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Les villages perchés des monts du Vaucluse Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
20.10.2011 - Histoire et Histoires…

 VOIR ICI LES PHOTOS DE NOTRE JOURNEE : VENASQUE, LE BEAUCET et LA ROQUE SUR PERNES.

Il fait froid, le Mistral souffle très fort. Emmitouflés dans nos manteaux d’hiver nous sommes au rdv de notre guide à Venasque, nos yeux encore éblouis par les belles couleurs de l'automne qui a accompagné notre voyage.

Au pied des tours, qui ne sont pas Sarrasines ( !), sur une esplanade qui nous offre une vue splendide sur tout le nord du Comtat, sur  le Mont Ventoux et la barrière des Dentelles de Montmirail, Cécile nous raconte l’histoire du Comtat  : les Celto-ligures, les romains, les « âges sombres », l’arrivée de St Siffrein,  les comtes de Toulouse et notre « Raimondet » qui laisse le comtat au Pape.

Etrange situation que cette terre vaticane en plein pays de Provence, étrange situation qui durera 5 siècles, jusqu’à ce que Louis XVI, encore « roi des Français » entre dans Carpentras pour prendre possession du comtat au nom de l’Assemblée Constituante sans pour autant faire renoncer à ses droits par le Saint Siège qui règnera jusqu’en 1814 sur cette « enclave papale »…

Venasque inexpugnable au sommet de son rocher abrupt dominant une voie romaine est considéré comme l’un des villages authentiques du Comtat Venaissin auquel il a donné son nom.

Le charme du village vient d’un arrêté municipal de 1967 qui a interdit toutes modifications extérieures des maisons et exigeait que les ruines soient reconstruites telles qu’elles étaient. Le résultat de cette mesure nous ravit : de plus dans les ruelles étroites le vent s’est calmé. Nous visitons l’église romane dédiée à Notre-Dame où nous découvrons un célèbre tableau de l’Ecole d’Avignon daté de 1498 et représentant une crucifixion, le Baptistère qui aurait été construit au 6ème siècle sur des fondations probables d’un temple antique romain ou plus ancien encore…

Nous avons tous apporté notre repas. Nous mangeons au soleil, bien abrité du vent avec une vue que la plus belle salle à manger ne peut offrir… Nous nous retrouvons pourtant bienheureux au chaud à discuter autour de bons cafés, ah les gourmands !

Au Beaucet nous découvrons un joli village de crèche provençale. Nous passons les deux portes monumentales de la forteresse et nous nous attardons un peu sur la Place Castel Loup, son lavoir et sa fontaine. L’histoire de St Gens nous y est contée et nous repérons quelques oratoires.

Nous retrouvons Cécile à La Roque Sur Perne. Il fait nettement plus chaud. On est bien.

Ce village a ses racines dans des vestiges de l’âge de  pierre taillée et du bronze.  C’est son histoire économique qui nous est racontée : la culture de l’olivier, les carrières de gypses,  la soie, la garance, et… surtout sa décadence due  en partie au canal de Carpentras et aux guerres mondiales de la première partie du XXe siècle.

En 1950 il ne restait que 17 habitants.

Le village a été entièrement reconstruit par les Banatais. Qui sont les Banatais ?

Histoire émouvante, histoires passionnante… que nous vous raconterons à coup sûr à l’occasion d’une conférence d’un Jeudi de La Culturothèque.

Aujourd’hui le village compte 460 résidents à l’année.

Nous visitons l’Eglise Saint Pierre et Paul du XIème siècle qui dépendait de l’Abbaye de St Victor de Marseille où nous retrouvons un tryptique retraçant l’histoire de ces Banatais.

L’heure de nous séparer arrive trop vite.

Sur le chemin du retour l’ambiance est chaleureuse et les discussions passionnées… Que c’est bon de se plonger dans l’Histoire avec de si jolies Histoires…

 

 
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