Après avoir travaillé sur l'urbanisme d'une ville romaine, mais aussi sur les principales pièces d'une "domus", nous avons été à Vaison La Romaine pour essayer d'imaginer la vie dans notre région il y a quelques siècles.

Sylvie nous accueille tout d'abord sur le site de Puymin, avec la "domus"  à l'"Apollon Lauré". Cette "domus" avait une superficie d'environ 2000 m², elle n'est pas totalement dégagée car des maisons actuelles sont construites sur une partie...

Nous pouvons toutefois reconnaître un couloir qui conduit à une cour intérieure qui était éclairée par le "tablinum", une chambre et une salle à mosaïque. Du "tablinum" on pénètre dans un péristyle sur lequel ouvre une pièce d'apparat au sol d""opus sectile" (marqueterie de marbres de plusieurs couleurs) qui lui ont donné son nom... Nous avons découvert aussi la cuisine que nous reconnaissons à son bassin en calcaire et à ses deux foyers. Cette salle spécialisée est précédée du "triclinium", qui est, comme vous l'avez deviné, la salle à manger. Nous continuons notre visite, mais il est vrai qu'après avoir visité le musée, notre estomac nous rappelle à l'ordre....

Sylvie change de sujet et reconnaissante pour notre sagesse et courage pour avoir fait le tour du site de Puymin et du musée, elle nous installe confortablement dans une pièce bien sympathique pour nous parler plus précisément de le vie quotidienne des habitants de Vasio Vocontiorum, d'abord l'une des deux capitales des Voconces puis de l'administration romaine qui l'avait fédérée (civitas foederata) et qui lui avait donné des statuts avantageux dont Vaison a pu bénéficier pour devenir l'une des villes les plus riches de la Narbonnaise.

Vous ne rêvez pas, non, la ville si prestigieuse au temps des romains a su garder un sens de l'hospitalité qu'aucune autre ville n'égale. C'est autour d'agapes romaines que nous pouvons poser toutes les questions à Sylvie...

Le vin romain est délicieux et il fait bien tourner la tête !

Avouez que la surprise était agréable : délicieuses les dattes façon "romaine", délicieux le pain au fenouil, délicieux.... Chut !! chut !! il y en a qui on copié les recettes !

Il a fallu du courage pour se rendre au Théâtre... Quelques unes y ont accèdé par une rampe grimpant la colline de Puymin et, par une galerie antique creusée dans le rocher on débouche sur "l'ambulacre" taillé dans la roche de la colline. Il daté du 1er siècle de notre ère durant le règne d'Hadrien. Comme bien d'autres monuments de la ville, il a servi de carrière et les pierres du grand mur de la scène (frons scaenae) doivent se retrouver dans les constructions actuelles de la ville.

Après un intermède, nous retrouvons Sylvie l'après midi qui continue de nous conter la vie quotidienne de Vaison autour du 1er siècle de notre ère.

Bien installés à l'ombre sur le site de La Villasse où nous avons découvert les thermes de la Maison du Dauphin Sylvie nous initie aux onguents et parfums qui avaient la cote chez les romains. Les Onguents étaient des pommades semi solides, destinées à être appliquées sur la peau le plus souvent. Leur but était la libération locale ou transdermique de principes actifs ou simplement avaient une action protectrice. Les parfums, déjà connus dans l'antiquité (du latin per-fumum : "a travers la fumée") avaient plusieurs usages pour les romains. Ils pouvaient rendre hommage aux Dieux mais trouvaient aussi une utilisation massive dans la vie quotidienne des romains :  bains parfumés, massages, soins de la peau et aussi comme parfums d'ambiance. Beaucoup de villes se sont enrichies grâce au commerce des plantes, graines... et une véritable industrie s'est développée autour des onguents et des parfums ou même des pâtes parfumées, comme le sapo (l'ancêtre du savon), pâte moussante à base de graisse de chèvre et de cendres de saponaire... Les flacons de verre romains que Sylvie nous fait découvrir sont très beaux, très travaillés. Les flacons en faïence étaient réservés  la classe moyenne romaine.

Nous continuons notre visite, charmés et intéressés d'apprendre autant de jolies détails, de découvrir de jolies mosaïques, la piscine sans oublier bien sûr les latrines...

Nous empruntons la grande voie dallée qui était bordée de boutiques... Après les explications de Sylvie, c'est cette image que nous avons en tête :

Un autre moment tout aussi convivial nous attend à quelques rues de là, c'est la surprise d'un défilé de mode à la Romaine. 

Christian, tu as enlevé tes lunettes pour passer inaperçu, mais nous t'avons bien reconnu dans la toge du magistrat...  que tu portes avec beaucoup de prestance et qui nous impose un grand respect... surtout lorsque tu distribues quelques sesterces, dupondius, semi ou quadrans....

Nous remercions chaleureusement Sylvie pour la belle journée qu'elle nous a fait passer.

Nous avons un peu de temps libre pour découvrir le fameux pont romain. Ce pont est d'une seule arche ancrée dans les flancs des falaises calcaires. C'est le plus large des ponts antiques subsistant en Gaule.

Nous allons découvrir également la cathédrale Notre-Dame de Nazareth et son joli cloître, en passant nous pouvons apercevoir les fondations de l'édifice : il repose sur des vestiges récupérés sur les sites romains.

Lorsque nous montons dans le bus, pour rentrer à Beaucaire, nous avons l'impression d'avoir passé 3 ou  4 jours à Vaison, tellement la découverte a été variée et ludique...

Ne croyez pas que dans le bus on a pu se relaxer, non, il nous fallait absolument faire la correction du quiz que Michèle nous avait préparé....