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LES TUNNELS DE SERNHAC Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
21.09.09 /Les randonnées du mercredi permettent de découvrir de jolis villages...

 Ce matin direction "Les Tunnels de Sernhac". Ou sont-ils ?

Il y a deux tunnels, l'un est de 60 m, l'autre de 66 m. A l'intérieur nous comprenons le travail important qu'ont accompli les romains. Nous constatons que la canalisation n'existe plus mais dans le conduit nous pouvons apercevoir les cheminées qui permettaient la descente des hommes et la remontée des gravats. Nous portons une attention particulière aux coups de piolets, nous repérons les trous où les romains plaçaient les lampes à huile... Michèle nous fait remarquer que les romains aussi faisaient des erreurs de direction ! 


En effet, les hommes travaillaient à deux fronts..  Nous le constatons d'après les impacts des coups de pioche. Parfois on constate que le coup de main est différent : il s'agissait sûrement d'une nouvelle équipe de travail.

Chaque équipe partait donc dos à dos depuis un des puits. Nous repérons parfaitement les points de jonctions des 2 équipes, surtout dans le tunnel de la Perrotte où l'erreur de direction est flagrante.

Après les tunnels Michèle décide de nous faire monter pour rejoindre St Bonnet du Gard. Ce village surplombe le Gardon à Remoulins. Nous l'abordons par le côté Sud et la vue est magnifique sur la vallée du Rhône avec le Mont Ventoux tout enneigé.


Ce village était sur une ancienne route du sel.  Après la montée le chemin devient très agréable


Ce sont les moines de Psalmodi, producteurs de sel, près d'Aigues Mortes qui ont édifié l'église au IXe siècle en utilisant les pierres de l'acqueduc romain que l'on distingue parfaitement dans les pilliers à l'est grâce aux briques pilées que les romains employaient pour les joints d'étanchéité. L'église a été fortifiée par la suite, vers le XIVe siècle, sûrement pour se protéger des "routiers" qui sévissaient à cette époque.

Un petit arrêt s'impose.

Puis nous reprenons notre chemin pour rejoindre Sernhac. Le nom de Sernhac semble venir du mot latin "Saraceni" qui signifie "sarrasins", l'orthographe du nom s'étant modifié au cours des siècles : Sarnacum, Sarnhaco, Sarhïaco, Sernihaco, Sarniaco, Sarahac, Sargnac et bien d'autres encore et maintenant SERNHAC.

La fondation de Sernhac remonte sûrement aux premiers temps de l'occupation romaine. Peut-être à l'époque de la construction de l'Aqueduc. Il se peut que les romains aient fait de ce lieu un point de surveillance et de défense de la vallée du Gardon. Le passage par Sernhac de la voie romaine de Narbonne à Lyon rend la chose possible et expliquerait l'origine des fortifications que nous repérons dans le village.

A l'époque où les Sarrasins se sont opposés à Charles Martel on sait que 375 000 Sarrasins ont été tués près de Nîmes. Charles Martel les auraient poursuivis jusqu'à la rivière du Gardon. Des batailles eurent lieu à Sernhac, Monfrin, Meynes et Fournès. Charles Martel aurait emporté glorieusement la bataille grâce à un cavalier de Montfrin qui lui aurait indiqué où passer la rivière à gué. 

En parcourant les ruelles de Sernhac on peut voir que les maisons sont soudées les unes aux autres, des ruelles étroites se glissent sous des porches ou des encorbellements.

Le village est bien agréable, nous nous y attarderons bien volontiers...

Nous reprenons le chemin vers le minibus bien heureuses de toutes nos découvertes !

 

 
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