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LE MARAIS DU COURGOULIER Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
08.04.09 / Marise nous entraîne le mercredi vers de jolis horizons...

Les randonnées du mercredi ne font pas souvent l'objet d'un article sur notre site : c'est bien dommage car l'esprit de découverte qui anime le groupe offre des moments inoubliables...

Marise n'a pas d'appareil photo numérique, les autres randonneurs l'oublient assez facilement, qui voudrait bien faire un petit compte rendu de chaque balade ?

 

Avec un peu de bonne volonté et quelques questions, voici un bel exemple de ces belles balades !

 

Le Marais du Courgoulier se trouve au coeur de la petite Camargue, après St Gilles avant Franquevaux. Il n'y a pas longtemps qu'il a été drainé pour les besoins de l'agriculture mais en fait il reste un espace réservé à l'élevage.

La draille du Courgoulier nous permet de rallier le Scamandre. On découvre un paysage de roselières qui abritent de nombreux oiseaux qui s'envolent dans un magnifique balai devant nos pas. Chacun de nous sait que le roseau commun, ou phragmite est appelé sagne. Nous voyons un busard des roseaux survoler à faible altitude en tenant ses ailes légèrement relevées.

Marise nous fait longer  le canal et nous montons l'"Escalassoun" du Courgourlier ou "Chaque jour le baïle (gardian) Audibert, toujours matinal, après avoir fait ses ablutions au bord du canal proche, montait à l'escalassoun (échelier) d'où la vue porte très loin, muni de ses jumelles, pour constater dans quelles direction les bêtes (les taureaux) s'étaient dirigées pendant la nuit" (extrait du livre Camargue et Gardians - Carle Naudot 1948).

Nous apercevons l'étang du Scamandre et du Charnier perdu au milieu des roselières.

Nous passons ensuite près des ruines des piliers du pont de Repiquet. Cet ouvrage aurait dû enjamber le canal, mais il n'a jamais été terminé...

Le chemin des Pêcheurs nous invite à découvrir les activités humaines.... Nous imaginons les pêcheurs  partant au petit matin caler les filets dans l'étang et les  marais du Scamandre. Il y a une roubine (petit canal) qui permet l'irrigation. La sagne abrite la rainette méridionale et le lézard vert et surtout la tortue aquatique : La cistude. Nous marchons sur quelques salicaires commune.

Nous voyons quelques taches blanchâtres du sel qui cristalise sur la surface. Ici c'est le conflit permanent de l'eau douce et de l'eau salée : les arbres sont un bon indicateur de salinité. En effet le frêne qui borde notre chemin apprécie un sol chargé d'eau douce et les tamaris indiquent des sols humides salés. Dans quelques temps, c'est sûr, nous pourrons admirer des iris des marais car nous trouvons les signes de l'arrivée du printemps de tout côté.

On écoute, on observe. Nous apercevons des Hérons Cendrés, Hérons Blancs, quelques martins-pêcheurs on entend le chant de la bouscarle de Cetti et les hérons garde-boeufs évoluent autour des taureaux et des chevaux. Nous voyons aussi quelques cabanes sur pilotis qui sont des affûts pour la chasse aux pigeons ramiers.

Nous ne sommes pas loin du bois d'Espeyran qui, vous le savez tous, est  le refuge de nombreux sangliers

On entre progressivement dans le domaine de l'élevage du taureau de Camargue.

Il est reconnaissable à ses cornes en Lyre. Le paysage s'ouvre en de larges prairies humides.

Nous avons la chance extraordinaire d'assister à un "triage". Nous avons vu les gardians arriver au galop, se placer pour encadrer le troupeau pour les conduire vers un nouveau pâturage.

Nous savons toutes qu'une manade (élevage du taureau Camargue) est une activité économique traditionnelle des zones humides. Le taureau est la vedette, le "cocardier" des spectacles organisés par les clubs taurins, les municipalités... Le taureau bien sûr n'est pas mis à mort dans l'arène comme le taureau espagnol.... Le cheval Camargue est le compagnon inséparable du manadier (manadier = éleveur) et des gardians.

Ici on récolte la sagne de la mi-novembre au mois d'Avril. Maintenant l'exploitation est mécanisée. La majorité de la sagne cueillie sert à la couverture des toits de chaume mais aussi à la fabrication de "paillassons" pour la protection des culture. 

On est sur le chemin de services qui clôture le sentier. Les versants des Costières de Nîmes nous donnent rendez-vous pour une prochaine balade. ...

 
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