voir ici les photos de la randonnée "les civadières".

Départ d’Aureilles. Direction ouest sur 500 mètres puis nord ouest sur 400 mètres puis on remonte le flanc du vallon de Pélouze jusqu’à la borne géodésique placée au point 283. Vue imprenable avec  au sud : la Crau, Fos et ses hauts bâtiments (une vraie montagne, même vue de loin),  à l’est : le massif de la tour des Opiés, sommet des Alpilles avec son petit carré au sommet (pas d’erreur possible), au Nord :  la quasi-totalité de la chaîne des Alpilles  se déroule.

Et au nord est, près de nous, Les Civadières.

Mais que signifie Les Civadières ?

On y arrive. Non pas sur la barre rocheuse nommée « Les Civadières » mais au bas de cette barre où nous croisons un troupeau de moutons qui se rassemblent sur une pente en attendant notre photo.

Retour plein sud ouest qui nous ramène à Aureille en contournant le Mont Mazette.

Trois petites heures d’une balade bien agréable dans un grand décor de théâtre naturel avec une bonne mise en scène.

 Les acteurs montent, s’efforcent, atteignent le sommet, découvrent, satisfaits, enchantés, de lointains horizons déjà connus mais chaque fois différents.

 Le décor et les figurants sont toujours les mêmes : thyms, romarins (aux fleurs plus ou moins pâles), chênes kermès, genêts scorpions déjà fleuris, orchis généreux, narcisses nains, amandiers et tant d’oliviers dans la plaine.

Les couleurs ? On n’a pas parlé du temps car il est maussade. Ciel entièrement nuageux. Le gris règne mais ne croyez pas que le gris enlaidisse tout ; les falaises ressortent mieux lorsque le soleil ne les surexpose pas de sa lumière.

Sans le soleil on distingue bien ces grands rochers lisses, verticaux, ces falaises de hauteur et  de largeur différentes avec des crêtes découpées par endroit comme des dentelles ou des grottes que l’on découvre sur leurs flancs, et des zones d’éboulis et de végétation rare qui les séparent.

Hauts murs gris qui portent la voûte du ciel, grise aussi aujourd’hui.

Et bien, ces falaises aux fières allures dominantes qui ont été le décor du théâtre de notre balade elles s’appellent …  les Civadières…

… Mais que signifie « Les Civadières » ?

 Le mot est un terme non pas de montagne mais de marine qui désigne une voile carrée fixée sur le mat de beaupré ; ce type de voile ne se fait plus depuis le XIX° siècle.

Peut être qu’en sortant d’un bar d’Aureille, il y a fort longtemps, un vieux marin retraité, un soir de pleine lune, inspiré par la boisson ou la poésie a donné aux falaises qu’il voyait au nord du village le nom des voiles qui le faisaient encore rêver : ah ! Les Civadières !.