Accueil arrow SORTIES arrow MONTPELLIER : Histoire de la Médecine et exposition "Corps et Ombre"
Narrow screen resolution Wide screen resolution green color default color orange color
MONTPELLIER : Histoire de la Médecine et exposition "Corps et Ombre" Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
27.09.2012 - Grandiose !

VOIR ICI LES PHOTOS DE NOTRE SORTIE A MONTPELLIER

Il fait un peu humide mais le soleil  réchauffe déjà lors de notre trajet aller… On s’arrête à l’Odysséum  de Montpellier pour prendre le tram qui nous amène directement  à la place de la Comédie ou… sur le parking de la gare et une petite marche nous y amène également en passant par la tour Babotte.

Un café, un chocolat et nous voici au rendez-vous de notre première visite guidée : l’histoire de la Médecine à Montpellier.

Notre guide est charmante, très agréable à écouter et tout naturellement nous poussons avec grand plaisir les différentes portes de l’ancien amphithéâtre d’anatomie St Côme…

Déjà en 1137 des prêtres en pèlerinage à St Gilles tombent malade et demandent à se faire soigner par les Médecins de Montpellier !... La réputation des médecins de Montpellier est déjà renommée. A cette époque, et durant quelques siècles, la médecine était libérale, elle n’avait rien à voir avec notre médecine actuelle : chaque maître entouré de ses élèves constituaient  une école de Médecine. Ils enseignaient la médecine arabe, juive, gréco-latine puisque Montpellier se situe géographiquement au carrefour de ces civilisations… C’est aussi ici que nait la chirurgie, qui jusqu’à la révolution aura une histoire totalement autonome avec la médecine (1793 sur les mêmes bancs à l’école de santé). Initialement la chirurgie s’extirpe de la barberie : ce sont les barbiers, coiffeurs de l’époque qui savent faire les bandages pour stopper les hémorragies et les fractures. Jusqu’à l’arrivée de François de Lapeyronie ces barbiers vont connaître un certain parcours du combattant  parce que dès le départ c’est une profession qui s’acquiert de façon empirique : on apprend à devenir chirurgien de père en fils, on se transmet le savoir. François Gigot de Lapeyronie, né le 15 janvier 1678, est le fils d’un barbier qui souhaitait que son fils devienne médecin et qui l’envoie tout jeune chez les Jésuites. François de Lapeyronie est lui passionné par la chirurgie et il obtient, à l’âge de 17 ans, un diplôme de « Maître Chirurgien et Barbier ». Plus tard il devient le chirurgien de Louis XV. De 1697 à 1715 il habite Montpellier car il est nommé chirurgien-major à l’Hôtel Dieu St Eloi et professe à l’école de médecine où il dissèque devant des étudiants. Il préside aussi l’académie royale de chirurgie de 1736 à 1747 qui tenait ses réunions, ici dans l’amphithéâtre St Côme bâti grâce à la fortune de Lapeyronie par l’architecte Giral…

Lieu organisé comme celui de Paris : la salle de réunion supportée par des voûtes plates (comme l’hôtel de ville d’Arles) assez rare et d’un amphithéâtre où se trouvait la table de dissection et de huit rangées de gradins en bois qui arrivaient au niveau du plafond actuel, sous une rotonde de 30 m de haut…. L’amphithéâtre a fonctionné une quarantaine d’années. Aujourd’hui le bâtiment est rénové par la chambre de commerce et l’on y retrouve des vitraux de Jacques Gruber. On entre dans la bibliothèque dans l’esprit du XVIIIe siècle décorée de gypseries, puis dans la salle de la coupole conçue pour aérer et éclairer….

On visite l’apothicairerie de la Miséricorde existant depuis le XIIIe siècle dans la tradition des œuvres charitables installée ici en 1718…. Céramiques, mobiliers et tableaux constituent encore une source d’information exceptionnelle pour l’histoire de la pharmacie et de la céramique méridionale et en particulier de la faïence de Montpellier.

Nous voici maintenant à la faculté de Médecine qui allait changer le destin de la ville et lui donner un rayonnement international. Nombreux sont les médecins qui viennent se former à Montpellier : Arnaud de Villeneuve, Gui de Chauliac, Nostradamus, Jean d’Alais, Petrus Hispanus (futur pape Jean XXI) Guillaume Rondelet, François Fabelais, Jean-Antoine Chaptal…. On découvre la salle des vestiaires où sont entreposées les robes dans lesquelles on imagine quelques uns des adhérents de La Culturothèque ( !...) Et... Si on leur demandait de rentrer à cheval dans la cathédrale ?

Notre guide nous entraîne dans toutes cette histoire passionnante et nous ne voyons pas l’heure passer… il est tard lorsque nous décidons d’aller jeter un coup d’œil au jardin des plantes et l’esplanade du Pérou.

L’intermède se solde par un repas, entre amis, en petits groupes… Merveilleux souvenirs !

Nous nous retrouvons à 16 h 30 pour la visite de l’exposition « Corps et Ombre, Caravage et le caravagisme européen ». Notre guide nous entraîne dans un portrait du peintre lumineux à l’âme sombre, esthète scandaleux, belliqueux, violent, transgressif mais qui a révolutionné l’art et qui fait de nombreux adeptes. Ils nous sont présentés tout au long de ce parcours qui nous entraîne dans une grande émotion partagée.

Une grandiose journée qui se termine par des conversations passionnées durant le trajet du retour…

 

 
< Précédent   Suivant >