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MONT PAON Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
12.03.2016 - Paon, son vieux village et Valence, ses sangliers sacrés

VOIR ICI LES PHOTOS DE NOTRE RANDONNEE A FONTVIEILLE

Montée un peu rude (en pente) vers le Mont Paon. Air frais mais soleil. Allure adagio (« un peu plus rapide que lente »). On se rapproche un peu du soleil qui est quand même à 150 million de kms : on part de 70 m et nous sommes à 230 mètres au sommet du mont Paon.

Le village au sommet du Mont Paon est situé en plein vent et il est pas mal démoli car il remonte sans doute, comme toujours, à la plus haute antiquité ; il a fait l’objet de convoitise entre les seigneurs du coin : seigneurs des Baux, archevêques d’Arles, moines de Montmajour et d’autres puissants de l’époque médiévale. On y vivait sans doute durement (pas de trace de confort) et nous on y passe pour rêver car il y a une très belle vue et ce qui reste des maisons, en partie creusées dans le beau calcaire urgonien (formé entre 112 et 130 millions d’années) permet d’imaginer les pièces où vivaient nos ancêtres.

On profite précisément d’un moment où les seigneurs locaux ont suspendu leurs petites guerres pour continuer notre petite balade et  pour redescendre vers la route du Mas d’Auge.

On pensait monter vers le Mont Valence qui est grosso modo le symétrique du Mont Paon par rapport à la route du Mas d’Auge avec son  sommet presque à la même hauteur (234 m).

Mais il y a une pancarte qui interdit le chemin qui gravit le Mont Valence à tout véhicule et aux promeneurs. La société de chasse fait un élevage intensif de sanglier dans ce massif et les promeneurs, c’est connu,  gênent la reproduction, l’éducation, l’alimentation, le repos et peut être aussi  l’émancipation  du sanglier et de la laie. Bref, on est prié de ne pas intervenir dans cette histoire d’amour.

Sur la carte IGN un symbole nous intrigue et nous ne trouvons pas son sens qui n’apparaît pas sur le tableau des légendes : c’est un petit cercle avec 5 petits triangles de longueurs inégales tout autour du cercle. Peut être ce symbole correspond au passage d’un pipeline car il y a effectivement des poteaux par endroit qui rappelle qu’un pipeline nous passe sous les pieds.

La marche se poursuit en direction du Mas d’Auge avant lequel nous bifurquons entre 2 grandes étables désaffectées où s’ennuient 4 ânes. Allure de marche : allegro. Puis arrêt devant un grand champ où on pourrait bien enterrer un poète, si l’occasion se présentait, car il y a là un immense parterre de fleurs en pleine forme. Ce sont toutes des brassicacées (4 pétales en croix et 6 étamines)  les unes sont blanches : fausses roquettes ; les autres sont jaunes : moutardes. Claude en cueille.

Direction le vallon de Cabrières  d’où nous sortons à 11 h 46. Marche allure presto.

Et nous atteignons le point de départ à 12 h 02.

Encore une pensée pour les habitants fantômes du Mont Paon, les sangliers du Mont Valence, adorés des chasseurs, la douce lumière et la douce chaleur du soleil de mars, les pruneliers aux innombrables petites fleurs blanches, quelques ophrys occidentalis (ophrys de mars), le grand champ des poètes, le chant des oiseaux, les différents discours des uns et des autres.

Et puis une énigme : pourquoi y a-t-il des asperseurs d’arrosage tous les 50 mètres sur le chemin au bas du Mont Valence ? Peut être pour le bien être des sangliers l’été ? Ici le sanglier est roi.

 

 

 
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