Ce lundi matin nous sommes nombreux à partir à la découverte des fameuses calanques de Cassis.  Une jolie route nous attendait avant de rejoindre, avec quelques difficultés il faut le dire, le parking de la calanque de Port Miou.

Contrairement aux  autres calanques qui sont toutes situées sur la commune de Marseille, la calanque de Port-Miou est située sur celle de Cassis. 

Nous voici sur le départ de cette randonnée tant attendue. 

Michèle nous précise qu'une calanque (calanco en provençal, calanca en Corse)... est en fait une formation géologique particulière se présentant sous la forme d'un vallon assez étroit et profond avec des bords escarpés et... en partie submergé par la mer. 

Elles sont creusées dans un calcaire résistant ou dans la roche granitique. On peut les comparer aux "rias" ou les "abers" en bretagne ou des "fjords" au nord de l'Europe.

Ici, comme en Corse, la mer a donc exploité des failles géologiques dans la roche calcaire (calcaire urgonien) qui donne un profil du littoral très découpé.

Entre Cassis et Marseille il y a de nombreuses Calanques, c'est cette multiplicité qui a donné le nom à ce massif. L'appellation "Les Calanques" désigne le massif en question et pas seulement les calanques elles-même.

Ce massif s'étend sur plus de 20 km de long sur 4 km de large. Ses points culminants sont le sommet de Marseilleveyre  (432 m) et le Mont Puget (565 m)

Le massif des Calanques attire toujours de nombreux randonneurs... Certains en profitent pour prendre un bain dans les eaux limpides. Il faut toutefois savoir que l'eau y est toujours particulièrement fraiche.

L'écosystème des Calanques est particulier : le sol y est quasi inexistant, les falaises sont prolongées d'éboulis, de failles et de fissures dans lesquelles s'ancrent les racines de la végétation.

Le climat est aride et l'essentiel de l'humidité provient de l'évaporation marine et des pluies de l'automne et de l'hiver. Ces pluies sont assez fortes mais ne profitent pas à la végétation à cause du ruisellement et surtout ces pluies sont séparées par de longs épisodes de sécheresse...

 Aujourd'hui, pourtant le temps reste incertain. Aussi, passé la Calanque de Port Pin, nous nous empressons de continuer sur le sentier du littoral.

Nous profitons de la montée pour admirer les parois blanches étincelantes et ciselées des nombreuses aiguilles rocheuses... 

En face se découpe la falaise de Cap Canaille qui serait l'une des plus hautes falaises d'Europe (394 m), ce qui est sûr c'est qu'elle est la plus haute falaise de France après celle d'Etretat.

Le sentier est rocheux et assez escarpé, nous nous élevons vers le plateau de Cadeiron. 

La vue se fait plus belle et l'échancrure de la calanque nous montre ses eaux turquoises...

Les bateaux de plaisance aiment venir s'y ancrer... 

Une petite halte pour nous désaltérer avant la montée vers le Belvédère d'En Vau.

Il nous faut maintenant gravir un raidillon rocheux pour nous permettre d'atteindre un bon chemin caillouteux.

La "perle des Calanques" est en contrebas, avec ses bateaux comme suspendus sur la transparence de ses eaux... 

et de ses aiguilles rocheuseuses, comme celle du "Doigt de Dieu".

Cette fois-ci, nous posons nos sacs pour le repas. 

Mais c'est le panorama vertigineux qui nous attire. Devant nous le plateau de Castelveil apparaît comme une presqu'île inaccessible et les parois abruptes de la calanque de l'Oule plongent dans les eaux profondes...

A l'est ce sont les crètes du Devenson.... 

et la silhouette de la Grande Candelle. Plus loin se profilent le Cap Morgiou et l'île Riou aux formes déchiquetées. 

En regardant plus à l'Est nous avons les falaises Soubeyrane et le Cap Cicié.  

Quel spectacle ! 

Après avoir repéré aussi le Mont Puget, nous refermons notre carte et nous reprenons nos sacs pour continuer la balade... Nous continuons sur le plateau de Caldeiron... 

puis délaissant une piste perpendiculaire nous descendons vers le col du Portalet d'En Vau.

C'est là que nous bifurquons vers la droite pour continuer tout droit vers le nord. Alison s'inquiète et toute la troupe cruste le ciel : il va pleuvoir.

Nous sommes obligés de sortir nos vêtements pluie. Nous en profitons pour organiser un joli défilé de mode... Les gagnants sont : 

Jacques et son Kway bien "flashing"... 

les plus jolies filles transformées en "mamées"... 

et Bernard endossant son costume pour jouer dans Odyssée de l'Espace de S. Kubrick...

Nous continuons sans peine notre chemin qui nous amène à l'Auberge de Jeunesse de la Fontasse qui a été installée après la Seconde Guerre Mondiale sur l'emplacement d'un campement d'ouvriers gemmeurs... Le gemmage du pin d'Alep se pratiquait couramment en Provence dans la première moitié du XXe siècle. Aujourd'hui cette forêt est fortement dégradée, voire disparue du fait des incendies. La résine du pin d'Alep était jugée de qualité supérieure à celle du pin maritime d'Aquitaine (cette affirmation ne va pas faire plaisir à Jean-Paul...). Cependant sa productivité était moins importante, donc la concurrence du pin maritime a sonné le glas de l'activité résinière en Provence au milieu du XXe siècle.

En face nous retrouvons la falaise rouge de Cap Canaille. Elle tire sa couleur des calcaires détritiques qui la composent.

Nous parcourrons le plateau des Mussuguières et descendons vers le vallon de Pailloudou au milieu des rochers et d'une végétation abondante et colorée. Nous avons rejoint le vallon de Gorge Longue qui redescend vers la Calanque de Port Miou.

La balade était assez courte, nous sommes un peu frustrés de ne pas l'avoir prolongée mais nous nous consolons en nous référant au temps qui n'avait pas voulu être de la partie et... après une petite halte pour repérer nos véhicules... 

Nous rejoignons tranquillement Port Miou... ou nous cherchons, une rivière souterraine de débit important qui aboutit à  Port Miou, pratiquement au niveau de la mer, elle semblerait provenir de la Sainte-Baume...  L'avez vous trouvée ??