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AVIGNON : Les Papesses et la maison Jean Vilar Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
07.11.2013 : Journée singulière. Riche en émotions !

VOIR ICI LES PHOTOS DE L'EXPOSITION

CAMILLE CLAUDEL

LOUISE BOURGEOIS

KIKI SMITH

JANA STERBAK

BERLINDE DE BRUYCKERE

C’est avec l’histoire de la Papesse Jeanne que notre guide commence la visite de l’exposition. De la Papesse et de la chaise percée !

C’est cette histoire qui aurait donné aux organisateurs l’idée d’appeler cette expositions « Les Papesses » mais on opte plutôt pour l’idée qu’une partie des œuvres est exposée au Palais des Papes et aussi que les artistes, toutes des femmes, sont  les « Papes » de l’Art contemporain et surtout  des femmes de caractère, des femmes… féministes certes mais surtout des femmes qui se battent contre l’enfermement des femmes sous toutes ses formes.

Nous montons les escaliers décorés de chemises : elles font références aux camisoles de forces et à l’internement de Camille Claudel à Montfavet.

C’est une sorcière de Kiki Smith, assise tranquillement sur son bûcher les bras tendus vers la vierge de Notre Dame des Doms qui ouvre le bal.

On entre dans la salle décorée d’une araignée géante : c’est ainsi que Louise Bourgeois représente sa mère.

Des corps sans tête en haut de poteaux représentent eux la douleur, ils sont l’œuvre de Berlinde de Bruyckère, son père était boucher c’est pour cela qu’elle a créé un cheval à 5 pattes et… sans tête !... Effroi est un moindre mot !

Que dire de l’homme qui porte le fardeau. Bien léger et assez débile de tourner ainsi en rond.  On n’avait pas attendu Jana Sterbak pour savoir que chacun en a sa part.

A part Camille Claudel, ces artistes nous étaient inconnues.  Et pourtant, ces artistes sont reconnues dans le monde entier pour leurs œuvres, leur combat commun :  le féminisme.

L’une est belge, l’autre américaine, deux françaises et une tchèque émigrée au Canada.

L’exposition a bousculé nos sentiments : on a aimé,  on n’a pas aimé ?

La question ne se pose pas ainsi. L’exposition titille notre curiosité, nos émotions. Elle bouscule nos appréciations, nos sens, nos perceptions.

Le soleil est vraiment splendide dans le jardin du Palais des Papes, l’éclairage des œuvres est absolument fabuleux…

La suite à la Fondation Lambert est aussi « électrisante » (on y trouve même une robe électrique téléguidée de Jana Sterbak qui renvoie aux crinolines prisées par la bourgeoisie du XIXe siècle).

Dans la cour, deux œuvres de Louise Bourgeois qui sont habituellement pendues dans la Mairie de Choizy le Roi et ou tous les mariés de la commune se donnent leur premier baiser d’époux : ils représentent, d’après l’artiste, deux nids de fauvettes… ensuite c’est la représentation du centre d’aliénés de Montfavet, où Camille Claudel a passé 30 ans,  qui marque l’entrée étrangement accueillante…

La suite est aussi riche en émotions de toutes sortes, la fin de l’exposition est par contre toute douce.

Cette exposition malheureusement se termine dans quelques jours… Dommage, cela valait bien la peine d’y retourner et même sur plusieurs jours car difficile de tout percevoir en une fois.

A l’unanimité nous reconnaissons que les œuvres de Camille Claudel y sont nombreuses, très belles aussi.

C’est de la chance d’avoir eu  notre guide… sans elle nous n’aurions rien compris !

C’est aussi de la chance de se retrouver entre copains, copines pour l’intermède de midi où les échanges sont passionnés.

La journée se termine par la visite de la Maison Jean Vilar où nous sommes accueillis, une fois de plus, en hôtes particuliers….

Journée singulière !...  Il y avait avant et il y aura après.

 

 

 
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