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MUR DES ABEILLES Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
16.11.2011 - Le Trésor des Templiers !

VOIR ICI LES PHOTOS DE NOTRE RANDO "MUR DES ABEILLES"

Notre balade intitulée « mur des abeilles » nous entraîne ce matin à Montfrin. Mont Férinus, la « montagne aux bêtes sauvages » des Celtes…

Nous longeons la rue principale : Notre-Dame de Malpas, un bel édifice roman du 12ème siècle et ensuite la bibliothèque qui s’est installée dans la chapelle des Pénitents.

Michèle nous entraîne ensuite dans une cour : ce serait là que se tenaient les bâtiments de l’ancienne commanderie Templière puis de l’ordre des Hospitaliers…

Nous bifurquons à droite dans une route qui monte puis… qui s’enferme dans un genre de pré que nous traversons pour prendre un sentier très étroit qui se perd sur de gros rochers. Attention ! Heureusement on nous aide un peu…

Nous longeons le parc du château. Nous nous trouvons à l’entrée de ce « petit Versailles » ! L’architecture du château n’est-elle pas attribuée à l’école de Mansart ?

Nous admirons en trouvant la réponse à la question qui nous avait été posée plus tôt : c’est l’oignon qui a fait la réputation de Montfrin durant quelques siècles… L’oignon qui était cultivé du temps des Templiers et des Hospitaliers…

Nous continuons pour atteindre le « Mont Férinus ». C’est sûr le mont n’est  plus giboyeux aujourd’hui comme il l’était au moyen âge, mais il nous offre une vue extraordinaire sur le château et aussi sur toute la vallée du Gardon.

Nous reprenons sur la route balisée du GR. Une autre question, un autre jeu.

Cette fois-ci il nous fallait trouver Molière. Pourquoi Molière ? Une légende raconte qu’il serait venu à Montfrin pour servir de valet à Louis XIII lorsqu’il est venu pour « prendre les eaux »… C’est son père qui lui aurait imposé cet emploi car il trouvait qu’il avait de mauvaises fréquentations à Paris : des comédiens et des artistes… Donc, Jean Baptiste Pocquelin s’ennuyant à la cour du roi, une fois son travail terminé, rejoignait les troupes de théâtres venus distraire le roi. C’est ainsi qu’il aurait rencontré Madeleine Béjart.  Amoureux fou de cette comédienne, il ne trouve rien de mieux que de s’enivrer en buvant un petit vin bien ravigotant des coteaux de Mollières… Une fois pompette il aurait eu le courage de déclarer son amour à Madeleine. Pour se rappeler cet évènement il a donc choisi de s’appeler Molière ! Michèle nous montre au loin, les coteaux de Mollières…

Et c’est ainsi que nous arrivons à La Baume. La Baume où nous trouvons le mur des abeilles mais aussi, exceptionnellement car la porte est ouverte aujourd'hui, le tunnel du trésor des Templiers ! Non là il ne s’agit pas d’une autre légende… Un tunnel relie la commanderie, que nous avons visités en arrivant, à cette grotte. Il est dit qu'il avait été creusé  pour cacher le trésor des Templiers. Le miel n’était-il pas un trésor à l’époque des Templiers ?

Imaginez le bonheur de toutes ces découvertes ! Nous revenons sur nos pas car nous nous étions écartés du GR et là nous continuons à travers les vignes… Les vignes brunes, rouges, jaunes, oranges : un vrai feu d’artifice ! Les vignes avec les gros galets à leurs pieds ! Les calades comme on dit ici.

Nous arrivons à Théziers… Nous n’allons pas visiter le village, il paraît que Michèle nous amènera y faire une autre balade.

Nous retournons par une petite route bien sympathique : osyris ou rouvet ? Armoises certes mais… celles-ci citronnées ! Claude cueille, nous fait sentir… nous sommes sur les berges du Gardon.

En parcourant les 8 km de ce matin, nous pensons avoir été plus forts que les Templiers… Il n'y a pas eu qu'un seul Trésor que nous avons trouvé !

 

La CulturothèqueRandoSanté® du 16 nov. 2011

 

LE MUR A ABEILLES.

 

De tous temps l’abeille a suscité une grande passion et il existe de nombreux aménagements destinés à les protéger des intempéries et des prédateurs.

Nous connaissons surtout le rucher qui est en ensemble de ruches, disposées sur un terrain comportant une végétation mellifère. Mais… il existe des formes beaucoup plus anciennes qu’il nous arrive de découvrir au détour d’une randonnée : des ruchers formés par des troncs de châtaigniers recouverts d’une lauze dans les Cévennes par exemple.

En Provence il nous arrive de rencontrer des « enclos à abeilles », ce sont des aménagements  comprenant des banquettes de pierres qui accueillent les ruches avec un petit escalier pour faciliter les déplacements, le tout clôturé de rochers ou de murets pour les protéger des animaux ou des troupeaux.   Une porte permet à l’apiculteur d’accéder aux ruches.

Il existe aussi ce que l’on appelle des « Ruches placards ». Ce sont des ruches intégrées dans le mur d’une habitation. Les abeilles circulent librement grâce aux fentes aménagées  et il y a deux petites portes qui referment la ruche.  L’apiculteur, s’il le désire peut ne prélever que la moitié du miel en ouvrant une seule porte.

On trouve aussi des « ruchers troglodytiques » : des cavités sont creusées à l’intérieur d’un surplomb rocheux ou d’une cavité.

Le mur à abeille, est lui, une structure orientée plutôt vers le Sud et dans laquelle ont été aménagées des niches. Quelquefois on trouve ces niches dans des murs de soutènement (bancels, restanques…), un mur d’habitation, un mur de clôture. Chaque niche abrite une ruche qui était isolée du sol et bénéficiait aussi du rayonnement thermique de la pierre.

Aujourd’hui des associations de sauvegarde du patrimoine nous permettent de découvrir ces précieuses constructions que l’on a souvent attribuées à des ruines inintéressantes. Récemment des associations, des écoles ont reconstruit à l’entrée des Parcs Naturels des murs à abeilles….

Le mur à abeilles de Montfrin a plusieurs côtés intéressants :


  • il abrite 75 niches à abeilles ce qui en ferait le plus grand « apié » de France
  • une croix trouvée en son sol, porte le symbole donné aux Templiers par le roi de Jérusalem incite les historiens à penser qu’il est d’origine templière…

 
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