LES SECRETS DE L'ABBE SAUNIERE
25.02.2014 : Rumeurs quand tu nous tiens !

LES SECRETS DE l’ABBE SAUNIERE.

La Culturotheque – 25 février 2014 Michèle.                                                                                                                                       

 


Cette histoire se passe dans un village de l’Aude,  dans le Razès  à la limite des Corbières, à Rennes-le-Château ((Razès de Redhaesium, comté de Redhae = Rennes le Château).

Rennes-le-Château est un site où l’on trouve la trace d’habitations protohistoriques comme en témoigne les découvertes archéologiques. Comme dans d’autres régions, on trouve, notamment sur un bloc, des signes cruciformes gravés.

Les Celtes Volques Tectosages (ou Tolosates) auraient  apportés à Rennes-le-Château une partie du trésor d’Apollon pillé au sanctuaire de Delphes lors la grande expédition celtique de – 279 Av. J.C. par Brennos (Sac de Rome... romains sauvés par les oies du capitole). Cet « or de Toulouse », rapporté à Rome par le proconsul romain Quintus Servilius Caepio  a été attaqué par des brigands entre Toulouse et Marseille. (Le préconsul aurait été condamné  à la disgrâce car responsable de la perte de ce trésor - c’est le même proconsul qui a été responsable de la défaite d’Orange). Une légende parle de « l’or qui porte malheur ».

Les Wisigoths avaient établi leur capitale à Toulouse, et plus tôt, en 410 Alaric a mis à Rome à Sac durant 3 jours  et aurait ramené à Toulouse des richesses issues du pillage, dont la Table de Salomon. Ce trésor a été probablement placé à Toulouse par son successeur Athaulf. En 507 les Wisigoths sont battus par Clovis (Bataille de Vouillé), leur roi Alaric II est tué au combat. Les Wisigoths quittent Toulouse pour se replier dans la région de Carcassonne et auraient caché leur trésor dans une de leurs places fortes, Rhedae.

Au moyen âge la cité de « Redas » amorce son déclin, mais le site est  connu pour abriter un des plus anciens  sites religieux (VIème siècle). Dédié à Sainte Madeleine ou à St Sulpice… ou ?

Le 23 décembre 679 Dagobert II est assassiné. Avec lui son fils alors enfant est supposé avoir aussi été assassiné. Mais des théories affirment qu’il a échappé à l’attentat et après avoir traversé toute la France il a trouvé refuge à Rhedae et serait mort en 758 avec le titre de comte du Razès dans l’église de Rennes-Le-Château.

Vers le IVème siècle le comté du Razès est créé, et le premier seigneur de « Rhedae », Guillaume de Gellone (cousin de Charlemagne) aurait bâti au sommet de la colline son castrum avec une chapelle attenante.  

En 1156 les Templiers auraient exploité l’ancienne mine d’Or de Blanchefort.

En  1251 Blanche de Castille aurait reçu 50 000 pastoureaux (bergers) qui marchaient sur Paris en mouvement de révolte contre  l’emprisonnement de Saint Louis à Mansourah lors de la 7ème Croisade. Si dans un premier temps elle donne son appui, des conflits vont s’ensuivre et s’étendre jusqu’en dehors des frontières du royaume. Blanche de Castille serait venue à « Redae » pour  y cacher le trésor Royal.

1340 un neveu du Pape Benoît XII, Guilhem Catala,  est surpris en train de fabriquer de la fausse monnaie dans le château du Bézu, près de Rennes le Château.  Une des hypothèses c’est qu’il aurait essayé de donner un cours légal à un bon or dont l’origine n’a toujours pas été connue. 

En 1645 un jeune berger, du nom d’Ignace Paris aurait retrouvé au fond d’une grotte une quantité importante d’or ainsi que des squelettes humains. Revenu au village avec son bonnet plein de pièces d’or il a refusé de répondre aux questions des villageois qui l’ont mis à mort.

Le Curé Antoine Bigou qui avait pris la succession de son oncle, Jean, curé de Rennes-le-Château en 1774 était le confesseur de Marie de Negri D’Albes (Dables) Marquise d’Hautpoul. A la veille de sa mort, elle lui aurait confié un très grand secret de famille ainsi que des manuscrits et la promesse de le transmettre à une personne digne de le recevoir.

Entre 1890 et 1895 le cimetière de Rennes-le-Château aurait fait l’objet d’un pillage de tombes par le curé du village, la nuit, en compagnie de sa servante Marie.

A partir de 1896, alors que jusque là il menait un train de vie modeste, ce Curé investit une fortune dans d’importants travaux de rénovation et de constructions…

Le 1er novembre 1897 l’abbé Gélis est assassiné : on lui a brisé le crâne à coups de pique à feu dans une sauvagerie extrême.

Le 30 mars 1915 à Axat, l’abbé Boudet meurt dans d’abominables douleurs après avoir reçu la visite d’un mystérieux visiteur. Il était l’auteur de « La vraie langue celtique et le Comleck de Rennes-les-Bains »  ouvrage publié en 1886qui est devenu depuis quelques années le bréviaire des chercheurs de trésor. Car ouvrage à clés et codé de selon un procédé dit de « La langue des oiseaux ». Il fait de la langue celtique la langue mère de tout…

Bien des histoires pour un si petit village, et j’en ai oublié quelques unes….

Mais, histoires ou légendes ?

 

La Célébrité de Rennes-Le-Château est l’abbé Saunière, un prêtre catholique français, né pas très loin du village,  à Montazels. Il est connu pour avoir acquis une fortune dont les origines sont inconnues.

Il se prénommait Bérenger, était né en 1852, grand, intelligent, bel homme,  instruit et, contrairement à ce qu’on a dit souvent, il n’était pas d’origine modeste. Il était entré au grand séminaire de Carcassonne ou il a appris le latin, le grec et aussi l’hébreu. Ordonné prêtre en  1879 il est nommé vicaire à Alet-les-Bains puis curé à Le Clat et en 1885 nommé à la cure de Rennes-le-Château, village de 200 (ou 300 suivant les sources) habitants.

Il  arrive à Rennes-le-Château, après un passage à Montazels dans sa famille, à pied (6 km) et trouve un village pauvre et surtout une église bien délabrée, aux quatre vents (des planches remplacent les vitraux cassés, la toiture percée…) et le presbytère n’est pas mieux préservé. Il s’installe donc chez une paroissienne, Antoinette Marre.

Très vite les habitants de Rennes-Le-Château doivent compter avec ce personnage à la personnalité marquée. Comme tous les villages de l’époque il y a ceux qui vont à la messe et... ceux qui vont au café « bouffer du curé ».

Bérenger Saunière marque très vite les esprits par ses positions « politiques ». Il est, « intégriste » et surtout  légitimiste et n’hésite pas, au cours d’un de ses prêches à conseiller un vote royaliste « Mes biens chers frères, nous sommes appelés par la République à élire nos représentants, déclare-t-il en chaire, ne laissons pas échapper une si belle occasion de nous débarrasser de cette infâme institution avec les armes qu’elle nous offre. Pour abattre ce régime impie, tous les moyens sont bons, même légaux ! La République est l’œuvre du diable, les républicains ont sur leurs mains le sang de nos rois…. ».

Le maire du village ne peut laisser passer ce discours musclé et est obligé de s’en plaindre au Préfet de l’Aude qui va faire suspendre le curé de tout revenu pendant six mois.

Bérenger Saunière, sans ressources, va avoir l’appui de l’évêque de Carcassonne Mgr Billard, lui-même royaliste,  qui le nomme professeur au Séminaire de Narbonne.

C’est peut-être là que l’aventure commence ?

A Narbonne il retrouve un de ses frères Alfred, prêtre comme lui, qui est précepteur des enfants d’un marquis ami du comte de Chambord, héritier au trône de France. Ce Marquis aurait perçu l’intelligence de Bérenger Saunière et lui aurait confié la mission de retourner à Rennes-le-Château pour retrouver les manuscrits, sûrement accompagné de trésors, confiés au curé Antoine Bigou un siècle plutôt par Marie de Négri d’Albes, marquise d’Hautpoul  de Blanchefort dont les descendants sont alliés au comte de Chambord. Et ce secret aurait serait d’importance capitale pour l’empereur d’Autriche et l’Eglise.

Six mois plus tard après sa destitution, Bérenger Saunière retrouve sa cure de Rennes-le-Château (1er juillet 1886).

Dès son retour il entame en 1886 les rénovations urgentes de l’église et du presbytère. Grâce aux dons de ses paroissiens et de sa fortune personnelle, et il participe lui-même aux travaux.

Lorsqu’il est possible de s’installer au presbytère il engage comme gouvernante une jeune servante de dix-huit ans : Marie Denarnaud. Elle restera près de lui jusqu’à sa mort bien que dans le village les gens « jasent ! ». La famille de Marie s’installe aussi au presbytère.

En juillet 1887 il aurait décidé le remplacement de l’autel et lorsque les ouvriers déplacent un des piliers de l’autel (d’origine wisigothique)  ils découvrent une cache renfermant  des rouleaux de bois scellés à la cire qui contenaient des petits ossements et des parchemins. Il y a là rien d’anormal. C’est ce qu’on appelle la dédicace de l’église qui sont encore aujourd’hui scellés dans l’autel en signe de l’unité du Corps mystique dans le Christ. Elle comprend en général la date de la consécration, les noms de l’évêque procédant à la cérémonie et du prêtre recteur en fonction.

Ces objets sont remis à Bérenger Saunière qui prétexte d’emblée qu’ils ont une grande valeur et qu’il va tenter de les déchiffrer. La Mairie avait consenti (difficilement) un  don et un prêt pour la restauration de ces parchemins a réclamé des copies pour les archives municipales qui lui auraient été transmises quelques jours plus tard.

Nouvelle cause de rumeur dans le village.

D’autant qu’il est aussi avancé que ce serait plutôt dans un pilier en bois qui soutenait la chaire que les parchemins auraient été trouvés….

On demande au Curé de vendre les documents à un musée afin de trouver l’argent pour continuer les travaux dans l’Eglise.

Les travaux continuent dans l’Eglise et en 1891 on restaure le carrelage de la nef et,  en face le maître-autel les ouvriers descellent une dalle dont la face cachée est sculptée et représente deux cavaliers ( ?). Certains y voient une femme en amazone à cause de sa chevelure abondante. Le cheval boit à une auge. Le cavalier tient de droite un javelot et un bouclier rond dans lequel certains voient un enfant ou un second cavalier. Dans la fosse les ouvriers trouvent un trésor : une oule remplie de pièces d’or et des objets de cultes précieux. Aussitôt Bérenger Saunière renvoie les ouvriers en leur disant que ce ne sont que des médailles de Lourdes et reste enfermé dans son église, seul, toute la journée et les deux jours qui suivent.

Il fouille le tombeau qui était sous la dalle. Dans ses carnets il écrit le 21 septembre 1891 «Lettre de Granès. Découverte d’un tombeau. Le soir pluie ». Le terme latin sepulchrum désigne une niche de l’autel qui abrite les reliques déposées lors de la dédicace. Il n’a pas signalé dans ses carnets la découverte dans le pilier de l’autel.  Confusion dans les termes ?

En tout cas, c’est à partir de cette époque que l’on commence les aménagements extérieurs de l’église et que Béranger Saunière dessine lui-même le parc.

La légende veut que Saunière se soit rendu à Paris au Château de la Madeleine, près de Vernon, en 1893 grâce au financement de l’évêché de Carcassonne et qu’à cette occasion il se serait entretenu avec l’abbé de l’Eglise de Saint Sulpice afin de déterminer la signification de documents.

On dit aussi qu’il aurait également à cette occasion rencontré Emma Calvé, célèbre cantatrice de l’époque et connue pour ses passions ésotériques et qu’il serait devenu son amant. Dans les papiers de Bérenger Saunière on a effectivement retrouvé une photo d’Emma Calvé :  c’était  une photo éditée par le chocolat Guérin-Boutron dans la série « les artistes de l’opéra ». Saunière était gourmand, il aimait le chocolat et on sait aussi qu’il collectionnait toute sorte d’images et surtout de timbres !....

On a aucune preuve de ce voyage à Paris, si il a eu lieu, on ne connait pas le sens de la conversation de Saunière et de l’abbé Vieil au sujet des parchemins.

Ces parchemins, personne n’a vu les originaux, seulement des copies.

Ils étaient au nombre de 4 et

·         l’un comportait un arbre généalogique sous forme de litanies qui énumérerait les descendant du roi Dagobert II entre 681 et 1244 qui porterait le sceau de la reine Blanche de Castille.

·         Un autre serait le testament  attesté par notaire de François-Pierre d’Hautpoul du 6.11.1644 et contenait la généalogie des mérovingiens de 1200 à 1644, ainsi que 6 lignes concernant St Vincent de Paul.

·         Le troisième concernerait le testament d’Henri d’Hautpoul du 16 avril 1695 contenant une invocation aux cinq saints repris par Saunière dans le statuaire de son église et le quatrième un document écrit de la main d’Antoine Bigou, curé de Rennes-le-Château (de 1774 à 1790) qui comprend un recto/verso du Chanoine JP Nègre de Fondargent datant de 1753. Il comporte des textes de l’Ancien Testament. La partie recto est appelée Grand parchemin et comporte des mots dispersés de façon apparemment incohérente, et la partie verso (Petit parchemin) des lignes tronquées dans le désordre avec des lettres placées les unes au-dessus des autres.

Les villageois trouvent notre Abbé de plus en plus étrange. Ils se rendent compte qu’il creuse dans le cimetière et efface même certaines épitaphes dont celle de Marie de Négri d’Able épouse de François d’Hautpoul dernier seigneur de Rennes le Château. On retrouve la trace d’une plainte déposée contre lui à ce sujet.

L’Abbé Saunière commence à voyager de plus en plus souvent, même pour plusieurs jours. Il écrit à Marie durant ses absences, ou alors il réalise des fouilles dans le cimetière mais aussi l’Eglise et dans la campagne avoisinante. Il est toujours accompagné d’une valise ou d’une hotte de vendangeur sur les épaules. Seulement pour contenir les pierres ramassées  pour la décoration de son église, de la grotte de son jardin ?

En tout cas son train de vie change.  Il fait des dépenses pour décorer l’église (dans un style baroque, de couleurs vives avec de nombreuses statues) et, ce qui choque les paroissiens le bénitier est soutenu par un diable sculpté (ce qui est courant à l’époque).

Les travaux de l’Eglise et du presbytère vont durer jusqu’en 1897.

En 1898 il achète six terrains à Rennes-le-Château. Mais pas à son nom, au nom de Marie Dénarnaud qu’il désigne comme sa légataire principale. Il y construit son jardin d’agrément (singe, aras), une serre, deux tours dont une en verre et une en pierre : la tour Magdala reliées par un chemin de ronde.

Il construit aussi une maison, la villa Béthanie. Cette maison n’est pas très grande mais comparée aux autres maisons du village à l’époque elle semble luxueuse. Elle est destinée à accueillir les prêtres à la retraite… Mais l’Abbé Saunière y accueille de hautes personnalités à qui il offre des mets somptueux et des alcools les plus raffinés.  Bérenger Saunière aime boire. Surtout les liqueurs de fin de repas.

Tout ce luxe fait « jaser », l’évêché s’en inquiète et à la nomination de Mgr de Beauséjour il est surveillé et on le questionne sur l’origine de son argent.

L’argent provient de Dons de bienfaiteurs anonymes se défend-il. C’est vrai que son frère Alfred est son porte-parole de auprès de la communauté royaliste de Narbonne et proche de la comtesse de Chambord. Le cercle catholique de Narbonne ferait aussi partie des donateurs pour lui permettre d’aider les familles nécessiteuses ou d’acheter des terrains.

Bérenger Saunière recevait de nombreuses lettres. D’autre part il aurait ouvert un compte bancaire à l’étranger (Budapest ?).

Mgr de Beauséjour le somme de lui donner la liste des bienfaiteurs. Il est accusé de trafic de messes. Il est condamné à seulement 10  jours de retraite. Mais il fait appel à Rome (sous l’influence d’un prêtre avocat mal intentionné) et le procès traine jusqu’en 1910 où il est accusé de simonie et suspendu à divinis en décembre.

Il est alors remplacé par un autre curé.

Bérenger Saunière donne des messes dans la chapelle de la véranda de la  villa Béthanie et les villageois boudent l’autre curé.  Par contre, il ne peut ouvrir les lettres qui sont adressées à « M. le Curé de Rennes-le-Château »… qui contiennent peut-être de l’argent.

Les difficultés financières viennent aussi durant la guerre. Il ne pourrait plus aller et venir hors des frontières pour aller chercher son argent ?  De plus il est accusé d’espionnage.

Les rumeurs vont bon train… des plus rationnelles : pillage de tombes, dons pour participer à un complot royaliste, trafic d’indulgences. Ou des plus farfelues : trésor des cathares, des Wisigoths, des Templiers, de Blanche de Castille. Et même des informations secrètes : sur la lignée des mérovingiens, sur la lignée des comtes du Razès ou celle des Habsbourg , peut-être aussi sur le prieuré de Sion ou l’Opus Dei ou d’autres société secrètes.

Les rumeurs vont bon train….  Mais surtout elles s’étaient intensifiées  lorsque le confrère et ami de Bérenger Saunière, l’abbé Jean Antoine Gélis est sauvagement assassiné le 1er novembre 1897. Etait-il le co-détenteur du secret de Saunière ? Et l’abbé Herni Boudet, autre proche aussi de Saunière, curé de Rennes-les-Bains mort dans des souffrances abdominales après avoir reçu un mystérieux visiteur ?

Des rumeurs encore lorsque meurt le 22 janvier 1917 Bérenger Saunière dans un état de déprime alarmante ou, peut-être est-il dans les brumes de l’alcool. Parce qu’il a perdu ses amis, parce qu’il est ruiné à cause de la guerre, ou parce que  l’abbé Marty de Couiza ouvre tout le courrier adressé « à Mr le Curé de Rennes-le-Château »…. ?

Des rumeurs encore lorsque l’abbé Rivière appelé pour recueillir sa confession  ne veut pas lui administrer sur-le-champ les saints sacrements (il réparera son oubli lors de ses funérailles). Mais selon de nombreux témoins… l’abbé Rivière pour être connu  pour son côté bon-vivant, jovial et ouvert va ensuite se murer dans le silence et va vivre totalement renfermé jusqu’à sa mort.

Rumeurs toujours lorsque Marie Dénarnaud hérite de sa fortune, de ses terres et… de ses dettes.

Les Rumeurs s’éloignent, un certain temps : Marie n’est plus une dame, n’a plus de jolies robes, travaille son jardin pour manger, vends petit à petit les meubles de la maison, hypothèque ses biens. Pourtant de temps en temps elle dit qu’elle pourrait, si elle le voulait, vivre comme une princesse…

En 1942 elle vend en viager la villa Béthanie à Noël Corbu et sa famille qui s’occupent d’elle. Elle meurt le 29 janvier 1953 d’une attaque cérébrale à l’âge de 85 ans.

Malgré des recherches Noël Corbu ne trouve rien dans la maison. Il y ouvre un hôtel-restaurant (L’Hôtel de la Tour) et… pour attirer les touristes contacte un journaliste de la Dépêche du Midi, André Salomon, qui publie trois articles les 12, 13 et 14 janvier 1956. La thèse ici évoquée est le trésor de Blanche de Castille que l’Abbé Saunière aurait trouvé…

Ces articles vont attirer des curieux… du monde entier !

Pierre Plantard, connu pour avoir prétendu être le dernier descendant de la lignée des Mérovingiens, publie en 1965 « Les descendants mérovingiens ou l’énigme du Razès Wisigoth »… Puis en 1967 un roman « l’or de Rennes » (co-écrit avec Gérard de Sède) qui crée la légende des parchemins. Ce livre a énormément de succès.

Ce ne sont que les premiers livres traités sur le mystère de Rennes-le-Château. Il y en aurait environ 800 ! Et, bien sûr, ils ont tous contribués à populariser la légende du mystérieux Abbé et surtout du fabuleux trésor de Rennes-le-Château. Des émissions de radio (BBC….), des émissions de télévisions, des films à succès ont continué à alimenter la légende, et il existe même un jeu vidéo !

J’ai lu quelques uns de ces livres, notamment  « l’Or du Diable » de Jean-Michel Thibaux qui m’avait passionné en 1987. Un feuilleton télévisé a été diffusé en 1989 avec Arielle Dombasle dans le rôle d’Emma Calvé… 

J’ai lu aussi « L’Enigme sacrée » écrit par trois Anglais : Henry Lincoln, Michael Baigent et Richard Leigh qui s’appuient sur le travail très controversé de Pierre Plantard sur le Prieuré de Sion on peut y voir la falsification de certains éléments de foi chrétienne…   (Le Graal serait une métaphore pour désigner Marie Madeleine qui aurait été la femme de Jésus et un enfant serait né de leur union).

Et bien sûr, j’ai lu, « Da Vinci Code » de Dan Brown qui base simplement l’intrigue sur les théories avancées par « l’Enigme sacrée »… 

Bien sûr ces livres ne sont pour moi que des… romans !

Aujourd’hui la ville de Paris offre des tours de la ville avec pour thème le « Da Vinci Code » et…  il y a toujours des touristes à Rennes-le-Château.

Nous aussi allons faire les touristes et visiter Rennes-le-Château, mais nous n’aurons pas le droit d’emporter avec nous des pelles et pioches : à l’entrée du village un grand panneau informe qu’il est formellement interdit de creuser !