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LES GORGES DE LA NESQUE Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
11.03.2012 - Quel voyage !

VOIR ICI LES PHOTOS DE NOTRE RANDONNEE DANS LES GORGES DE LA NESQUE

VOIR ICI LES PHOTOS DE JEAN

VOIR ICI LES PHOTOS D'ANDRE.

 

 

C’est une jolie route qui nous offre de fantastiques paysages que nous prenons pour nous rendre à Monieux, par Gordes et la route de Sault, par cette journée hivernale mais bien ensoleillée.  

On se gare à l’entrée du village et on monte à travers des rues encaladées ou par des escaliers très escarpés pour rejoindre la chapelle St André qui domine sereinement le village et le Val de Sault. Un petit tour d’observation nous fait voir qu’elle est bâtie sur du roc et, à côté, une tour de guet la surplombe.

On trouve les balises rouge et blanc qui nous amènent au sentier qui gravit la côte Renard dans un taillis de chênes habillés d’une mousse de lichens assez surprenante. Tous derrière Néné, la montée se fait en douceur, d’autant qu’on attend, un petit moment,  Guy qui a perdu ses lunettes : on a ainsi le loisir d’admirer les vallées et les collines jusqu’à la Montagne de Lure ! Une vraie  merveille par cette belle journée qui, malgré une altitude autour de 800/900 m, nous permet de ranger nos polaires et Kway.

Au niveau de la ferme Savournin on bifurque plein sud et nos regards commencent à se porter sur les fameuses falaises des gorges de la Nesque.

On traverse la route et nous voici avertis : soyez très vigilants. En effet les passages sont tracés au bord du vide et sont très vertigineux. On plonge ainsi dans les gorges. Très impressionnant ! Parcours assez sportif, mais rapide et bien tracé et puis il y a des escaliers taillés dans les rochers au milieu des buis, des chênes et des genévriers. On s’arrête de temps en temps pour admirer les nombreuses grottes creusées dans les falaises.  Plus bas le sentier serpente en corniche au-dessus du canyon.

Tout au fond, au bord de l’eau, à l’abri d’une grandiose masse rocheuse, on trouve une petite chapelle bien émouvante : elle est blottie aux creux de son rocher, tout à fait au fond du ravin. Classée rupestre d’origine romane (mais remaniée au cours des siècles) elle a fait longtemps l’objet d’un pèlerinage le jour de la St Michel. On a du mal à imaginer qu’elle a été dépendante du grandiose Prieuré de Montmajour et qu’à côté, derrière la roche, jusqu’au milieu du XIXe siècle elle était accompagnée d’un ermitage.

Cette ambiance chaleureuse et paisible nous invite à la pause déjeuner. Que de friandises ce jour : madeleines, cannelés, rochers coco, chocolat et… quelques spécialités du Vietnam rapportées par Marité.

Il fallait bien se réconforter car la partie sportive n’est pas terminée : il faut maintenant traverser la Nesque. La Nesque est un torrent qui prend sa source près d’Aurel sur le flanc du Mont Ventoux et qui se jette dans la Sorgue au niveau de Velleron. Il y a 15 jours nous avions déjà parcouru quelques pas dans son lit… complètement à sec. Ce n’est pas le cas aujourd’hui.  Il y a de l’eau et on doit se déchausser pour traverser. Chacun y va à son rythme, à sa manière et… en deux temps trois mouvements nous sommes tous le l’autre côté.

Nous suivons toujours le sentier balisé rouge et blanc qui s’élève, cette fois ci sur la rive gauche. Le coup d’œil est unique du fond de ces gorges qui constituent un biotope au caractère très sauvage abritant une faune et une flore riches et protégées. Aujourd’hui, surtout sur ce flanc nord, la végétation n’a pas encore pris ses airs de printemps et nous n’avons donc pas l’occasion de rencontrer ces belles fleurs. Le sentier serpente en corniche au-dessus de la rivière, il devient de plus en plus aérien, et en faisant bien attention au bord des falaises on scrute ces roches et cavernes qui ont été habitées aux temps préhistoriques.

On arrive sur le plateau de Peisses complètement « sonnés » par tous ces beaux paysages.

Pourtant le voyage continue… On redescend par un chemin parallèle à la Nesque où nous retrouvons les chênes enguirlandés de leur mousse… La vue s’étire par endroit, à nouveau, vers la plaine de Sault avant de se cacher derrière des rochers vertigineux au fur et à mesure de notre arrivée vers les berges plus douces de la Nesque.

C’est ainsi que l’on retrouve le Lac de Monieux que nous avions surplombé, ce matin, du sentier de la Cote Renard.

Les promeneurs, les pêcheurs et les canards nous invitent à flâner un moment… avant de revenir au village et retrouver ses rues pentues.

Le voyage n’est pas terminé car nous voici réunis sur le belvédère du Castellaras qui nous offre une vue plongeante de 300 m sur les gorges dominées par le majestueux rocher du Cire, qui tire son nom des abeilles sauvages qui le peuplaient. Dans « Calendal », Mistral, raconte qu’il est venu visiter ces ruchers sauvages…

On continue notre voyage par la route des Gorges de la Nesque. On dit (sûrement après les gorges du Verdon, quand même),  que ce sont les « gorges les plus spectaculaires de Provence l’une des plus belles percées hydrogéologiques du midi, un canyon grandiose et sauvage où se dressent de fantastiques rochers » !...

On a fait ce voyage !

 

 

 
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