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LE PAS DE L'AIGLE Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
20.02.2017 - Elevation.

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Et alors viennent le rêve ou le souvenir ; on se repasse le récit et le film de la balade.

Monter sur le plateau de la Caume au dessus de St Rémy de Provence, par un beau soleil de début d’un printemps précoce  avait de quoi  enchanter les 18 joyeux randonneurs qui sortent ce jour à 14 heures des voitures garées sur le parking du plateau de la Caume.

On s’élève d’un pas allègre et régulier sur une route forestière au milieu des pins, des cèdres, des buis, des cyprès,  genêts scorpions, chênes kermès et autres plantes si méditerranéennes.

Voici le plateau de la Caume (étymologie : « plateau aride »).

Vue sans limite sur le Ventoux, Avignon, la Montagnette (vue en totalité), Carpentras, le petit et le grand Luberon, le sommet des Alpilles au sud est, Orgon, la plaine d’Arles avec le Vacares et plus loin la mer qui miroite. Imagine.

Autour de nous les premières globulaires avec leurs yeux bleus, les premiers cistes cotonneux avec leurs pétales roses toujours froissées, les premières fleurs jaunes des modestes coronilles, les premières fleurs vertes des euphorbes qui penchent encore la tête, les premières fleurs des genêts scorpions, les fleurs minuscules des buis … 22 février à la Caume, c’est aujourd’hui l’inauguration du printemps.

Mais, élévation ! Le spectacle est au dessus de nos têtes dans le ciel clair et d’azur avec un ballet de planeurs, parfois jusqu’à  5 élégants planeurs qui tournent au dessus de nos têtes.

Apothéose : un aigle de Bonelli, immense rapace au corps blanc nous survole en planant pendant de longues minutes. Jumelles. Le temps s’arrête.

On continue jusqu’au pas de l’Aigle, vue sur Romanin et son aérodrome, spectacle offert d’atterrissages et de décollages de planeurs sous nos yeux. Le temps s’arrête.

On croise un groupe d’ornithologues ; ils sont anglais ; ils viennent de Londres (on pale beaucoup du plateau de la Caume à Londres) ; ils ont de très énormes jumelles d’ornithologue et ils cherchent à prendre en photo des « aigles de Boo nné lliii ». Beautiful. On les salue.

Retour dans la lumière et la chaleur fraîche du prélude du printemps dans les Alpilles.

« Envole toi bien loin de ces miasmes morbides, va te purifier dans l’air supérieur » disait Baudelaire en parlant de son âme dans son poème : « l’élévation », probablement composé après une balade dans les Alpilles ou à Montmartre plus probablement.

Retour à la maison.

Philippe.

 

 

 
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