Le Castellas de Roquemartine |
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Le château de la reine Jeanne. Aujourd'hui, c'est le premier jour du printemps, finis les complexes, les jérémiades et les froideurs : on s'invite au château de la reine Jeanne. L'histoire de la Reine Jeanne fera l'objet d'une présentation par une historienne locale (Nadine) le 15 04 2010 au local de la Culturothèque (penser à réserver, encore quelques places). Son époque c'est la période où les papes étaient en Avignon, et où, pour 80 000 florins, ils achetèrent précisément Avignon à la reine Jeanne (qui était reine de Naples et comtesse, et non reine, de Provence) : c'était au quatorzième siècle. Nous allons en voiture à l'extrémité est des Alpilles, à Eyguières. La ballade commence sur un parking sur la D559 au départ de la route du mas de Loc ou Loque. Elle consiste en un circuit tout autour de l'extraordinaire, du fabuleux, de l'incroyable château de la reine Jeanne : cette dernière nous y attend, nous aurait on dit, à 11 heures 30 et c'est 9 heures 30. Et là, surprise, bien qu'il n'y ait pas de Léon parmi nous on entend très nettement appeler : Léon, Léon, Léon. Quel étonnement de voir derrière un grillage de magnifiques paons qui se promenaient et appelaient Léon, Léon, Léon (ils sont beaux mais le seul mot qu'ils sachent c'est Léon et alors ils le répètent). Nous avons pu les voir voler, pas très haut, mais nous n'avons pas eu droit à la roue et nous n'avons vu ni paonnes ni paonneaux (qui se reconnaissent par l'absence des immenses plumes de queues). Puis direction Sud dans un chemin en forêt claire, puis ça grimpe et on atteint une petit crête très dégagée qui nous permet une vue plongeante sur Eyguières, sa grande église, ses oratoires, son centre de rééducation et les maisons en vielles pierres de son centre ville. Vers l'ouest : les Alpilles et son célèbre sommet : la tour des Opies (498 m) et entre nous et ce sommet un monticule culminant à 306 m : le mont Menu et une petite barre rocheuse : Coste Ferre (idée pour une prochaine ballade ?). D'abord dans le col qui précède le château, apparaît une vielle chapelle : l'église Saint Sauveur qui serait plus ancienne que le château. Elle est en ruine, comme le château. Mais quelle ruine ! Certes le toit est effondré mais vous l'avez quand même sous les pieds quand vous êtes dans la nef ; tout est Mais il ne faut pas faire attendre la reine Jeanne. Je veux être franc : la Reine Jeanne n'était pas là et en plus soyons clairs : l'état de son château laisse vraiment à désirer ; je ne veux vexer personne mais c'est carrément une ruine : il n'y a plus d'entrée, on ne sait pas où sonner, on cherche les tours il n'y en a pas une qui soit complète, les voûtes c'est Aussi, écoutez bien le secret que vous confie : ici, il y a 2 châteaux dits de Roquemartine (Roquemartine c'est le nom du lieu) : -un ancien, ouvert aux 4 vents, situé au dessus d'une falaise, visible à 30 kms à la ronde : c'est celui qui nous intéresse et qu'on appelle : château de la Reine Jeanne ou Castellas de Roquemartine - et un autre qui s'appelle château de Roquemartine, plus récent , situé à 2 kms à l'ouest du premier, fermé aux visiteurs, caché dans les bois, mais probablement plus confortable et très grand (pour se loger il faut parfois choisir entre la vue et le confort) . Pour finir on dira qu'il y a encore beaucoup à apprendre sur la Reine Jeanne, sur sa vie qui ne fut pas un long fleuve tranquille, ses rapports avec les Provençaux qui n'ont pas toujours été simples et pacifiques. Même les châteaux de la Reine Jeanne ce n'est pas simple il y en a d'autres en Provence : à Ventabrun, à Vence, à Salon, à Guillaumes . Mais il y a eu même d'autres reines Jeanne en France, en Angleterre et même en Provence. Franchement, on n'est sûr de rien. Mais rattachons nous quand même à ce qui est sûr : c'est que le Castellas de Roquemartine dit « château de la Reine Jeanne » est admirable, spectaculaire, magique, et qu'il est situé sur un piton calcaire, comme un nid d'aigle, qu'il domine toute la plaine alentour bien détaché des Alpilles, qu'il se voit de très loin, qu'il intrigue, qu'il attire. On reste rêveur et le soir la silhouette de ses ruines doit laisser imaginer la folie des grandeurs et les tourments de notre bonne vieille et mystérieuse Jeanne, mariée quatre fois mais étouffée une seule et dernière fois à 54 ans en Italie. Le souffle un peu coupé, on rentre à Beaucaire. Bon printemps à toutes les Jeanne.
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