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VALLEE DE LA CLAREE Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail

Du 30 juin au 06 juillet 2013 : Une marmotte avec un short rouge... Fait comme l'oiseau !

VOIR ICI LES PHOTOS DE FRANCOISE.

Dimanche : Le rendez-vous du départ est « tout en sourires »… et nous sommes tous en pleine forme… Quoi que !... La fête à Meynes battait son plein ces jours-ci.

Les bagages sont vite chargés dans les véhicules et une fois sur la route,  il n’y a plus qu’une équipe qui veut gouter l’aventure ! On s’arrête une première fois sur l’autoroute puis ce sont nos premiers dénivelés pour le pique-nique sur les berges du Lac de Savines. Pas tous : certains s’installent à la terrasse d’un restaurant. Tant pis ! Ils n’apprendront l’histoire passionnante de Savines[1] que plus tard.

Nous arrivons dans l’après-midi à Roubion, hameau de Névache où nous occuperons deux très jolis chalets de montagne. Une fois installés nous partons faire notre première découverte de la Clarée… Appelée autrefois « eau de Névache » cette rivière s’écoule sur 30 km avant de rejoindre la Durance dans une succession de paysages aux ambiances variées le long d’une ancienne vallée glaciaire large et douce. La Vallée forme un cirque naturel.

Cette balade nous a mis en appétit, aussi tout naturellement nous nous installons à la terrasse d’un de nos chalets pour prendre l’apéritif puis rejoindre le restaurant de l’Echaillon.

La nuit est douce et pleine de beaux paysages dans nos rêves…

VOIR ICI LES PHOTOS DU DIMANCHE.

Lundi : notre première rando.

Le soleil est bien chaud déjà lorsque nous arrivons au hameau de Fontcouverte où nous revenons un peu sur nos pas pour prendre le sentier qui grimpe juste après un pont sur la Clarée. Il nous faut du courage pour entreprendre cette montée qui n’en finira pas. Le courage nous le trouvons dans les paysages fabuleux qui nous entourent. La neige fraichement fondue laisse place aux merveilleuses fleurs des montagnes.  Le torrent de la Chalenchette rafraichit notre première pause, puis c’est au refuge Ricou qu’il nous faut retrouver de l’énergie pour arriver jusqu’au premier lac : le Lac Laramon. Un bijou. On en tomberait à genoux ou… on se roulerait dans la neige !

On contourne le Lac pour continuer jusqu’au Lac du Serpent. La sieste au soleil est bien méritée… mais dur sur les cailloux ! Tant pis, on se contente du panorama sublime.

La descente se fait par le même chemin. 

On rencontre des pêcheurs dans ces torrents où l’eau semble dévaler à toute vitesse. Ces petits torrents issus des lacs se frayent un chemin, d’abord très étroits, leur lit s’élargit. L’eau agit comme un agent d’érosion : elle creuse, rabote. Les dépressions du lit provoquent des tourbillons, des rapides des cascades… qui provoquent une oxygénation de l’eau. Cette oxygénation est à la base de développements organiques qui va permettre à la rivière de développer une avifaune typique et riche. Ici les premiers organismes vivants sont rares : mousses, micro-organismes. Puis ce sont des larves, des nymphes qui se développent avec plus loin des crustacés et gastéropodes qui se déplacent au fond de l’eau. La rivière peut alors accueillir différents poissons : vairons, chabots, truites.

Mais, d’autres animaux vivent aux abords des torrents : la bergeronnette des ruisseaux, le cingle plongeur qui marche au fond de l’eau en bravant le courant…. Mais que peut-on bien pêcher dans ces torrents minuscules ? Un pêcheur nous dit qu’il pêche un SDF ? SDF = saumon des fontaines. En fait ce n’est pas un saumon, ni une truite. C’est un omble. L’omble de fontaine requiert des eaux claires, fraiches et oxygénées et c’est donc pour cela qu’on la trouve dans de très petits cours d’eau de montagne.

Sur le retour à Névache nous avons la jolie surprise de rencontrer deux magnifiques chevreuils… Ils nous attendaient semble-t-il, mais malheureusement nous avions déjà rangé les appareils photos.

VOIR ICI LES PHOTOS DE NOTRE RANDONNEE AU LAC D'ARAMON et du SERPENT. 

La Vallée Etroite :

En rentrant de notre superbe rando, on a le temps de se doucher et de partir découvrir la Vallée Etroite. Sensibles au vertige s’abstenir !  Sommes-nous en Italie, en France ?

Rattachée à Névache par le traité de paix de 1947 pour seulement que les Français puissent posséder les plus hauts sommets des Alpes ! En 1950 des accords sont passés et les terres restent italiennes mais avec une administration française ! Ouf ! Pas de dispute : on avait tous raison.

On y accède par le col de l’Echelle une petite route de montagne et on se retrouve dans un lieu quasiment désertique où les habitants ne parlent pas français entre eux, les panneaux sont aussi en Italien.  En fait rien ne semble réellement changé dans la Vallée Etroite depuis les temps immémoriaux où elle est surveillée par le Mont Tabor et le Mont Séru. Seulement deux refuges de randonneurs occupent la Vallée Etroite.

C’est un moment inoubliable qui nous attend  au « rifugio I Re Magi »…

De retour à Névache, ça vous dit de passer quelques instants au SPA avant de passer à table ?

VOIR ICI LES PHOTOS DE NOTRE BALADE DANS LA VALLEE ETROITE.

Mardi matin : notre deuxième rando.

Le soleil s’est encore levé avant nous. Marc et Néné aussi. Les tartines grillées le sont à point… Quel appétit !

Le départ de cette balade se fait du Chalet de Laval. On quitte le chemin des Drayères pour monter vers le Lac Long et le Col des Muandes.  Que de surprises sur ces sentiers !  Déjà après quelques minutes de marche un parterre de rhododendrons attire notre attention, ce ne sera pas le seul ! Ensuite quelques minutes après c’est une marmotte avec un short rouge qui sort derrière un amas de rocher[1]. On continue notre ascension avec la vallée qui s’étend sur notre gauche avec toutes les crêtes des Cerces qui suivent la Main de Crépin.

On est interpellé par les jolies fleurs [2], des paysages à couper le souffle mais nous continuons toujours de monter. Des barres rocheuses nous laissent espérer le premier lac. C’est le torrent qui en vient que nous longeons. Pour arriver au Lac Long il nous faut marcher sur la neige… Vite on sort nos lunettes de soleil ! Quel endroit magique !... Il nous faudra presque toujours marcher sur la neige pour atteindre le Lac Rond. Il est partiellement gelé.

On s’installe dans un coin de prairie alpine pour savourer notre repas et… ce site de bout du monde.

On redescend en suivant le Torrent de Brune : à chaque pas on est émerveillé. Les marmottes nous sifflent et on les voit courir dans les prairies fraichement déneigées de l’autre côté du torrent. Après un aperçu de la cascade et une descente franchement raide on arrive au refuge des Drayères.

Un peu déçus de ne plus avoir ces panoramas grandioses, mais… la Clarée sur notre droite nous réserve aussi de belles vues, on est pas près de les oublier.

De retour, en voiture on est stoppé par des camions-bétaillères qui déchargent… des moutons. C’est le début de la transhumance et les Bergers accompagnés de leur chien nous racontent leur vie estivale.

Les Alberts :

Après la douche on décide d’aller manger au restaurant à Briançon. Mais… avant on fait un petit détour par un petit village cher au cœur de Néné : il y passait ses vacances lorsqu’il était enfant.

Nostalgie. Nous sommes aussi émus que lui. On retrouve sa maison, l’église, la place et les petits chemins où il s’en allait avec ses copains.

VOIR ICI LES PHOTOS DE NOTRE BALADE AUX ALBERTS.

Briançon :

On cherche un restaurant, on réserve et on a ainsi le temps de visiter la ville.

On a quartier libre : certains s’attablent directement dans un café car ils ont mal aux jambes des dénivelés de la journée et… d’autres plus courageux font le tour de la ville et de ses rues pentues, très pentues ! Comme par hasard on se retrouve tous au café avant de passer une soirée bien sympathique au Restaurant bien mignonnement décoré. Nos jambes sont quand même endolories lorsqu’on reprend les rues pour une promenade digestive…

VOIR ICI LES PHOTOS DE NOTRE SOIREE A BRIANCON

Mercredi : pas de rando.

Aujourd’hui les garçons ont organisé une journée sur la route des Alpes.

On les comprend : le tour de France a démarré et ils veulent connaître les cols mythiques : Col du Lautaret, du Galibier de la Croix de Fer, du Télégraphe et du Mont Cenis. Rien que ça.

Les filles suivent donc les Garçons sur la route où l’on fait un détour par un des villages de Serre Chevalier : St Chaffrey. Devons nous dévoiler pourquoi ?

On poursuit pour atteindre le Col du Lautaret : sous les nuages. Le Col du Galibier : sous les nuages.

On a bien de la chance quand même car de l’autre côté du tunnel la vue sur les lacets vertigineux nous surprennent.

On passe Valloire, St Michel de Maurienne, Modane. Tiens on voit enfin la Meije ! (!)

On continue sur Lanslebourd, Mont Cenis, Susa, Oulx, Montgenèvre et on revient par Les Alberts après avoir admiré la Fontaine, classée monument historique, où Néné venait boire enfant…

Journée particulière, émotionnelle !...

VOIR ICI LES PHOTOS DE NOTRE JOURNEE SUR LA ROUTE DES ALPES.

Mais que dire de notre soirée !

Guy « Fais comme l’oiseau » !?!...

VOIR ICI LES PHOTOS "GUY FAIT COMME L'OISEAU"

Jeudi : notre troisième rando.

On a rendez-vous avec Marcello.

Marcello s’est mis dans la tête de nous faire découvrir ses paysages, ses fleurs, sa faune. Nous le suivons donc dans le col des Thures, puis jusqu’au Lac des Thures… On est dans des paysages, on décortique pas mal de fleurs, on voit un aigle royal, des papillons et on écoute les oiseaux.

Au retour on passe par l’Aiguille Rouge pour voir si on ne pourrait pas apercevoir quelques chamois. Malheureusement ils ne sont pas là.

Le retour se fait tranquillement… trop tranquillement au goût de certains.

Mais c’est vrai que l’on a appris sur la Vallée de La Clarée, sur la Vallée Etroite et sur Névache en particulier.

Pour une fois c’est une soirée tranquille que nous passons aux Châlets : apéritif, repas, histoires, parties de cartes et nous voici avec les bouteilles (Cartagène, Suze, vin de pruneau, Tavernol…) vides… et on dort bien toute la nuit !

VOIR ICI LES PHOTOS DE NOTRE RANDONNEE AVEC MARCELLO

Vendredi rando : notre quatrième rando.

On rejoint Ville Haute à pied pour retrouver toute l’agitation de la transhumance. Après une rencontre joyeuse avec tout ce monde passionnant nous traversons le village par la rue centrale qui mène à l’Eglise. On la visite. On prend le Pont de l’Outre et on suit le sentier du ruisseau de Cristol. Nous cheminons au milieu d’une forêt de Mélèzes et les rhododendrons mais la montée est raide.

On arrive vers le pont de Forville pour prendre sur la droite la jolie Côte Rouge qui traverse à flanc les pentes des crêtes de l’Echaillon. Cette forêt serait peuplée de tétras-lyre qui établissent leur nid dans les rhododendrons … On passe sous le Rocher Gravé puis on traverse le torrent de Buffère pour arriver au refuge où l’on retrouve Chantal.

La descente se fait sur une piste plus douce pour les chevilles mais très pentue. Pas de chute mais des yeux écarquillés pour suivre les cascades que nous offre La Clarée avant de rejoindre la Ville Haute et déguster le fameux Chinotto !....

VOIR ICI LES PHOTOS DE NOTRE RANDONNEE RUISSEAU DE CRISTOL, COTE ROUGE, CHALETS DE BUFFERE...

Après la douche nous avons la chance d’avoir quelques coupes sur la table : Martine fête avec nous la naissance de la jolie petite Louna et… Néné la réussite de son petit-fils au Bac. « Que du bonheur » !

On remet des récompenses à « nos hommes » qui nous ont concocté ce beau séjour et ces belles randos, sans oublier d’embrasser Marc qui nous a préparé chaque matin de délicieuses tartines grillées !

Soirée Raclette… Re-champagne et… les yeux se ferment facilement dans de beaux rêves montagnards.

Samedi… Au Revoir.

La route du retour se déroule dans le calme, chacun perdu encore dans les rêves de cette belle Montagne et des balades extraordinaires que nous avons pu réaliser… Le réveil est dur en approchant de Beaucaire où la chaleur nous surprend… Que ne donnerions nous pas pour faire demi tour ?

Heureusement la chanson de Christine fredonne dans notre tête…

Sur l’air de la chanson de Richard Anthony « Quand j’entends siffler le train »

 

Quand j’entends siffler marmotte

Faut pas avoir la bougeotte

Que c’est chouette une marmotte dans la Clarée !

Tout a très bien commencé,

Voyage, chalets, randonnées,

Grâce au vrai duo de choc : Michèle/Néné

Comment peut-on imaginer

En un seul lieu tant de beauté

Les mirettes écarquillées et bouche bée

Et on entend toujours la marmotte

Pendant que d’autres papotent

Sac à dos fantôme et couleur d’un fameux short…

Des champs de fleurs à volonté,

Des lacs, des torrents, des névés,

Tous les sens sont en éveil, les esprits vifs,

Même au moment de l’apéritif !

Et pourtant un certain soir,

Comme un oiseau porteur d’espoir,

Un vent de folie venu d’Italie,

On a bien cru tous décoller avec Guy

Le bilan est positif, la Clarée nous a charmée,

Que de bons souvenirs pour l’avenir !


 
1 - En effet  en 1282 Savines est situé en rive droite de la Durance, au fond du torrent de Réallon où se trouvent encore les ruines de l’ancien château et de la première église paroissiale. Ce village est abandonné à l’époque de la Révolution à cause des crus du Réallon. On nous dit qu’un bac permettait de traverser la Durance dès le XVe siècle. Savines-Le-Lac où nous sommes est construit suite à la construction du barrage de Serre-Ponçon qui a été détruit le 3 mai 1961. Cet évènement a inspiré le film l’Eau vive de François Villiers et surtout la chanson chantée par Guy Béart.
 
2 - il vous faudra attendre la rentrée de septembre pour connaître la race de ces marmottes à short rouge !

3 - Soldanelles, Gentianes printanières, Gentianes Acaules, œillets des Alpes, Campanules, Myosotis des Alpes, Achillées, Pied de Chat, Benoîtes des Montagnes, Hélianthèmes, Raiponces, Asphodèles, Gentianes jaunes, Pulsatilles des Alpes, Vératre Blanc, Narcisses, Nivéoles de printemps, Renoncules, Potentilles, Lin des Alpes, Véroniques des Alpes, Sénéçons,  Vipérines, Globulaires, Saponaires, Phalangères, Hysopes, Grassettes des Alpes, Crocus, Renouée Bistorte, Trolle, Angéliques, Primevères,  Joubardes…

4 - Briançon est la plus haute ville de France et constituée d’un dispositif considérable imaginé par Vauban : ceinturée de fortifications la ville est entourée aussi de nombreux forts sur les montagnes environnantes.

 
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