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Une randonnée tout à fait ordinaire au programme de ce matin ?

Cela serait si… On n’avait pas visité le village des Baux de Provence avec Janice comme guide : l’hôtel particulier Manville, édifié au début de la seconde moitié du XVIe siècle par une riche famille qui s’est convertie au protestantisme. C’est la mairie actuelle et nous entrons dans la cour intérieure à portiques qui répète la même ordonnance des croisées Renaissance que nous avions aperçus de la rue principale…

La place St Vincent nous invite à découvrir la fresque d’Yves Brayer avant de quitter le village par la porte d’Eyguières pour accéder au vallon de la Fontaine qui était jusqu’au XIXème siècle la seule entrée du village. Elle avait été relevée au XVIIIème siècle par le Prince de Monaco qui, comme chacun sait, avait reçu la Baronnie des Baux comme en témoigne les armoiries de la Maison Grimaldi….

Nous passons la Vierge Noire et après un étroit sentier nous trouvons la stèle funéraire des « Gaïe » qui représente deux personnages à mi-corps vêtus de la toge avec une inscription en partie lisible, puis après un détour par un promontoire sur un rocher qui nous offre un splendide panorama sur la maison d’Yves Brayer, nous découvrons la chapelle des Tremaïe. La tradition a interprété le bas-relief au-dessus de la chapelle comme une représentation des deux Saintes Maries de la Mer et de leur servante Sara. Nous on parle d’un homme et de deux femmes dont certains y voient les statues du consul Marius, sa femme Julia et la prophétesse Marthe. En effet, Marius a campé dans les parages pour faire face aux Teutons  et aux Cimbres qu’il a vaincus pour les premiers à Aix en 102 av. J.-C. et près de Verceil en 101 av. J.-C. pour les seconds…

Le site nous offre un beau panorama sur la plaine des Baux et sur les Alpilles…

Nous descendons par un sentier étroit qui se perd dans une forêt de pins clairsemés ici et là avant d’atteindre le Golf de Manville.

Une petite pause s’impose d’elle-même avant de reprendre à travers les vignes de Sainte-Berthe. On arrive ainsi au mas qui était une ancienne « Maison aux champs » du seigneur de Mollières dont une chapelle dédiée à Ste Berthe (patronne des fiévreux) était construite à côté de la source « la font di fèbre » que les pèlerins buvaient assaisonnée d’une pincée de poudre de pierre obtenue en grattant le pied de la statue de la sainte chaque année le 1^er janvier et le 1^er dimanche de mai : ils étaient ainsi protégés des fièvres durant toute l’année.

Les couleurs des vignes illuminent le paysage tristounet de ce jour sans ciel bleu ni soleil… Mais c’est avec de grands sourires que nous arrivons au parking, ravis une fois de plus d’avoir appris plein de choses et d’avoir découvert de beaux sentiers !..;

Merci Janice.