Accueil arrow RANDONNEES PEDESTRES arrow JOURNEE arrow TERICIAS, LA CITE GAULOISE et LE CANAL DES ALPILLES
Narrow screen resolution Wide screen resolution green color default color orange color
TERICIAS, LA CITE GAULOISE et LE CANAL DES ALPILLES Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
25.01.10 - L'eau de Marius donne du tonus !

VOIR ICI LES PHOTOS DE LA RANDONNEE : TERICIAS, LA CITE GAULOISE ET LE CANAL DES ALPILLES.

Ce matin on cherche un petit peu, le froid nous engourdit, mais tous à l'unissons nous sommes optimistes contre la météo qui annonçait de la pluie...

Sorti de la Combe du Renard nous entrons dans un chemin entourés d'oliviers un peu étonnés de voir que la récolte est terminée. Nous prenons un chemin qui nous emmène à la Bergerie du Cagalou où un troupeau de mouton est sous la bonne garde d'un chien qui nous demande poliment de dégager le plancher. ..  Ce n’est pas très grave le site est entièrement ruiné !

Nous traversons la route du Destet et nous retrouvons le Canal des Alpilles. Difficile de faire l’historique de ce canal : mis en service en 1914 suivant certains, d’autres disent qu’il date des Romains pour alimenter Barbegal à Fontvieille…. Certains s’appuieraient sur Adam de Craponne (au XVIème siècle) qui aurait dérivé l’eau de la Durance depuis La Roque d’Anthéron jusqu’à la Crau pour ensuite être prolongé vers des Moulins ou des zones d’irrigation….

En parlant de moulins… Nous tombons par surprise sur une résurgence à fort débit qui nous séduit : c’est beau et l’eau est d’une transparence exceptionnelle lorsqu’elle continue dans le gaudre. Nous regardons la carte, pas trace d’une source. Serait-ce le tracé du gaudre du Destet ? Possible.

Cette découverte invite certains à escalader pour en savoir un peu plus mais c’est difficile de trouver l’explication exacte… les autres discutent sur les couchers de soleil de la randonnée précédente….

Nous arrivons à un autre moulin, celui de Vaudoret. Sur le chemin l’humidité de ces derniers jours nous trace de jolies flaques.  A un tournant nous sommes surpris d’entendre un clapotis assez persistant. Nous cherchons la source de ce bruit sympathique. Nous la trouvons au sein d’une construction qui pour certains fait penser à un « mikvé ». Qu’est ce qu’un Mikvé ? C’est un bain utilisé pour l’ablution nécessaire aux rites de pureté dans la religion juive…. Après les périodes de menstruation ou d’accouchement ou aussi la veille de leur mariage, les femmes immergent leur corps dans l’eau du mikvé.  Il arrive que les hommes aussi aillent au mikvé après que leur semence soit sortie de leurs organes sexuels….  Les questions continuent jusqu’à retrouver le canal que nous suivons  avec quelques belles perspectives sur les mas environnants et sur les paysages typiques de cette partie des Alpilles. Nous retournant assez souvent pour en profiter pleinement, nous constatons que la tour des Opiès nous surveille,  omniprésente.

C’est à la source de Marius que nous posons nos sacs. Le confort est au rendez vous : des bancs bien sympathiques. C’est la soupe qui se partage aujourd’hui. Non rassurez vous nous avons de bons gâteaux qui circulent aussi…  Une petite sieste n’est pas de refus pour certains….

Nous reprenons notre chemin en longeant le Golf de Servannes, juste pour le plaisir. Nous retournons sur nos pas pour remonter vers les lames acérées qui se trouvent sur notre gauche.

Enfin nous découvrons Tericias…

Ici à l’époque gallo-romaine il y avait  la ville Tericias, mentionnée sur la carte de Peutinger.

Michèle nous explique qu’il y avait, même avant la fondation de cette cité une occupation humaine.  On y aurait trouvé un sanctuaire qui serait le plus ancien de la Provence et même de toute la Gaulle. Les chercheurs ont trouvé ici un cimetière de l’époque hallstatttienne de l’âge de fer dont les vestiges ont été retrouvés sous forme de stèles remployés par les celto-ligures… Ces stèles sont les premières en Gaule où les figures ont été gravées à la pointe-mousse… On a retrouvé des chevaux à long cou et ample queue montés par des cavaliers qui évoqueraient l’art du Val Camonica et du Mont Bego que nous avions eu l’occasion de découvrir à la Vallée des Merveilles . On aurait aussi apporté au musée Borély à Marseille la reconstitution d’un ensemble de linteaux, toiture et branchages cimentés par de l’argile qui serait le plus ancien monument religieux connu de la Gaule.

Nous voyageons dans le temps et essayons d’imaginer la vie ici dans les temps anciens mais aussi les temps préhistoriques : les lames calcaires en forme de pinces de crabe dressées  devaient apporter aux habitants de ce lieu une véritable protection !

La fin de notre balade est proche mais nous posons encore des questions  sur les jolis buissons  jaunes qui brillent au soleil… On essaie de chercher sur notre livre : Genêt Scorpion ? Argelas ? Ajonc ?  Son nom véritable est  « Ulex parviflorus Pourr » qui fait partie des plantes méditerranéennes dont la floraison est très précoce. Il annonce la floraison du romarin et du mimosa et parsème la garrigue de touffes jaunes avec des épines très pointues. Il est connu aussi sous le nom  d’ajonc de Provence, d’argelàs, argelat, argeràs, genêt épineux ou genêt scorpius  Heureux d’avoir tous trouvé le nom de cette plante nous regagnons les voitures pour une étape à Mouriès[1], et visiter un moulin à Huile qui malheureusement est à l’arrêt : la récolte de cet hiver a été faible nous dit le responsable et tous les moulins ont déjà cessé leur activité. 

Que pensez vous de notre forme ? L’eau de Marius ne donne-t-elle pas du tonus !



[1]  - Première commune oléïcole de France avec près de 80000 pieds d'oliviers, ses huiles d'olives ont été plusieurs fois médaillées d'or, ses vins et ses produits du terroir classés A.O.C. Vallée des Baux.

 

 

 
< Précédent   Suivant >