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Montfrin, destination proposée comme cadre de la balade de ce samedi matin, se réveille sous la rosée.

On se gare puis on traverse un trottoir transformée en patinoire devant l’abribus.

Pas de double axel, pas de chute, on continue. Traversée du village. Abord du château par la face sud puis grimpette sur la petite colline mythique qui le domine. Le soleil encore bien à l’est nous réchauffe, merci.

La végétation qui couvre le sol est pour quelques minutes encore parée de gelée blanche et de ses paillettes d’argent magiques.

Sous nos pieds, des galets de grès roulés jusque là par les anciens cours du Rhône : au-dessus des galets, des vignes magnifiques, robustes ; autour des vignes quelques arbres isolés ou en bosquet ou alignés.

Et au dessus l’horizon et au dessus le ciel, bleu ce matin, avec le point très lumineux d’où viennent  lumière et chaleur : le soleil de Montfrin.

Dans la foulée, évocation du père du Roi Soleil, de son passage à Montfrin avec la Cour, avec Molière Evocation aussi des bienfaits des eaux de Meynes, village connu pour être le centre du monde selon les chroniques locales (enfin on affirme que c’est une des 36700[i] plus belles communes de France).

Du plateau on descend vers le Gardon et les grasses prairies qui l’entourent, les peupliers ont des  troncs d’argent, les pousses du blé démarrent, la lumière tangente du soleil de la fin de l’automne éclaire le sentier.

Le vent du Nord commence à souffler ; les feuilles tournoient et rejoignent celles qui tapissent déjà le sol.

C’est midi.

Retour sur Montfrin, son château, sa place à la fontaine, sa commanderie templière (souterrain, trésor …), la belle et sympathique boulangère, le génial boulanger, le parking, la voiture et Beaucaire qui aujourd’hui veut dire berceau.

J’allais oublier le but de la balade et son point culminant : les ruchers de Montagnac ; mais je n’en dis pas plus car il faut y aller avec vos petits enfants et c’est pour bientôt.