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DE MAYRAN A LA SAINTE BAUME Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
08.02.09 /mais aussi... de Lirac à Saint Laurant les Arbres... !

Nous partons de bon matin de Lirac. Non nous n'avons pas le temps de visiter l'Eglise, ni le village. Michèle est de mauvaise humeur... Pas du tout, la balade est assez longue et certains d'entre nous veulent rentrer un peu tôt. Alors : un, deux...

Par de jolis sentiers assez large pour entretenir nos conversations, nous passons le château de Sagriès, traversons la Montagnette et nous contournons Montaigut pour nous retrouver à Serre Biau. 

L'humeur est amicale comme toujours, impatiente de jolies histoires à raconter et... surprise nous rencontrons les premières fleurs du printemps.

A cette cadence nous atteignons très vite la chapelle de MEYRAN.

Qui nous apparaît au milieu des vignobles. 

La Chapelle  est tout ce qui reste de l'ancien prieuré de Notre-Dame-de-Mayran qui aurait appartenu aux Templiers. 

La chapelle date du milieu du XIe siècle elle est classée monument historique.

La chapelle contenait des ex-voto qui sont maintenant à l'église paroissiale de St Victor Lacoste, ils datent du XVIIe ou du XVIIIe siècle. L'un d'eux représente deux paysans, le père et le fils qui en l'an 1630 sont attaqués par un loup. On y voit les deux hommes qui se battent avec ce loup sous la protection de Notre-Dame-de-Mayran qui apparaît dans un nuage.

C'est dans ce joli cadre où nous découvrons aussi une source que nous nous posons pour notre repas. Les repas de la Randothème sont toujours un peu magique... pas besoin de mets fins ou prestigieux pour nous régaler... Les filles sont de forts cordons bleus et savent confectionner de petits gâteaux qui sont des délices... aujourd'hui Patricia nous régale de petits palais au chocolat et Eliane d'un déclicieux cake aux ananas...

Après ce bon moment nous reprenons nos chemins sous l'oeil vigilent du Mont Ventoux...

Toujours en discussion sur ces larges chemins, mais... quelquefois il nous arrive de chanter la chanson de Gainsbourg... La gadoue, La gadoue, La gadoue....

Nous atteignons assez vite la Sainte Baume... qui n'est en fait qu'une grotte (baume = grotte en provençal). Cette grotte a servi de refuge aux habitants de Lirac pendant les guerres de religion.

Un berger, Joseph Queyranne en 1647 y a trouvé une statuette (sûrement abandonnée par un villageois) représentant la Vierge tenant son enfant sur son bras droit. L'archevêque de l'époque a tout de suite ordonné  la construction d'une chapelle qui devait porter le nom de "Notre Dame de la Consolation". Ce Berger aurait été guéri de crises d'épilepsies. On venait à la chapelle pour implorer la guérison des malades.

Le berger aurait fait le voeu de vivre en ermite dans la grotte, mais au bout de quelque temps souffrant de la solitude et est revenu au village. Depuis, trois pélerinages sont organisés à la Sainte Baume tous les ans par la paroisse de Lirac pour compenser le voeu que n'a pas tenu le berger...

Une grande façade ferme la grotte. Un escalier permet d'accéder à une salle voûtée, au fond de laquelle se trouve une citerne utilisée par les ermites. De part et d'autre de l'escalier, deux pièces, chacune éclairée par une fenêtre.

C'est en traversant des vignobles que nous retournons sur Lirac.

Le Lirac, comme chacun le sait est un haut lieu des Côtes du Rhône. Le prestige de ce vin remonte au XVIe siècle mais de nombreux faits attestent la présence des vignes sous l'occupation romaine.

Au XVIe siècle les vins de Lirac étaient appréciés pour leur qualité et trônaient sur les tables des cours royales de l'époque, en France et à l'Etranger.

Les marchands de vin de l'époque ont pris conscience de la nécessité de garantir l'origine de cette production afin d'éviter les contrefaçons. Les magistrats de Roquemaure, port fluvial d'où le vin était expédié ont authentifié les vins de Lirac en marquant au fer rouge les fûts des lettres "C.D.R.".

Lirac doit son A.O.C. (Appellation d'Origine Contrôlée) à la personnalité du Comte Henri de Régis de Gatimel qui a hérité du Château de Ségriès, où nous sommes passés tout à l'heure...

En 1804, le domaine n'est pas très florissant. Il tire ses ressources de quelques céréales, de vers à soie et d’un modeste vignoble.

En 1925, le Comte décide de reconstituer le vignoble du domaine existant sous l'ère romaine. 
Dans les années 30, il se lance dans un autre combat : l'obtention pour le vignoble d’une Appellation d'Origine Contrôlée (A.O.C.).
À l'instar d’autres appellations déjà créées, elle prendrait le nom du village central de la région productrice, en l'occurrence Lirac.
Le projet du comte se concrétise au lendemain de la seconde guerre mondiale. L'appellation fait l'objet d'une reconnaissance judiciaire par le Tribunal d'Uzés du 11 octobre 1945. La consécration ultime intervient quelque temps après. Après deux années d'enquêtes sur le terrain portant sur les terroirs, les types de vins élaborés...
Les experts de l'I.N.A.O. parachèvent la délimitation de l’aire d’appellation. Ce travail aboutit à la reconnaissance de l'A.O.C. Lirac définie par le décret du 14 octobre 1947. Il signe l’avènement d’une nouvelle appellation, mais surtout du premier cru des Côtes du Rhône.

Bien sûr l'histoire du vin de Lirac nous intéresse mais nous sommes sous le charme de ce joli Lavoir sur le Nizon. Il nous fait penser au "Canope" de la Villa Adrien à Tivoli... Nos pieds nous font marcher, mais nous voyageons aussi dans nos têtes bien souvent !

Après cette petite halte, nous prenons la direction de Saint-Laurent-Les-Arbres. Nous sommes sous le charme de son église romane fortifiée par le Pape Jean XXII, son donjon, les vestiges des remparts qui témoignent de la richesse historique des siècles passés.

Nous entrons dans le Tour Ribas, où se trouve l'Office de Tourisme. Nous sommes accueillis avec tous les honneurs possibles mais.. à moment donné nous craquons un peu : "Ben... on aimerait avoir l'historique du village mais... on est un peu fatigué pour réécouter l'histoire des vignobles... !".  La conversation tourne vite sur les "circulades" mais ce village n'en est pas une...

Voici arrivé la fin de l'après-midi d'une journée vite passée... très vite passée.

Prenez votre carte et... devinez combien de km ont été parcourus !

 
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