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PEAGE DES POULETTES Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
09.04.2016 - Moins cher qu’un billet pour l’Amazonie ou l’Indonésie....

VOIR ICI LES PHOTOS DE LA RANDONNEE A MAUSSANE LES ALPILLES

Venteuse, ensoleillée avec quelques nuages hauts, étonnante, déboussolante, amazonienne, pénible et un peu épuisante dans sa deuxième partie, voilà les qualificatifs de la balade du « Péage des poulettes ».

Balade présentée comme une variante du tour des grands calans.

On remonte le lit à sec du gaudre de Verpetrière. Le début est un chemin muletier qui se termine net sur un barrage en béton de 1.5 à 2 m de haut qui coupe entièrement le passage du gaudre et qui doit permettre de constituer en amont une importante retenue d’eau lors de fortes pluies. On poursuit et on retrouve d’autres retenues en  amont sur le lit de ce gaudre. Mais ces retenues sont des constructions en belles pierres, anciennes ; on dirait des vestiges romains. L’objectif de ces retenues est clairement d’empêcher que se déversent des milliers de tonnes d’eau sur la plaine des Beaux lors des gros orages. On imagine que Maussane serait vite inondée dans ces circonstances car tous les gaudres de cet endroit se concentrent dans un étroit passage juste en amont de Maussane (ce n’est pas que de l’imagination : il y a eu 5 inondations « déclarées » à Maussane depuis 1991).

Des grottes, un gouffre.

Le passage se resserre et les difficultés se concentrent : le chemin est peu emprunté et il est étroit, partiellement envahi par des branches de buis ou de filaires ou de chênes verts et surtout pas de la salsepareille stroumphement piquante.

Il faut quitter ce sentier.

Montée longue sur une côte recouverte de chênes kermes, côte qui n’en finit pas.

On retrouve un chemin qui nous mène au parking de la Caume.

Au passage, découverte de végétaux en petites boules rouges comme une grosse fraise. Belle découverte : la nature récompense ceux qui l’aiment. Ces boules rouge vif font penser à des champignons car elles n’ont pas de tiges ni feuilles mais elles restent organisées comme des fleurs avec pétales, pistils et étamines ce qui exclu totalement leur appartenance à la classe des champignons : ce sont des cytinelles. C’est un genre de plantes spéciales : elles n’ont pas de chlorophylle et sont strictement parasites (autre point commun avec les champignons), en l’occurrence elles parasitent les cistes à fleurs blanches ou les cistes à fleurs roses.

Cette cytinelle (cytinus hypocistis ou cytinus ruber) fait partie de la petite famille des cytinacées qui était classée auparavant dans la même famille que les rafflésiacées, famille célèbre car un de ses membres produit la plus grosse fleur du monde : la fleur du Rafflesia arnoldii, plante de type liane qui vit sous les tropiques (Indonésie et Thaïlande). Cette fleur peut mesurer un mètre de large et peser 11 kg, Cette plante a cependant une odeur de charogne. Aucun jardin botanique au monde n’a réussi à l’acclimater.

Balade un peu pénible : on a payé cher le billet au péage des poulettes, un peu moins quand même qu’un billet pour l’Amazonie ou l’Indonésie.

Philippe.

 

 

 
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