Chinois (1280) utilisaient couramment le charbon comme combustible car meilleur marché que le bois. En France un document officiel des années 1200 fait état d’une exploitation de charbon à Lunas et à Cendras, à côté d’Alès, des moines bénédictins dirigés par Bernard de Soucanton, afferment contre redevance, l’exploitation des terrains du monastère (Montagne de Montaud, là ou de 1945 à 1968 les apprentis mineurs ont creusés les 650 m de galeries qui donneront naissance à la fameuse Mine Témoin d’Alès). Les mines de charbon des Cévennes ont été donc parmi les premières de France puisqu’on n’a pas trouvé de trace « officielle » plus ancienne d’extraction de charbon. Les premières exploitations concernaient surtout des affleurements car, bien sûr, il faut tout un tas de moyens techniques pour exploiter le fond… C’était donc à « flanc de coteau » et par petites excavations ou « baumes » que l’on sortait le charbon. Cette technique avaient beaucoup d’inconvénients : la montagne était criblée de trous que la pluie remplissait d’eau les transformant en véritables fondrières qui entraînaient des affaissements subits et, bien sûr ensevelissaient les personnes qui travaillaient dans ses lieux. Le charbon à cette époque servait surtout à alimenter des forges et à la fabrication de la chaux. Pendant la guerre de 100 ans par exemple on a beaucoup extrait de charbon car on avait besoin de beaucoup de chaux pour construire et réparer les fortifications. C’étaient les propriétaires terriens qui extrayaient le charbon, où louaient leur terrain contre une redevance. Cette pratique a été encouragée par un édit de Louis XIV (13.05.1698) qui confirmait la liberté de chaque propriétaire du sol était autorisé à extraire à sa guise le charbon qu’il recelait. En 1744 un nouvel édit royal (Louis XV) stipule qu’à l’avenir nul ne peut exploiter une mine de houille sans avoir obtenu au préalable une autorisation du contrôleur des finances. Mais cet édit ne sera pas appliqué car il n’y avait pas les moyens de le faire appliquer. En 1760, dans les Cévennes il y avait 80 exploitations. En 1770 arrive Pierre-François de Tubeuf qui avait déjà exploité du charbon en Bretagne et en Aveyron. Il découvre plusieurs gisements et obtient une concession de 30 ans. PF de Tubeuf va révolutionner les techniques archaïques d’extraction en introduisant l’usage du coin, du treuil et des wagonnets (chiens de mines). C’est lui qui va percer le premier puits de Rochebelle. PF de Tubeuf va toutefois susciter des haines car les habitants le rejettent car il fait aussi boucher les ouvertures qui servent à leur consommation personnelle. Il va aussi se heurter au Maréchal de Castries, coseigneur d’Alais à l’époque, futur ministre mais aussi au frère du Roi qui était le vicomte de Portes. Toute sa vie passée dans les Cévennes ne sera que procès, affrontements physiques (il aurait perdu un œil et plusieurs dents dans des bagarres violentes) pour en fin de compte être obligé de s’exiler aux Amériques où il connaîtra une fin affreuse car il sera tué et scalpé par les Indiens Comanches… Les besoins en charbon augmentent en France et l’amélioration des routes permet de le transporter plus loin. En plus de servir à alimenter les besoins domestiques il est utilisé dans les verreries, les clouteries et d’autres industries d’autant que la déforestation massive avait entraîné une pénurie de bois. A la fin du XVIIIe siècle le charbon devient la source d’énergie idéale. En 1810 Napoléon met en place le Code Minier qui définit les conditions d’attributions des concessions minières. Le bénéficiaire d’une concession ne peut plus faire ce qu’il veut, il est soumis à des règles strictes d’exploitation. Par contre, la concession devient perpétuelle et aussi transmissible ce qui entraîne la constitution des sociétés minières de grandes envergures et l’assurance à l’actionnaire de récolter le fruit de leur apport. Au début du XIXe siècle on voit aussi le remplacement de la force animale (cheval) par la force motrice (machine à vapeur). Le puits Tubeuf par exemple peut atteindre 20 000 t par an. Les mines deviennent de grandes entreprises. On commence à s’intéresser à améliorer les conditions de travail des mineurs… enfin ! Par exemple, les mineurs qui s’éclairant avec des lampes à flamme nue (la mèche baignait dans l’huile) entrainaient des explosions en présence de grisou. En 1818 on utilise la lampe d’Humphrey Davy puis c’est la lampe de Jean-Baptiste Marsault, directeur de la Compagnie des mines de Bessèges, qui sont à l’origine d’un confort d’éclairage du fond. L’exploitation des mines cévenoles est toutefois confrontée à des problèmes d’investisseurs frileux car le transport du charbon coûte cher. Ce sont les frères Talabot qui vont tirer une épine du pied pour relancer l’exploitation en créant la ligne de chemin de fer de la Grand Combe à Beaucaire où le charbon sera ensuite transporté par péniche sur le Rhône pour rejoindre Marseille, et par le canal du Midi pour rejoindre Toulouse. Ce moyen de transport va révolutionner l’exploitation minière par un regroupement des petites exploitations et enclencher le développement de l’investissement : · Les Houillères de Trélys et Palmesalade de la compagnie des mines fonderies et forges d’Alais sont créées en 1829. · La Compagnie des mines de la Grand Combe et des chemins de fer du Gard en 1837. · La Compagnie des mines de Portes et de Sénéchas en 1849. · La Compagnie Houillère de Bessèges en 1855 · La SA des Houillères de Rochebelle en 1878 · La Société Houillère du Nord d’Alais en 1900 · La Société Anonyme des mines de Cessous en 1922. La production du charbon des Cévennes sera de 46 000 T en 1836 et de 415 000 T en 1945. On estime alors que le bassin houiller des Cévennes pourrait alimenter les besoins industriels pendant 513 ans. C’est dire si l’exploitation minière des Cévennes avait un avenir glorieux. D’ailleurs les prévisions vont être dépassées : 1862 on dépasse le million de tonnes et en 1872 un million et demi puis à 2 million jusqu’en 1945. Le XIXème siècle, comme vous le savez, est le siècle de la « révolution industrielle ». C’est aussi le début de la mécanisation. La maîtrise de l’air comprimé et son introduction dans les chantiers souterrains va permettre une meilleure ventilation des galeries et la mécanisation de l’abattage avec notamment des marteaux-piqueurs, des perforatrices… mais aussi du roulage actionnés par des treuils. Auparavant ces travaux étaient assurés par des chevaux (là ou la section de la galerie le permettait, autrement c’était bien sûr des hommes). Il faut attendre le début du XXe siècle pour alimenter des machines et des engins de plus en plus puissants par l’électricité (qui était d’ailleurs produite directement sur le carreau de la mine). Si vous avez lu « Germinal » de Zola, vous avez constaté que les conditions de travail des mineurs au XIXe siècle étaient pénibles : les lampes à flammes exposaient les ouvriers et encore plus les explosifs qui avaient été introduits à cette époque. Les chantiers étaient mal aérés et la chaleur était insoutenable. C’est sans doute à cause de ces dangers qu’une fraternité et une solidarité entre les mineurs va se créer. Les compagnies vont prendre en charge le logement des mineurs, l’école et vont aussi construire des églises et des temples. Elles vont organiser aussi des magasins d’approvisionnement et surtout des sociétés de secours en cas de maladies ou de blessures. Elles vont engendrer ce qu’on appelle « le paternalisme social » qui était dans l’ensemble bien accepté par les mineurs (ce n’est qu’à la fin du XIXe siècle, avec la naissance du syndicalisme ouvrier) que ce fonctionnement sera remis en cause. Il ne faut pas oublier que l’insécurité était permanente. En Cévennes l’exploitation du gisement était constamment aggravée par des éboulements, des inondations (Pluies diluviennes : phénomènes Cévenols. Ex : 1861 inondation du puits de Lalle, près de Bessèges, 139 hommes au fond, 105 seront morts) et des explosions de gaz. A la fin du XIXe siècle les grèves sont nombreuses et elles sont durement réprimées par l’Etat qui n’hésite pas à envoyer des troupes de soldats. Les meneurs de grèves sont licenciés et ne peuvent pas être réembauchés dans d’autres compagnies minières. Cependant le progrès social va faire son chemin… En 1875 l’âge minimum pour travailler dans les mines passe de 10 ans à 12 ans. En 1876 une loi interdit le travail des femmes au fond des mines. Vont suivre de grandes dates, importantes, pour la vie ouvrière en général : 8 juillet 1890 : loi sur la création des délégués mineurs à la sécurité. 29 juin 1894 : loi sur les caisses de prévoyance et de retraite. Les représentants ouvriers participent à leur gestion. 15 avril 1898 : loi sur les accidents du travail. 29 juin 1905 : loi sur le temps de travail au fon (8 h pour les abatteurs). 23 juillet 1907 : texte sur les conditions d’hygiène au fond. 13 juillet 1910 : loi sur les maladies professionnelles. 25 mars 1919 : loi sur l’allocation aux retraités et aux veuves. 09 septembre 1919 : loi limitant la durée des concessions à 99 ans et réduisant ainsi les prérogatives des compagnies. 21 juin 1936 : la durée du travail est fixée à 39 h pour les mineurs de fond. 15 septembre 1946 : loi sur la reconnaissance de la silicose comme maladie professionnelle. On ne peut pas relater l’histoire des mines des Cévennes sans parler de l’immigration. En effet le recrutement a été la préoccupation majeure des exploitants miniers. Le recrutement local posait un problème cars les mineurs paysans s’absentaient régulièrement aux périodes qui réclamaient leur présence sur leur terre, notamment lors des récoltes. Pour pallier à cela on a fait appel à la main-d’œuvre étrangère d’abord au département : les ouvriers venaient de Lozère ou d’Ardèche mais il a fallu faire des recrutements plus importants et on a fait appel aux hommes venant d’Afrique du Nord où à l’étranger. Un état de 1952 comptait sur 16758 ouvriers, 12708 français de toute la métropole, 1802 algériens, tunisiens et marocains, 867 espagnols et portugais, 606 polonais, 534 italiens, 82 tchèques, 62 allemands, 49 yougoslaves, et 48 de nationalités diverses. Ce qui fait que 25 % des ouvriers étaient immigrés (ou descendants). Pour le fond, les immigrés y étaient à 31 %. Il faut noter qu’à la fin de la 2ème guerre mondiale, le niveau de prospérité des Cévennes a été rarement égalé. C’est en 1946 que toutes ces compagnies seront nationalisées par Charles de Gaulle et sera créé les fameuses HBC (=Houillères du Bassin des Cévennes). A cette époque les demandes en charbon étaient très fortes. La France ruinée par les années de guerre va entraîner un effort productif très important pour les mineurs. Il faut alimenter les locomotives à vapeur, les navires, il faut du charbon pour les industries chimiques, pour les chauffages collectifs et individuels et la seule source d’énergie pour produire de l’électricité est le charbon ! Il faut donc encourager les ouvriers à travailler dans les mines. En 1946 l’ouvrier mineur est le plus payé en France. Sur le plan social il a la gratuité du logement, du combustible pour se chauffer, des soins médicaux, des médicaments et il a une retraite à 50 ans. Sont créés des comités d’entreprise avec la gestion de colonies de vacances pour les enfants, des bourses pour les écoles et quantités d’œuvres sociales… En 1948 les « décrets Lacostes », vont remettre en cause ces avantages et une grève nationale, très dure, lancée par les « Gueules noires » des Cévennes sera engagée du 04 octobre au 29 novembre. Les soldats lutteront contre les grévistes, il y aura des morts et les mineurs vont gagner la lutte car plus aucun gouvernement par la suite ne voudra toucher à leur statut. De 1946 à 1961 seront extrait dans le bassin minier gardois 2 450 000 T/an. Avec les mines de l’Hérault, c’est 2 750 000 T par an que produiront les HBC. Dans la même période l’effectif ouvrier passe de 22 000 à 9600 montre combien le rendement est amélioré. On construit aussi, en 1950/1951 une centrale thermique à la Grand Combe de 105 mégawatts qui cessera de fonctionner en 1981 (rasée en 2003) mais… déjà les nouvelles sources d’énergie comme le pétrole, le gaz et le nucléaire vont entrer en concurrence directe avec le charbon. En 1950 on voit les premières mines fermer en Ardèche, Rochessadoule ferme en 1954, le Martinet en 1959, La Vernarède en 1960, Saint-Martin-de-Valgalgues en 1961, le Pontil en 1963, Champclauson en 1964, Rochebelle en 1965, Molières sur Cèze en 1966, Laval en 1971, Saint Florent sur Auzonnet en 1973…. L’émergence de nouvelles sources d’énergie et aussi de nouveaux pays producteurs de charbon aura pour conséquence une succession de plans de restructurations et de fermeture de sites. En 1966 on tombe à moins de 2 million de tonnes de production, 1 million en 1974. En 1974 il ne reste en Cévennes que 3 exploitations : Ricard et les Oules à la Grand Combe et Destival à Saint Martin de Valgalgues. L’arrêt des exploitations est programmé pour 1975 mais la crise du pétrole et les crises sociales reporteront l’échéance en 1978 mais.. il ne restait plus que 1150 employés et un puits ne produisait pas plus de 30 000 T. Les exploitations à Découvertes vont continuer… débutées en 1895 ces exploitations seront d’importances modérées et prendront un nouvel essor avec les moyens mécaniques de terrassement performants (bull-craper, pelle mécanique, niveleuse). En février 1979 une étude d’impact permet d’ouvrir la Découverte de Grande-Baume qui fonctionnera jusqu’en mars 1993. Celle de Mercoirol sera arrêtée en 1993 pour raison économique. La Découverte de Serre des Andats sera la dernière a être exploitée dans le Gard. Elle a fermé en janvier 2001. Cette fermeture a marqué la fin de l’histoire charbonnière commencée au XIIIe sièle… Une tonne de charbon produite en Cévennes coûtait trois fois plus cher qu’une tonne de charbon importée… La mondialisation était déjà en place. Une autre page est tournée dans le Gard, tout le personnel de l’exploitation du Gard a quitté les sites des Découvertes depuis fin 2005, après la remise en état de 445 hectares de sites. Le pacte charbonnier de 1994 a permis à chaque agent de se voir proposer une solution raisonnable pour la cessation d’activité. Ils ont donc travaillé pour traiter les puits, les galeries et les installations de surface de manière à ne plus présenter de risque pour l’avenir… Petit lexique minier : Aboutier : personne chargée de l’entretien des puits et de leurs équipes. Berline : wagonnet servant à l’évacuation du charbon ou des stériles vers le jour. Boiseur : personne chargée de l’entretien et du soutènement des galeries. Boutefeu : minceur chargé de l’exécution des tirs à l’explosif. Briquet : terme désignant le casse-croûte du mineur. Cabas : sac en toile de mine servant à transporter le briquet. Par extension, en Cévennes le briquet devient cabas. Cage : ascenseur circulant dans le puits, servant aux mouvements du personnel, du charbon et du matériel. Carreau : terme désignant l’ensemble des installations de surface. Coup de grisou : explosion résultat de l’inflammation d’un gaz appelé grisou. Crassier ou Terril : endroit où l’on dépose les déchets du charbon et des stériles. Cuffat : sorte de grand tonneau permettant le transport du personnel ou du matériel pendant le fonçage ou l’entretien d’un puits : le cuffat est un des moyens des aboutiers pour entretenir un puits et ses équipements. Fonçage : action de creuser un puits. Grisou : gaz inflammable contenu dans le charbon. Il est composé essentiellement de méthane (CH4) Haveuse : machine servant à abattre le charbon au moyen d’un tambour rotatif équipé de pics. Lampe à flamme : lampe de sécurité alimentée en essence permettant de déceler le grisou mais aussi de s’éclairer. Lampisterie : lieu de stockage, d’entretien ou de distribution des lampes de mineurs ainsi que des grisoumètres et des Apeva (Appareil Respiratoire d’Evacuation Autonome). Puits : ouvrage vertical, généralement circulaire, partant de la surface et permettant d’accéder aux différents étages d’extraction. Recette : installations permettant la réception du charbon et la collecte des stériles et des différents matériaux. On distingue la recette du jour et celle du fond, ainsi que les recettes intermédiaires. Un puits dessert les différents niveaux de service et de production. Salle des pendus : très grande et haute pièce où le mineur se douche et se change. Il accroche ses vêtements à un panier qu’il monte ensuite au plafond à l’aide d’une corde ou chaîne. D’où son nom. Skip : benne de grande capacité, se déplaçant dans le puits grâce à une machine d’extraction et servant à remonter le charbon au jour. Son vidage s’effectue par basculement ou par ouverture de fond. Soutènement : dispositif de soutien des parois d’une galerie ou du toit d’une couche de charbon. Taille : désigne un chantier d’abattage du charbon. Travers-bancs : galerie qui traverse des couches de terrains stériles, plus particulièrement des bancs rocheux. Veine : terme utilisé pour désigner une couche de charbon.
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