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LES IMPERIAUX Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail

19.01.09 /La découverte de La Camargue...  Merci Dominique pour tes jolies photos... !

 Très vite nous nous retrouvons au milieu des marais et des étangs...


Le dépaysement est total ! Le temps est maussade, on annonce la pluie pour cet après-midi... Pour l'instant le soleil a l'air de percer derrière les nuages. La couleur du ciel se reflète sur les marais de gris ils passent au rose, au pourpre....

Nous avons la chance d'observer le va et vien des oiseaux qui vivent ici en liberté... Nous assayons de les nommer, ce n'est pas facile : les canards, les limicoles, les tadormes de Belon et les avocettes.

Nous pouvons les observer qui sortent des touffes de roseaux et de salicornes.

Il y a aussi des mouettes rieuses, des goélands argentés, des gravelots à collier... de hérons et autres chevaliers à gambettes qui commencent à venir sur les îlots pour repérer leur coin de nidification.

Et, bien sûr nous voyons des flamands roses... Oui ils sont dressés sur une patte en déroulant leur cou ! Nous les voyons décoller, planer au-dessus de nos têtes...

Nous observons ce monde fascinant.. Quelques cavaliers au loin. Des taureaux nous observent, ils ont leur belle fourrure d'hiver.

Les chevaux ont l'air de bien vouloir nous raconter des histoires... les histoires de ce beau pays sauvage.

Nous passons le canal de Cacharel. Un panneau nous donne des informations sur la réserve départementale des Impériaux qui a été créée en 1964 et confiée à la commune des Saintes-Maries-de-La-Mer. 80 % de la superficie est constituée d'un étang qui abrite aussi une faune aquatique très importante  et dont les eaux riches en poisson sont fertiles en anguilles, muges, ...

Dans le lointain à droite, se dessine la pointe de Cacharel. Nous suivons la piste. Elle devient incertaine, solitaire, sauvage entre les tamaris et les genevriers. Elle passe ensuite dans des rizières avant de traverser l'ancien Rhône et le canal du Château d'Avignon.

A un carrefour de pistes nous laissons sur la droite le pigeonnier des Frignants et l'île de Mornès qui appartient à la réserve, sur la gauche nous devinons le Mas Michel, mais nous continuons tout droit.

Après le canal de Michel et le Mas de Fabre, nous retrouvons les bords marécageux de l'étang du Vacarès... étendue infinie de plus de 12 km de long... Une vraie mer intérieure.

 Nous faisons une halte qui nous permet d'admirer les aigrettes, sarcelles et busards des roseaux... 

En parcourant le chemin nous évoquons la bête du Vaccarès... On la rencontrait dans les bois dit la légende... C'était une sorte de monstre aux cornes de bouc, aux sabots fourchus et à la figure d'homme... Elle hantait l'étang de Vaccarès. Joseph d'Arbaud a écrit l'histoire d'un gardian qui l'a rencontrée et aurait été touché par sa detresse et son habileté à dompter les chevaux et les taureaux de Camargue.

 

Il est l'heure du repas et nous atteignons le Domaine de Méjanes.

C'est un mas agricole qui s'est aussi reconverti dans le tourisme. Il a été acheté par Paul Ricard en 1939. 

Le domaine de Méjanes est lié à l'histoire de la riziculture camarguaise. Durant la seconde guerre mondiale, en pleine pénurie alimentaire, de grands travaux de mise en culture sont entrepris pour permettre un essor de la riziculture en Camargue. Depuis 1970 le domaine devient le siège du Syndicat des Riziculteurs de France. Aujourd'hui on y pratique une agriculture moderne dans le respect de l'environnement (gestion de l'eau, limitation des apports d'engrais... ).

Le Domaine de Méjanes est une ancienne demeure fortifiée des Templiers au XIIIe siècle, les bâtiments datent du XIIe. Il est inscrit à l'Inventaire des monuments historiques. Dans la cour du mas on peut observer un calvaire, la croix de Méjanes qui a donné au domaine son emblème et à la manade sa marque.

Le lieu est magique... Ceux qui connaissent les animations estivales racontent leurs souvenirs... Mais bien sûr l'heure du repas a sonné  depuis un petit moment et nous n'avons qu'un désir : celui de nous installer, une fois n'est pas coutume sur des bancs et tables. Aujourd'hui aussi les petits gâteaux circulent ! Nous découvrons le talent des uns et des autres... Instants de bonheur intense !

En reprenant le chemin du retour nous évoquons les traditions camarguaises : les ferrades (triage et marquage des jeunes taureaux), jeux de gardians, courses à la cocarde, dressage, voltige libre. Le Domaine de Méjanes maintien ces traditions taurines.

Le temps change... Pour le retour nous accélérons le pas... 

L'humeur est très joyeuse, la troupe sympatique s'allonge sur cette piste qui n'en finit pas... et pour cause ! Nous avons fait 25 km aujourd'hui !

17 h 30 nous sommes de retour à Beaucaire. La pluie tombe. Encore une fois nous sommes passés au travers !

Nous avons été tellement heureux de cette belle journée !

 
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