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CINQUE TERRE et ILE D'ELBE Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
Du 13 au 17 mars 2013 - Un "amour" de voyage !

VOIR ICI LE DIAPORAMA DE DADOU

L'isola d Elba – Cinque Terre

Par Nancy.               

Mercredi 13-3-2013 

C'est peut être les trois 3 ou les deux 13 mais ça part de travers : Michèle et Pierrette ne peuvent pas venir, elles vont nous manquer tout le temps.

Suivant les instructions, je me trouve sur le quai, devant ma porte à 1h45  du matin, brrr...

Michèle ramasse tout son petit monde et nous voilà à Salon : le car Michel nous embarque à 4 h, on débarquera à l'Ile d'Elbe à 19h30.

Sur la route, la Côte d'Azur magnifique avec des mimosas généreux qui croulent sous les fleurs, la mer brille d'un gris argent nacré avec les fréquents changements de temps on la verra devenir gris foncé et tous les camaïeux de gris, parfois bleu marine ou verte.

Je passe de bons moments à dormir. Les italiens, dans leur pays montagneux, ont construit des quantités incommensurables de tunnels.

Arrêt repas à Genova Nervi et premières pâtes al dente.

Arrivée à Piombino pour voir le bateau de l'Isola partir sous notre nez, le prochain dans 1h30. On est dans un port industriel  (transport du fer et des métaux) sans grand intérêt touristique. Bon.

Traversée d'une heure (9km) pour  Porto Ferraio (tjs le fer).

Le car nous amène à l'autre bout de l'ile (9 km aussi) par une route sinueuse et pentue.

L'arrivée à l'hotel Plazza est animée et spectaculaire, le fond du car racle les bosses, on se trouve à mi pente, au dessus de la mer, c'est étroit. Nous sommes à Porto Azzuro.

De notre fenêtre belle vue sur la baie et un village perché sur la montagne, autour de l'hôtel des aloès, des cactus géants. On est dépaysés.

Jeudi 14 mars

Nous allons visiter l'Isola avec une guide locale très intéressante, nous passons la journée avec Napoléon Ier.

D'abord sa maison dans la montagne avec vue stratégique et belle perspective sur le port ; ensuite comment il a tout organisé sur l'ile pour la développer en seulement 10 mois entre 1814 et 1815, ce qui lui vaut après 200 ans la reconnaissance éternelle des habitants et surtout l'intérêt des commerçants bénéficiaires du tourisme.

Sa sœur Pauline dont nous voyons une belle statue de Canova, et sa mère sont venues    avec lui.  Napoléon a été nommé Prince de l'ile.

Nous voilà à Porto Ferraio.

La ville compte 3 km 5 de remparts.

Visite du Duomo où on voit un très beau plafond en bois dont les traverses sont peintes de petits dessins, très original.

Autour de la ville des mines de fer, de granit, de gravier, on trouve aussi du kaolin.

Les mines de fer on fermé en 1983.

Nous partons sur la côte occidentale avec des parois de granit abruptes ou se nichent des maisons ou de petits villages.

La végétation est faite de bruyères arbustives à fleurs blanc-gris ou rose-gris, des myrtes, des lentisques...

A Marina di Campo il y a une belle plage de sable fin, rarissime sur cette côte rocheuse.

Face à nous les petites iles : Pianosa toute plate,  Monte Cristo et le roman d'Alexandre Dumas,  Capria, l'ile aux chèvres où on a trouvé des cabanes de bergers datant de l'antiquité, Giglio avec le Corsa échoué (on ne le voit pas), l'ile Gorgone qui est une petite prison, au loin la Corse à 60km.

La côte occidentale à le meilleur climat sec et ensoleillé.

Arrivée au bout de cette côte à la Punta Nera ; j'ai eu un peu le vertige sur cette route étroite, corniche en hauteur, heureusement il n'y a eu que très peu de véhicules, les croisements sont délicats.

Pour nous détendre de nos émotions  nous allons dans le village de Marciana, protégé par une grosse tour de guet où on nous offre la dégustation des vins de pays avec le gateau rose au vin rouge et à l'huile d'olive, c'est quand même bon.

Retour à l'hotel toujours en zig zag.

Vendredi 15 mars                                                                                                                               

Départ à 7 h.

ABBIAMO PAPA     François Ier               Abbemus Papa

Je pense à François Ier, 1515, référence historique avec la guerre entre la France et l'Italie, c'est bizarre, en fait elle n'existe pas encore l'Italie à cette époque. Un monsieur déclare sévèrement qu'on se refère à François d'Assise.

C'est beaucoup d'émotions pour les italiens : la crise, Berlusconi, les élections législatives, le pape....et il est argentin, relativement jeune.

Il y a grand soleil pour la traversée vers Piombino.

Nous allons à Pisa par la via Aurelia.

Un petit tortillard brinqueballant nous amène du parking au Champ des Miracles.

La Tour penche toujours, pour la photo on nous conseille le point des japonais où le sujet maintient la tour avec sa main ou son pied. Elle est très belle avec ses fines colonnes, très haute aussi.

Il faut entrer dans la cathédrale pour voir le pendule de Galilée. On cherche avec Dadou, tout a changé depuis nos dernières visites : le pendule est au cimetière, à sa place, en hauteur il y a un lustre d'époque.

Valérie, naïve, nous demande ce qu'a trouvé Galilée, on est un peu courtes dans nos explications sur les oscillations du pendule et la chute des corps par contre on connait le procès : le clergé  l'a condamné à mort pour avoir annoncé que la terre tourne, et il s'est dédit devant les juges en murmurant  «e pure gira » en 1633. Ce que Foucauld démontrera vers 1860.

La cathédrale et le presbytère sont très grands, très décorés, des dentelles de pierres. Les bâtiments datent du XIIème au XIVème. On part à regret de ne pas  admirer plus longtemps ces vieilles pierres.

Quelques uns commencent à détester les pâtes.

Laure, étonnée par les cuisiniers italiens, nous fait remarquer qu'on a ingurgité au même repas des pates, du riz et des haricots en grain.

On se dirige vers Carrare quand  le car nous lache : la panne. Une heure d'arrêt au bord de l'auto route puis un autre car nous amène à destination.

C'est la carrière de marbre Plana en pleine montagne, les pentes entamées sont raides, les petites routes pour y accéder bien étroites et sinueuses, les camions chargés de marbre et les voitures des employés descendent à toute allure, c'est effrayant. On voit une grande grotte taillée dans le rocher.

La guide locale parle fort, elle nous explique le travail du marbre actuellement, en revenant souvent à l'ancien temps ; les carrières sont exploitées depuis l'an 177 avant JC.

On taille le marbre (marmo en italien) à même le roc avec un câble diamanté (diamant artificiel, quand même très cher et qui s'use assez vite).

Il faut percer un trou vertical, un trou horizontal qui le rejoint et on passe le câble relié à un moteur

pour un premier côté du parallélépipède, on continue ainsi pour les  autres côtés  et on obtient un parallélépipède rectangle, il faut beaucoup d'eau pour refroidir. On insère un coin pour faire tomber la dalle au sol ou on la tire avec des ventouses.

Le marbre est très lourd : 2700kg /m3.

Le transport difficile avec de la poussière blanche qui envahit le site. Le travail est rude.

Il y a 160 carrières en activité, les carrières les plus riches avec du beau marbre sont tenues par des entreprises privées.

Les prix varient de 110 euros/tonne à 3.500 euros/tonne.

Il y a un petit musée où on montre le travail des anciens et une boutique de jolis objets.               

La ville de Carrare, 67.000 H, est entièrement tournée vers le marmo pour le travailler et s'en servir sur les trottoirs, le sol des places et pour la décoration.                                                                                                                                                      

On utilise aussi les cailloux et la poussière (carbonate de calcium) qu'on retrouve dans les yaourts, le dentifrice, les savons abrasifs etc...

Ici,  on exploite aussi  des carrières d'albâtre et d'onyx.

Cette visite est instructive et impressionnante.

Le soir on arrive à l'hôtel Piccadily à Versilia, Lido di Camaiore avec vue sur mer.Repos.

Samedi 16 mars

Nous allons à La Spezia prendre le bateau pour les Cinque Terre, 5 bourgs : Riomaggiore,

Manarola, Corniglia, Vernazza et Monte Rosso.

Au départ, on voit Porto Venere, le port de Venus.

La vue depuis le bateau : des falaises jaunes, grises, rouges.

Les cinq bourgs sont desservis par bateau, un train de 11km vers La Spezia et la route en hauteur. Pour les randonneurs le sentier Azur de 60 km.

A Manarola on peut aller de la gare au village par 450 marches d'escalier raide taillées dans le rocher, sans rampe.

A Corniglia, 382 marches pour voir l'église Saint Pierre.

IL y a 150 vignerons en coopérative. Les vignes sont sur des 'restanques', en paliers très inclinés aménagés sur les falaises. J'ai vu des viticulteurs encordés pour cultiver le terrain.                       

Nous gouterons le vin blanc et le vin de liqueur offert au repas: le sciachettra.

Vernazza, la mer est haute et grosse on ne peut pas accoster, la visite est annulée, hélas.

Arrivée à Monte Rosso, on ne tient pas debout dans le bateau, il faut s'agripper sérieusement,

les matelots nous aident à descendre la passerelle instable, c'est sur qu'on tomberait à l'eau sans leur poigne solide ; vive le plancher des vaches !

Des moines capucins se sont installés à Monte Rosso en 1600.

Il y a deux villages l'ancien et le moderne au bord de mer dans des échancrures de la falaise.

En 2O11, une inondation et la grosse mer ont  fait monter l'eau et la boue de 5 m dans les villages.

Après, grande solidarité dans la région pour les remettre  en état.

L'église des XIIIème et XIVème a une rosace extérieure splendide, de style gothique. A l'intérieur la décoration est morbide et sans intérêt (squelettes, têtes de morts...il y a une explication).

Le torrent passe sous la rue centrale, on peut le voir et l'entendre à travers des grilles de contrôle à certains endroits.

Promenade et repas, arrosé de vin blanc et vin liquoreux.

Retour à La Spezia par le train sous tunnel, avec arrêt dans chaque village.

Le car nous amène à Porto Venere par une route étroite à sens unique.

La guide nous fait monter, à la course, à travers les ruelles jusqu'à la chapelle Saint Pierre construite sur un promontoire à l'entrée du port.                                                                                                                                                 

La façade est rayée en marbre blanc et noir, l'église est accolée à une ancienne église romane elle-même  bâtie sur le temple de Venus, elle a une belle allure légère, de la terrasse on voit   la mer et le port, elle pourrait servir de tour de guet. Une belle porte en fer décorée de sujets en relief représentant les 12 apôtres (on n'est pas loin des mines de fer.)

On rentre, sans doute fatiguée je me trompe de numéros de clefs de chambre, cela provoque des allers retours en ascenseur (plutôt rétif l'ascenseur), des essais infructueux pour essayer d'ouvrir la porte et finalement des crises de rires, on avait la clef de nos voisins de table.

Dimanche 17 mars.                                                                                                    

C'est le retour, départ 8h. Pluie annoncée et réelle tout le jour.

Nous devons aller au promontoire de Portofino depuis Rapallo mais la mer est grosse, le bateau ne part pas.

Temps libre à Rapallo, jolie station balnéaire avec son château, les pieds dans l'eau, pour se protéger des barbaresques.

Alors que la plupart d'entre nous partent à l'aventure visiter le site, nous nous installons à une terrasse sur les rochers du bord de mer devant les grosses vagues qui éclaboussent, pour déguster un excellent capuccino.

Repas à Rapallo avec des pâtes au pesto vert et  haricot vert. Vin blanc pour trinquer à ce voyage.
Dans le car nous étions trente, compagnons de voyage agréables pour la plupart sauf un vieillard irascible qui a voulu à toute force la place de France dans le car, un autre agité à table qui prenait Laure pour un de ses 'potes' à grand renfort de tapes amicales.

Notre accompagnatrice et le chauffeur charmants et attentionnés.

Retour sous la pluie, neige sur les montagnes. Arrêt à Vintimillia pour les derniers achats et la pause hydraulique.

Michèle vient nous chercher vers 22 h à Salon.

 

                        Nous avons vu de beaux paysages, de belles choses,

                        Nous avons beaucoup ri,

                        Nous avons passé du bon temps.

 

 

 

 
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