Accueil arrow RANDONNEES PEDESTRES arrow JOURNEE arrow SAINTE VICTOIRE
Narrow screen resolution Wide screen resolution green color default color orange color
SAINTE VICTOIRE Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
29.03.2010 - Victoire céleste !

VOIR ICI LES PHOTOS DE NOTRE RANDONNEE A SAINTE VICTOIRE

Arrivés au Barrage de Bimont grâce à Bernard qui connaissait bien Aix en Provence où le GPS nous avait perdus, nous admirons cette construction de Joseph Rigaud mise en service en 1952.  Le barrage retient les eaux de l’Infernet (attention, pas le cirque de l’Infernet de St Guillem du Désert… ) qui recueille les eaux de ruissellement du massif de Sainte Victoire mais….  en fait l’eau arrive principalement d’une conduite souterraine artificielle amenant l’eau du Verdon par le Canal de Provence. Si le barrage permet d’alimenter la centrale thermique de Gardanne et une centrale électrique, le Canal de Provence permet d’alimenter en eau Marseille, Toulon et d’autres communes de la région.

Ce barrage a été construit après le Barrage Zola qui doit son nom au père d’Emile Zola, Architecte, qui est l’initiateur de ce barrage (qui n’est plus en service depuis 1877) encore entretenu car il sert de régulateur de crues.

Nous traversons le barrage de Bimont et admirons la magnifique construction en  « voute » et surtout l’eau verte qui fait une belle lumière au ciel bleu qui nous accompagne.

Nous montons pour redescendre tout de suite dans une petite forêt de pin. Le sentier s’élève ensuite en crête : Oui depuis nos premiers pas nous savons que nous devons arriver à la croix !

Un arrêt obligatoire : il fait chaud.

La montée se fait tranquillement avec de nombreux sourires et c’est avec surprise que nous arrivons au Prieuré : nous pensions tous que ce serait plus dur que ça ! Heureux nous sommes aussi d’avoir doublé plusieurs groupes car il faut vous l’avouer… nous ne sommes pas les seuls à monter aujourd’hui.

Les deux pénates du prieuré nous accueillent avec sympathie : le cadre est enchanteur et de plus nous avons la surprise de voir la chapelle ouverte.

Nous nous installons pour le repas. Moment sacré, vous commencez à le savoir ! Aujourd’hui c’est Bernard qui a fait les crêpes… délicieuses.

Nous avons aussi la chance d’avoir sur le site un membre de l’Association des Amis de Ste Victoire qui nous fait découvrir l’histoire et les fouilles du Prieuré.

Ce serait à Ve siècle qu’un petit ermitage ce serait construit à l’initiative de St Cassien qui aurait été abandonné par la suite. C’est au XVIe siècle que l’on trouve un important pèlerinage des habitants de Pertuis qui aurait conduit Jean Aubert à la construction de ce prieuré en 1654. La chapelle est consacrée à Notre-Dame de La Victoire pour accueillir un très grand nombre de pèlerin.  A la mont de Jean Aubert en 1692 la vie religieuse du prieuré subit un déclin important et seuls quelques ermites y vivent de façon épisodique. C’est en 1954 qu’Henri Imoucha (qui a donné le nom au sentier que nous avons emprunté pour monter)  crée l’association des « Amis de Sainte Victoire » qui œuvre pour restaurer les bâtiments et entreprennent les fouilles sur ce site.

Ce monsieur attire notre attention sur une ancienne chapelle, sur des jardins ( !) en « bancau » et sur des escaliers… Il nous raconte aussi l’histoire de la Vierge Enceinte qui a pris la place de l’ancienne suite à sa destruction pendant l’occupation allemande…

Il nous fait part aussi de sa réflexion quand à l’étymologie du nom de « Victoire »… On pourrait penser que le nom de Sainte Victoire aurait été donné suite à la victoire de Marius contre les Teutons, mais au Moyen-âge, on l’appelait Sainte-Venture. Il penserait que le nom actuel serait donné pour franciser le nom provençal….

Bien sûr que nous sommes « aux anges », nous les curieux !

Mais… il nous faut monter à La Croix de Provence : c’était notre objectif !

Nous y grimpons facilement. Vous dire la joie, l’émotion, le bonheur qui nous envahit c’est impossible : aucun mot ne peut décrire notre béatitude… Nous communions avec le ciel… Le monde à nos pieds !

Nous repérons bon nombre de sommets, lignes de crêtes, et chaînes de montagne qui ont reçu nos pas….

L’ivresse fait place quand même à la réalité : il faudrait quand même continuer notre randonnée…

Nous redescendons… en silence et en faisant bien attention à nos pieds. Il paraît qu’une corde nous attend quelque part pour une difficulté…. Non Michèle est sage aujourd’hui. Après avoir descendu sur des plaques de rochers nous retrouvons un sentier où les pierres roulent sous nos pas mais nous arrivons facilement au refuge Cézanne entourés de pierres constituées de « poudingue ». 

Nous admirons enfin la « Montagne de Cézanne »… les couleurs, des bleus, des roses… Cézanne est là.

Nous reprenons la piste qui nous ramènera au barrage de Bimont… Nous nous retournons souvent… le temps change et Ste Victoire se transforme au fil de nos pas…

Une jolie cascade, une autre montée et nous arrivons dans un champ à l’orée de la forêt de pin que nous avions pris au départ.

Bien oui… Bien sûr c’est le ciel que nous avons atteint...  dans le plaisir d’être ensemble ! C’est ça notre Victoire !

 

 

 
< Précédent   Suivant >