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SUR LES PAS DE FREDERIC MISTRAL Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
30.11.2011 - "L'âme de la Provence"

VOIR ICI LES PHOTOS DE NOTRE RANDONNEE A MAILLANE.

Les chemins sont mouillés : il a plu cette nuit, beaucoup d'absents au rendez-vous. Dommage, car le soleil nous accompagne dès notre départ de Maillane. 

Notre visite est  pour l'Eglise Ste Agathe où nous pouvons découvrir la fameuse Notre-Dame de Grâce. Cette vierge couronnée daterait du XIIIe siècle et les maillanais lui ont donné le pouvoir d'avoir sauvé la population lors de l'épidémie de choléra de 1854. Aujourd'hui elle porte une belle robe blanche brodée de fils d'argent.

Nous passons devant la maison du Lézard où Frédéric Mistral a vécu avec sa mère avant son mariage, en 1876. A côté se trouve le musée Mistral installé dans sa maison, restaurée et conservée telle qu'elle était de son vivant et qui abrite de multiples hommages et souvenirs qu'à reçu le poète.

Michèle n'a pas l'air de s'y intéresser. Il est vrai que nous l'avons déjà visité et puis... nous pourrons revenir une autre fois. Michèle nous amène plutôt au cimetière. Nous y trouvons un tombeau dont l'architecture nous rappelle quelque chose. Normal, il est la copie du pavillon de la Reine Jeanne que Mistral avait attribué à la Reine Jeanne mais qui a été construit à la Renaissance pour Jeanne de Quiqueran.

Le tombeau de Mistral ne porte pas son nom, conformément à la demande de Mistral. Il est décoré de deux chiens "pan perdu" et "pan panet" et de deux visages de provençales.

En nous promenant dans le cimetière on remarque plusieurs tombes ornées de sculptures de copies de Notre-Dame-de-Grâce.

Nous continuons notre chemin pour emprunter une large piste, sur un terrain plat. 

Les conversations sont animées et on en oubli Michèle, qui exceptionnellement, ne nous propose pas de jeux.

Après la pause on reprend un joli chemin qui nous ramène à Maillane où nous trouvons encore, dans les rues, de nombreuses statues de la Vierge Couronnée et l'oratoire Saint Eloi. Ce monument rappelle que Saint-Eloi est fêté dans de nombreux villages dès le début de l'été. A Maillane, c'est l'occasion d'assister, l'avant dernier WE de juillet, à la course de la "carreto ramado", charrette garnie de branches d'ormeaux et tirée au galop par une vingtaine de chevaux de trait. 

Cet oratoire a été érigé par la confrérie de St Eloi de Maillane en 2000, en bordure de l'itinéraire de la charrette lors de son entrée dans le village, afin de manifester, entre autre, l'attachement et la reconnaissance des villageois avec ce saint lié à la Provence et à l'agriculture.

L'agriculture qui doit occuper une grande place à Maillane... de nombreux champs et de grandes serres ont bordés nos chemins ce matin.

Une balade sur du plat, mais on a fait 9 km et il faisait bon ! C'était bon aussi de nous plonger dans les traditions provençales en cette veille calendale...

La Culturothèque – RandoSanté® du 30.11.2011

 

Frédéric Mistral

Frédéric Mistral est né le 8 septembre 1830 à Maillane. C’est un écrivain en langue provençale. Il a obtenu en 1904 le Prix Nobel de littérature. En Provençal son nom s’écrit Frederi Mistral (Mistrau).

A l’âge de 7 ans il fréquente l’école de Maillane et, dans ses mémoires, il raconte qu’il fréquentait souvent l’école buissionnière (lou plantié). En 1839 il est pensionnaire à Saint Michel de Frigolet. Il n’y reste que 2 ans pour cause de fermeture et ensuite il est placé au pensionnat Millet d’Avignon. En 1845 il est logé au pensionnat Dupuy où il fait la connaissance de Joseph Roumanille. Il suit ses études au Collège Royal d’Avignon qu’il a fréquenté de 1842 à 1847 mais passe son baccalauréat à Nîmes.

En 1848 il écrit son premier poème : Li Meissoun (Les Moissons) qui n’est jamais édité.

Sa famille aurait souhaité qu’il devienne avocat, il va donc étudier le droit à Aix en Provence (1848-1851). Au cours de ses études il apprend l’histoire de la Provence et prend la résolution « de relever, de raviver en Provence le sentiment de race[1] (….) ; d’émouvoir cette renaissance par la restauration de la langue naturelle et historique du pays (…) ; de rendre la vogue au provençal par le souffle et la flamme de la divine poésie ».

En 1854 il fonde avec Joseph Roumanille et cinq autres poètes provençaux le Félibrige qui œuvre toujours pour promouvoir la langue d’Oc. Ils accueilleront en 1867  des poètes catalans chassés d’Espagne, notamment Victor Balaguer dont son exil sera de courte durée. Quelques mois plus tard il retourne en Espagne et en reconnaissance de l’hospitalité provençale offre une coupe aux Félibres. Cette coupe inspire Frédéric Mistral qui écrit la « Coupo Santo » qui devient l’hymne de la Provence. Il reprend la musique d’un Chant de Noêl écrit par Nicolas Saboly sur des musiques à la mode au XVIIe siècle. 

Frédéric Mistral réalise, en plus de ses poésies, un dictionnaire provençal.

Il se marie en 1876 à une Bourguignonne, Marie-Louise Rivière et ils n’auront pas d’enfant. Il meurt le 25 mars 1914 à Maillane où l’on peut voir son tombeau.

Son œuvre majeure est Mireille….

Il investit l’argent reçu pour son prix Nobel à la création du Museon Arlaten (Arles).



[1] - Pour Mistral, le mot « race » désigne un « peuple lié par la langue, enraciné dans un pays et dans une histoire ».

 

 
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