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LES ILES DU FRIOUL Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
23.01.2012 -Iliens ou Insulaires ?

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Comme prévu nous partons plus tôt. Sur la route nous apercevons quelques mimosas en fleurs. Le printemps ? A Beaucaire le vent a soufflé très fort cette nuit…

Nous arrivons presque tous en même temps à Marseille. Un peu tard pour prendre la première navette. On en profite pour se balader sur le Vieux Port ou… boire un café.

Un, deux, trois… nous sommes tous là, certains en bas, au chaud, d’autres en haut pour ne pas perdre une miette de ces beaux paysages. Nous sommes sur la mer…  passons les forts St Jean et St Nicolas, dépassons le château d’If, et enfin nous devenons iliens(ou insulaires) pour une journée.

Tous derrière Néné nous passons sur la digue de Berry pour rejoindre l’île de Pomègues.  Nous voici au milieu de falaises de calcaires tombant dans la mer. Des «gabians» nous accueillent en poussant des cris de mouettes rieuses et en marquant de grands cercles autour de nous… Nous arrivons au Fort, Néné est  fort mécontent que Michèle ait oublié les clefs (!)… Nous connaissons tous maintenant l’humour de Néné.

Nous faisons demi-tour. Les paysages qui nous entourent sont magnifiques et… le ciel et la mer d’un bleu pur et prenant.

On repère une ferme aquacole sur notre gauche, et, bien qu’à première vue le site paraît désertique  on trouve ici et là quelques espèces de plantes à raz du sol. Si nous repérons facilement les lentisques, le romarin, nous trouvons quelques Pins d’Alep et un olivier sous des formes rabougries et tortueuses poussant à même le sol avec des branches se mariant avec les rochers. Nous cherchons aussi quelques fleurs sur les massifs d’Astragale de Marseille, mais en vain, il est trop tôt. Quelques petites saladelles hibernent aussi tranquillement.

On se rend bien compte que l’archipel est bien sec. Il y pleut encore moins qu’à Marseille et des vents violents s’abattent souvent sur ces îles : c’est la raison de cette végétation ratatinée. Mais aujourd’hui, contrairement à ce que pensent ceux qui sont restés dans leur lit ce matin, il fait bon, chaud même au soleil et, si il y a une petite brise, le vent n’est pas au rendez-vous de notre balade.

Nous rencontrons des diaclases… Le terme diaclase est utilisé pour désigner un épisode au cours duquel une roche se fend sans que les parties disjointes s’éloignent l’une de l’autre (ce n’est pas une faille). Ces diaclases apparaissent souvent du fait de pressions auxquelles est soumise la roche, liées aux mouvements de faibles contraintes tectoniques.

En suivant l’itinéraire pédagogique de l’île nous arrivons à la Tour du Pomeguet, nous y montons puis revenons sur la piste pour découvrir la jolie pointe de la Crine. Nous continuons notre chemin qui nous offre toujours d’aussi beaux rochers, pointes et calanques, nous dépassons le Sémaphore et arrivons tranquillement à la batterie de Pomègues.

On s’en doute, depuis fort longtemps, les îles du Frioul, de par leur position stratégique devant le port de Marseille, ont constitué un poste de défense. Si on connaît mieux le fort de l’île d’If qui date de Henri IV, on peut voir sur l’île Ratonneau et l’île de Pomègues des vestiges  qui datent surtout de la flopée de batteries militaires (Fort de Ratonneau, de Pomègues, Fort du Brégantin, la tour de Pomègues, les batteries du cap de Croix, de cap Caveaux) construites entre 1860 et 1900. Le dernier bâtiment militaire construit est le sémaphore que nous avons dépassés (1902), il a veillé sur la rade pendant 90 ans.

Ces îles n’ont jamais été occupées que par des militaires, en 1920, comme au XVIIe siècle lors de la peste de Marseille, l’île de Ratonneau sert de lieu de quarantaine avant d’accepter les réfugiés arméniens sur le continent. Elles n’ont pas été attaquées souvent. Apparemment cela ne se serait produit que lors de la seconde guerre mondiale lors de la libération de Marseille : les Allemands occupaient les forts de l’île avec de nombreux  aménagements dont nous retrouvons les traces  en béton armés. Ces extensions ont été menées par le STO (Service du Travail Obligaoire). Ce sont les alliés qui ont bombardés l’archipel qui est toujours resté propriété de la défense Nationale jusqu’en 1975, date à laquelle le Maire de Marseille, Gaston Deferre, obtient l’autorisation de transformer la rade militaire en un port de plaisance. C’est de cette époque que datent les logements, commerces et caserne de pompiers.

L’histoire des îles nous donne faim… On partage notre repas bien installés en balcon sur un rocher, la mer à nos pieds. On fait même une petite sieste.

On rebrousse chemin, on suit la même piste qui nous ramène sur la Digue Berry. Nous voici sur l’île Ratonneau.  Nous passons au sud du Fort Ratonneau, longeons la calanque de St Estève et nous voici à l’Ancien Hôpital Caroline qui était le lieu de quarantaine. Nous rencontrons des ouvriers en centre d’insertion qui, dans un programme de réhabilitation, restaurent ces bâtiments.

Inutile de répéter que de chaque endroit que nous nous trouvons, les paysages sont exceptionnels, le ciel et la mer bleus et le soleil nous chauffe bien les épaules. Nous sommes en hiver mais, les fleurs que nous rencontrons ici et là nous invitent à se croire au printemps.

En attendant la navette, nous  participons à un concours de pétanque acharné…

Le retour se fait en regardant, nostalgiques, le coucher du soleil qui explose en un feu d’artifice de couleur rouge lorsque nous passons sur les « passerelles » en quittant Marseille encore tous subjugués par cette belle journée !

LIEN INFO SUR LA FERME AQUACOLE DE L'ILE DE FRIOUL.

 
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