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L'ART URBAIN, LE STRET ART.... Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
On écrit sur les murs...

Le « Street art » est l'art, développé sous une multitude de formes, dans des endroits publics ou dans la rue.

C’ est un mouvement artistique contemporain.

Ce terme englobe la pratique

·         du graffiti,

·         du graffiti au pochoir,

·         de la projection vidéo,

·         de la création d'affiche,

·         du pastel sur rues et trottoirs.

Le terme « street art » est habituellement utilisé pour définir une forme d'art d'un acte de vandalisme réalisé par un individu ou un groupe d'individus

·         qui défendent leur territoire,

·         qui expriment par le billet du graffiti leur appartenance à un groupe

·         ou encore qui désirent passer un message qui n'a aucune valeur artistique.

Initialement, le « street art » regroupait particulièrement les artistes graffeurs et était associé à la culture « punk ».

Ces artistes utilisaient la peinture en aérosol principalement.

Cependant, petit à petit, diverses techniques plus élaborées sont venues se greffer à l'art de la rue.

À ce jour, on peut surtout observer l'utilisation

·         de l'aérosol,

·         de l'aérographie, (L'aérographie utilise de l'air comprimé pour entraîner puis projeter un aérosol de gouttelettes d'encre ou de peinture vers la feuille de papier ou le support choisi)

·         mais aussi de pochoirs,

·         des autocollants,

·         de mosaïques composées de petites tuiles

·         des projections vidéo.

·         Pastels et toiles peintes à l'huile sont aussi souvent utilisés comme techniques dans le « street art ». La différence avec ces derniers réside dans le fait que la toile doit être, par exemple, exposée dans un lieu public, sans nécessairement avoir obtenu d'autorisation au préalable et réalisée de la façon la plus subversive possible.

Le « street art » demeure une étiquette souvent utilisée par les artistes

·         qui refusent de se fondre à la masse,

·         qui veulent détonner en affichant leurs visions politiques,

·         exprimer ce qui les blessent, ce qui les répugnent ou les font réagir, sans toutefois être associés à une forme d'art, un mouvement, un groupe particulier.

Les artistes de la rue sont en somme des rebelles qui désirent briller ou simplement se surpasser

·         sans autorisation,

·         sans consentement préalable,

·         sans tabous et sans limites.

On peut observer le « street art » partout au monde, puisque ce dernier n'a pas de frontières, pas de sexe, pas de délimitation établie.

·         C'est ce qui en fait sa grande originalité et sa popularité de plus en plus vaste.

Certains pays et certaines villes possèdent par contre de puissantes législations contre ce type d'art.

Ainsi, un « street artist » peut se retrouver parfois avec de lourdes contraventions, voire même des peines d'emprisonnement dans certains cas.

Il s'agit là sans doute d'un grand facteur de motivation pour certains.

Lorsqu’on parle d’art urbain, parle-t-on de la même chose ?Non, l'art urbain est à différencier du street art, qu'il englobe.

L’art Urbain regroupe toutes les formes d’art réalisées dans la rue, ou dans des endroits publics, et englobe diverses techniques telles que

·         le graffiti rapide sur mur,

·         la réclame,

·         le pochoir

·         la mosaïque,

·         le sticker,

·         l'affichage voire le yarn bombing ou les installations.

C'est principalement un art éphémère vu par un large public.

Le graffiti :

Un  tag, ou un graffiti qui est la même chose est différent de la fresque par son statut illégal et clandestin.

Peut-être que les peintures rupestres sont des graffitis car on ignore si à l’époque c’était légal ou autorisé….

Ce qui est sûr c’est que les graffitis ont une très grande importance

·         car ils font partie de témoignages écrits non littéraires, populaires, souvent très « vivants » et aptes à nous révéler des aspects inédits des sociétés qui les ont produits.

Les archéologues y sont très attachés.

On peut citer quelques graffitis antiques qui sont pour la plupart

·         des messages de supporteurs à des athlètes,

·         des messages de propagande politique ou religieux,

·         ou même personnels.

On trouve aussi des messages  érotique ou pornographique ! 

Quelques exemples rédigés en latin vulgaire :

« Cornelia Helena est la maîtresse de Rufus », 

« J’ai baisé ici le 19 et le 13 des calendes de septembre »,

« Mur, je suis surpris que tu ne te sois pas effondré sous le poids des bêtises de tous ceux qui ont écrit sur toi ».

Ces graffitis, au-delà de ce qu’ils expriment apportent de nombreuses informations comme par exemple le niveau d’alphabétisation des populations car la présence des fautes d’orthographe ou de grammaire fournissent des indices sur la manière dont le latin était prononcé…  (Diapo un âne crucifié).

Les graffitis par définition sont éphémères et disparaissent,

·         soit parce que leur support a disparu,

·         ou qu’ils ont été effacés,

·         ou simplement  recouverts  manuellement ou victimes de l’érosion.

Pourtant on retrouve de nombreux exemples de graffitis qui datent de l’Antiquité ou du moyen âge

·         Grecs à l’Agora d’Athènes, mais aussi dans la vallée des Rois en Egypte,

·         arabes issus des grands caravansérails,

·         maya au Guatemalé,

·         viking en Irlande,

·         rune en Turquie. (Ste Sophie, Istanbul Diapo).

La France est riche de graffitis, parfois très anciens, trouvés dans des endroits abrités de la lumière :

·         cales de bateaux,

·         caves,

·         catacombes,

·         prisons etc… Diapo Château Tarascon.

Le graffiti urbain se développe souvent dans un contexte de tensions politiques.

·         Les révolutions

·         Occupations

·         problèmes d’autonomie (diapo Graffitis Russes au Reichstag – Diapo OAS – 2 Diapos Mai 68  - )

Sous l’Occupation la campagne des V invite tous les Belges à inscrire clandestinement sur les murs la première lettre du mot « Victoire » en signe de protestation contre les nazis.

De la même manière, les GI’s signalent leur passage d’un « Kilroy was here ! » (Kilroy était ici), le plus souvent accompagné d’un dessin.

·         Ces dessins étaient un peu partout dans le monde.

·         On ne sait au juste qui est kilroy.

·         Un soldat inconnu version US.

·         Ce chauve au long nez a fait son apparition pendant la Seconde Guerre Mondiale sur les murs des villes occupées par les soldats américains.

·         En 2006 l’artiste Dans Witz, dans une Amérique en guerre, redessine Kilroy…

Dans les années 1960 Daniel Buren, alors que coller des affiches, sauf dans un but politique ou publicitaire, était très rare, s’est dit « Voilà un moyen très parisien et économique de m’approprier l’espace urbain », il se met alors à composer des affiches.

Les raisons d’un artiste d’investir l’espace urbain est multiple :

·         il peut ainsi sortir de son atelier,

·         l’exposer

·         et ça veut dire aussi que l’Art ne peut pas être commercialisé, ce n’est pas une marchandise, il est à tout le monde.

Plus tard des artistes passent en « commande », comme en 1985, justement Buren qui répond à l’appel d’offre de réaménager la cour d’honneur du Palais Royal qui était occupée par un parking…

(Cette commande publique  a fait une très grande polémique et… les palissades du chantier étaient couverts de tags insultants !...)

Actuellement, au Centre George Pompidou, vous pouvez voir une exposition thématique de la série Graffiti, réunie dans un livre publié par  Brassaï.

C’était un photographe qui était fasciné par les dessins et signes tracés ou gratté sur les murs de Paris.

Il disait « Avec le langage du mur nous avons affaire non seulement à un important fait social, jamais encore étudié, mais aussi à une des plus fortes et plus authentiques expressions de l’art ».

·         C’est peut-être la première fois qu’on évoque le graffiti comme un art.

C’est lors des manifestations de mai 1968 que les messages politiques de la rue gagnent en poésie et en qualité graphique et aussi littéraire :

·         « Une révolution qui demande que l’on se sacrifie pour elle est une révolution à la papa »,

·         « le bonheur est une idée neuve »,

·         « la poésie est dans la rue »,

·         « J’aime pas écrire sur les murs »,

·         « métro, boulot, dodo »….

Ces slogans sont indifféremment écrits au pinceau, rouleau, marqueurs, tubes de cirage ou sur des affiches.

C’est de cet affichage sauvage et militant que naît une tradition parisienne du graffiti à vocation  esthétique.

C’est vers les années 1960 qu’apparaissent, autant en Europe qu’en Amérique puis dans tous les pays du monde, les graffitis réalisés avec les produits aérosols de peintures originellement destinées à l’automobile. 

·         Le graffiti y gagne en esthétique.

La première silhouette au pochoir est peinte par Ernest Pignon-Ernest sur le plateau d’Albion en réponse à la présence de la force de frappe nucléaire sur ce territoire.

·         Il produira de nombreuses sérigraphies urbaines qui interpellent le passant.

Ce n’est que le début.

De nombreux artistes s’intéressent à l’art urbain et clandestin.

On peut citer dans les pionniers :

·         Gérard Zlotykamien qui a peint des silhouettes représentant des ombres macabres restées sur les murs d’Hiroshima.

·         Jérôme Mesnager et ses silhouettes blanches qui courent sur les quais de Paris.

·         Les VLP (Vive la Peinture) qui ont peint les palissades du trou des Halles de couleurs vitaminées.

·         Banlieue-Banlieue influencé par la musique rock… qui colleront d’immenses fresques peintes sur papier kraft.

·         Robert Combas qui est l'initiateur, avec Hervé Di Rosa, du mouvement artistique, baptisé par Ben au début des années 1980, la figuration libre, qui démarre en 1979 avec la revue Bato 

·         (Exposition du 11 décembre 2016 au 05 juin 2017 à Avignon).

·         Les frères Ripoulin qui ont la spécialité de peindre sur des affiches…

La réclame, l’affiche :

L’essor de l’affiche publicitaire et du mur peint à la fin du XIXe siècle peut être considéré comme une forme primitive d’art urbain.

·         L’affiche est indissociable de la ville industrielle et elle est efficace avant tout.

Le contexte économique de la fin du XIXe siècle était déjà surproductif.

Il fallait écouler la marchandise et pour cela il fallait trouver

·         une communication directe,

·         de masse.

La peinture murale et l’affiche ont fait leur apparition et à partir de 1870, surtout l’affiche qui a connu un véritable essor.

Les progrès accomplis dans le domaine de la lithographie permettaient de reproduire des images en grand format et en très grand nombre,

au fur à mesure de la progression de la technique et que les codes visuels évoluaient, souvent sous la houlette de grands artistes : vous connaissez tous

·         Toulouse Lautrec mais aussi

·         Jules Chéret,

·         Beardsley

·         ou Mucha.

« Elles couvrent les murs de nos rues, font partie du paysage de nos villes et si, brusquement, une mesure autoritaire décidait de les interdire, nous aurions l’impression que les couleurs ont disparu, que les murs sont tout à coup d’une tristesse grise. En somme, l’affiche fait partie, comme la lumière, de la fête urbaine. La fête ou l’enfer ? »
Max Gallo - L’affiche miroir de l’histoire – 1973.

La « réclame » est toujours une source d’inspiration et les futuristes ont toujours revendiqué la création.

·         Fortunato Depero, écrit en 1926 « Le Manifeste de l’art publicitaire » dans lequel il y expose un premier « tableau publicitaire » nommé Squisito al selz.

« Ce n’est pas une affiche, c’est un « tableau publicitaire ».

·         Fortunato Depero marque symboliquement l’union de l’art et de la publicité.

 Il décrit que « l’art est coloré, forcément synthétique, fascinant et s’installe avec audace sur les murs, sur les façades des immeubles, dans les vitrines, dans les trains, sur le revêtement des routes, partout. C’est un art vivant, multiplié, et non pas isolé et enseveli dans les musées. »

Avec l’affiche l’art était donc entré dans la rue.   

Les murs peints, la peinture murale :

La peinture murale est la première histoire de la peinture…

La paroi, le mur ont été les premiers supports de la peinture.

On peut peindre avec différents liants (huile, colle, cire, etc…) directement sur le support ou sur des toiles qui sont ensuite marouflées sur les murs.

La fresque (couleur appliquée sur un enduit de chaux encore frais, à fresco) est une technique particulière qui a donné le nom à la peinture murale

mais rarement à la technique elle-même,

elle est le contraire de la peinture murale classique à secco (enduit sec).

La peinture murale témoigne des préoccupations de chaque époque et c’est un art public ou privé, laïque ou religieux, populaire ou élitiste.

Elle joue un rôle social, voire politique.

 Elle est solidaire de l’architecture.

Au moyen-âge une église n’était jamais considérée comme achevée tant que la pierre, matériaux terrestre, n’avait été recouverte d’une peinture digne de la « Maison de Dieu ».

·         Toutes les églises étaient peintes.

La peinture valorise, crée des repères, identifie les lieux.

Elle favorise l’expression, le lien social.

De ce fait elle appartient au domaine de l’art public.

C’est un

·         art populaire,

·         modeste ou ambitieux,

·         souvent ignoré des instances culturelles

·         mais qui jouit pleinement du respect et de la complicité du spectateur.

On trouve des peintures murales partout dans le monde.

Le mur de Berlin, après sa destruction une grande partie a été conservée et confiée à des artistes internationaux, aujourd’hui ces  parties sont classées aux monuments historiques.

Si vous avez été en Bavière ou sur le pourtour du Lac de Constance, vous aurez sûrement remarqué les peintures murales des maisons.

 Ce sont des décorations, pour la plupart, en trompe-l’œil.

Voici quelques peintures murales :

·         Louvain la Neuve- Belgique -La tour Infinie

·         TinTin – Bruxelles – Station de Métro –  Hergé

·         Jean-Michel  Basquiat – personnages – New York (grand peintre d’avant-garde)

A Philadelphie le conseil municipal décide, en 1990, de céder des murs aux graffeurs encouragés par le « Mural Arts Program » (MAP),

·         c’est plus de 3000 fresques qui ornent la ville.

On peut citer le Le muralisme  Mexicain.

Il s’agit d’un mouvement  artistique qui a investi l’espace public à des fins de propagande politique : on l’a appelé le muralisme.

Si les origines sont à rechercher dans les fresques chrétiennes et précolombiennes, sa naissance est liée à un contexte politique local : En 1910 des groupes d’anarchistes et socialistes réagissent par l’insurrection à la dictature de Porfirio Diaz.

Les muralistes Diego Rivera, José Clemente Orozco et David Alfaro Siqueiros, artistes reconnus mondialement, ont profondément rénové l'art mexicain et ont influencé les artistes américains en peignant des fresques aux États-Unis.

La peinture murale, est aussi connue pour la publicité, souvenez vous quand nous étions jeunes !

·         Souvent dans ce cas l’artiste signait ses réalisations pour trouver d’autres clients.

Peut-être avez-vous entendu parler de Fanzara.

Fanzara est à la une des actualités depuis l’été dernier.

Petit village au nord de Valence, en Espagne, d’à peine plus de 300 habitants, pratiquement tous ont plus de 70 ans.

Ces habitants ne connaissaient bien sûr pas la culture du street-art. 

Javier Lopez, un des citoyens du village a  fait aboutir le projet de ses rêves, lui redonner peau neuve.

Pour cela il a lancé un appel et un graffeur est arrivé,  seulement en échange d’un logement et d’une pension, et, le bouche à oreille aidant c’est en tout 15 street artistes qui ont « décoré » le village.

Javier Lopez leur a donné l’autorisation de graffer les murs.

Pas d’argent, pas d’obligation ni de limite si ce n’est que les artistes doivent avoir deux données en tête : le village est petit et habité par des seniors.   Ce sont eux qui verront les graffs tous les jours.

Les artistes logés chez les habitants ont inauguré la démarche timidement, un seul mur graffé les 4 premiers jours.

Mais les gens qui logeaient ces artistes ont fini par communiquer avec eux… Ils ne voyaient plus des voyous tatoués  aux cheveux longs et des percing… A partir de là on a vu  les habitants accorder leur confiance aux artistes.

·         D’un mur, on est passé à 44 graffs.

Grâce à ces graffs on a vu aussi les habitants se parler à nouveau :

·         le village était censé accueillir un incinérateur de déchets toxiques et ce programme avait divisé les habitants et rendu une atmosphère tendue.

L’incinérateur  abandonné il fallait trouver une nouvelle reconversion pour Fanzara…

 Les graffs n’ont pas été faits par n’importe qui.

Ce sont les meilleurs graffeurs mondiaux qui ont répondu à cet appel.

Fanzara aujourd’hui est connu dans le monde entier, le village est devenu la capitale mondiale du graffiti.

Des touristes arpentent ses ruelles tous les jours, des cars entiers stationnent pour des visites guidées.

Si vous y allez,  vous pouvez vous adresser aux habitants,  ils connaissent à présent le graff sur le bout des doigts.

Aujourd’hui dans presque toutes les grandes villes on peut faire des visites guidées sur le thème des peintures murales, mais aussi sur les graffs, tags ou toute autre forme de street art.

Les artistes du street art ont en commun une activité (légale ou non) d’intervention urbaine. 

Le street art, n’a pas systématiquement recours à la lettre comme le graffiti et à l’outil aérosol.

Les buts sont variés : le tagueur ou le graffeur ont principalement le but d’apposer leur nom ou « blaze » puis d’y développer des figures,

·         dans le street art il s’agit d’une image quelle que soit la méthode.

(On peut  citer les affiches peintes de Jean Faucheur, les sérigraphies d'Ernest Pignon-Ernest, les pochoirs de Miss.Tic ou de Jef Aérosol, les autocollants de Clet Abraham, les collages de Kim Prisu, petites peintures uniques sur divers support, les peintures au pinceau de Jérôme Mesnager, ou celles à l'aérosol de M. Chat, ou bien encore les photographies d'Antonio Gallego).

Un des artistes le plus connu est Bansky…

Son nom est un pseudonyme, il est très connu mais son identité reste un mystère.

Il serait d’origine anglaise, né en 1974.

En 2016, grâce à des caméras de vidéo surveillance on l’aurait identifié : il s’appellerait Robert Banks ou encore Robin Gunningham.

Cet artiste combine les techniques de Warhol et l'œuvre in situ pour faire passer ses messages, qui mêlent souvent politique, humour et poésie comme Ernest Pignon-Ernest, Miss.Tic, Jef Aérosol ou Blek le rat.

Les pochoirs de Banksy sont des images

·         humoristiques,

·         parfois combinées avec des slogans.

Le message est généralement

·         libertaire,

·         antimilitariste,

·         anticapitaliste

·         ou antisystème.

Ses personnages sont souvent des

·         rats,

·         des singes,

·         des policiers,

·         des soldats,

·         des enfants,

·         des personnes célèbres ou des personnes âgées.

Étant plus jeune, il a fait partie d'un groupe de graffeurs, le Bristol's DryBreadZ Crew (DBZ).

Il aurait été influencé par la scène de Bristol et par ses relations entre artistes et musiciens, cette ville ayant donné naissance au mouvement Hip hop.

·         C'est à cet endroit que Banksy réalisa ses premières œuvres.

Aujourd'hui on peut trouver certaines de celles-ci en galerie.

·         Il se forge une certaine notoriété dans les milieux alternatifs et les médias traditionnels s'intéressent aussi à lui.

Il participe au festival de graffitis Walls on Fire (en 1998, dans le quartier portuaire de Bristol. En 1999, il crée la fresque The Mild Mild West. En 2000, il expose l'ensemble de son œuvre au restaurant Severnshed de Bristol).

·         Angelina Jolie n’a pas hésité à débourser des centaines de milliers de dollars pour ses peintures, Kate Moss, Jarvis Cocker et Blur figurent parmi ses admirateurs, et il a couvert l’Angleterre de ses fresques urbaines....

Il a notamment travaillé sur le film Les Fils de l'homme et a réalisé en 2003 la pochette du disque de Blur, Think Tank.

·         En 2004, il fait imprimer des faux billets de 10 livres.

À la place de l'effigie de la Reine d’Angleterre, se trouve celle de Lady Diana.

Il change également le « Bank of England » par « Banksy of England ».

 Il en disperse la plupart lors du carnaval à Notting Hill.

·         En 2005, lors de son exposition Crude Oils, il détourne les tableaux de Claude Monet ou de Vincent van Gogh et à cette occasion, il libère 200 rats.

·         Banksy a fondé le projet « Santa's Ghetto » en réalisant des peintures sur le mur de Bethléem et aux abords du camp d'Aida afin de « redonner espoir aux habitants palestiniens»

·         En 2005, avec l'aide d'autres artistes, comme Ron English, un Américain, le mur de séparation devient peu à peu une toile artistique géante, comme avec l'image de la petite Vietnamienne brûlée au napalm qui tient par la main Mickey Mouse et Ronald McDonald.

Concernant ce projet, Banksy raconte dans son livre Wall & Piece, qu'un jour, alors qu'il peignait sur le mur de séparation, un habitant est venu lui dire :

·         « Vous embellissez le mur. »

 Banksy, flatté :

·         « Merci, c'est gentil »,

fut aussitôt coupé par le vieil homme :

·         « On ne veut pas que ce mur soit beau, on ne veut pas de ce mur, rentrez chez vous. »

En septembre 2006, il place une poupée gonflable en taille réelle à Disneyland (Californie) qui porte un uniforme orange comme ceux de Guantanamo.

Au cours de l'été 2009, une importante exposition lui a été consacrée au musée de Bristol, en Angleterre, avec plus de 100 œuvres, et qui aura accueilli plus de 300 000 visiteurs pendant 12 semaines.

En 2010 sort le film Faites le mur ! (Exit Through the Gift Shop), réalisé par Banksy lui-même et présenté au Festival du film de Sundance, ainsi qu'à la Berlinale.

Il a d'ailleurs été nommé grâce à celui-ci pour l'Oscar du meilleur film documentaire en janvier 2011. Le film présente des artistes comme Invader et Shepard Fairey, tous supposément filmés par Thierry Guetta, qui tente lui aussi de devenir un artiste urbain.

Il s'attaque aux studios de la Fox, en détournant le générique des Simpson (société de consommation et exploitation des plus faibles).

En août 2015, il ouvre son parc d'attractions Dismaland à Weston-super-Mare, qui est une sombre parodie de Disneyland et qui s'avère être une exposition gigantesque réunissant des œuvres de Banksy ainsi que d'une cinquantaine d'artistes.

Le 28 septembre 2015, le parc ferme ses portes au public avec un dernier concert après cinq semaines d'ouverture.

L'artiste a fait savoir que le bois utilisé pour la construction du parc serait récupéré et envoyé à Calais afin d'être utilisé pour construire des abris pour les réfugiés.

Il existe aussi  d’autres formes d’art urbain.

Le yarn bombing… ou tricot-graffiti ou encore tricot urbain ou tricotag (appelé aussi knit graffiti, knitted graffiti ou yarnstorm)

 c’est une forme qui utilise le tricot,

·         au crochet,

·         aux aiguilles ou

·         d’autres techniques comme l’enroulement,

·         le tissage,

·         la tapisserie,

·         les accrochages etc.

Le but est simplement d’utiliser du fil.

Ce mouvement est né en 2005 aux Etats Unis lorsque Magda Saveg a eu l’idée de recouvrir la poignée de la porte de sa boutique de laine à Houston aux Etats Unis.

La pratique s’est ensuite largement diffusée dans le monde entier.

En Angleterre on l’appelle le « Knit the City » (Tricot la ville).

Certains artistes s’amusent aussi avec la végétation.

Et pourquoi pas un arbre ne pourrait-il pas devenir une excellente coupe afro quand on le place dans le bon angle d’un graffiti représentant un modèle sans cheveux….

Définition du street art : manifestation artistique gratuite et spontanée.

Le street art : une manifestation artistique gratuite et spontanée ?

·         Ça, c’était avant. Le street art est à la mode, il attire, il fait parler et maintenant… Il fait vendre.

 Les collectionneurs s’arrachent donc les oeuvres.

En 2015 s’est tenu une vente aux enchères à Hong-Kong par une filiale chinoise de la maison Sotheby’s.

Une œuvre d’Invader, street-artist connu pour ces mosaïques inspirées du fameux jeu vidéo Space Invader était mise aux enchères.

Intitulée « Hong Kong Fou Fou, le roi du Kungfu » la mosaïque de 1,3m sur 2,1m représente Hong Kong Phooey, un chien masqué adepte des arts martiaux.

Avant installée sur un mur de la ville, les autorités l’ont fait démanteler et l’artiste l’a reconstruite.

·         Elle a été achetée à 222 817,00 €.

L’artiste français possède de ces mosaïques dans plus de 50 villes de France et dans les grandes métropoles mondiales.

On se demande à quel moment le street art est devenu commercial ?

Comment un acte de vandalisation est devenue une œuvre d’art, s’est fait support de la pensée puis argument marketing et même objet de collection vendu à des prix fous ?

Depuis le succès de Banksy suivi par LR et d’autres, il ne se passe plus une semaine sans qu’une nouvelle exposition sur le street art ne soit lancée.

Le street art serait il passé du côté commercial ?

Il semblerait, entre les enchères comme celle ci ou le vol d’une œuvre de Banksy pour la revendre des milliers les exemples se multiplient et prouvent que tout acte même d’expression peut se vendre et s’acheter, se collectionner et gagner en valeur.

 
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