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CHEMIN DE L'AQUEDUC Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
19.09.2016 - Inules, fontaines, moulins et vergerettes à Bellegarde. VOIR ICI LES PHOTS DE NOTRE RANDO A BELLEGARDE

La balade en marchant sur le sentier se poursuit  par la balade en écrivant sur le « papier ».

Aujourd’hui première sortie de la nouvelle année 2015/2016 : le plateau de Bellegarde.

Brève histoire du monde pour commencer : après beaucoup de mouvements de terrain, de rapprochements et d’éloignements des plaques tectoniques une barrière montagneuse s’était constituée entre Nîmes  et les Pyrénées et la mer occupait tout le bas Languedoc. Bellegarde était sous les eaux.

Ensuite la plaine du Languedoc s’est relevée et la mer s’est retirée à son niveau actuel : Bellegarde est sortie des eaux.

Mais le Rhône passait jusqu’à il y a 800 000 ans encore dans la direction Avignon Montpellier et non la direction Avignon Arles d’où l’apport de ces immenses amas de galets (venus des Alpes) qui forment des costières, dont le plateau de Bellegarde où nous nous promenons ce matin.

Charme de se rencontrer, récits de l’été (grosso modo, l’horreur : chaleur excessive, impossibilité de profiter de sorties, moustiques …vivement l’automne). Aujourd’hui soleil et fraîcheur, ciel dégagé et vue lointaine sur la petite Camargue et au loin sur les Alpilles et sur le Ventoux par moment.

Marche de 8 kms avec traversée du village, montée à la tour (seul reste  des fortifications du château qui prenait naturellement sa place en haut du village), une vierge avec enfant  (la madone de Bellegarde) est placée au sommet de la tour depuis 1875, date de l’inauguration de l’église actuelle de Bellegarde.

Le tour du plateau par Coste Canet, Château Laval, descente le long du Rieu. Ce cours d’eau  alimentait  6 moulins nommés, dans le sens du courant : moulin du mas de soulier, moulin Laval, moulin du Temple (fonctionnait jusqu’à la 2° guerre mondiale), moulin Piot, moulin de la route de Beaucaire, moulin de la rue du vieux moulin). On arrive au lac des moulins : magnifique plan d’eau artificiel né dans l’esprit de géniaux aménageurs de la commune. Musée de l’eau avec vestige d’un aqueduc romain qui passait sous terre avant de traverser la Terre d’Argence en aérien sur des arches pour atteindre, suppose t’on, Trinquetaille.

Une pause dégustation offerte par notre alchimiste  Marie Claire : thé-citron vert.

Instants botaniques : ou quand le botaniste du dimanche fait encore des erreurs (mais les rectifie parfois après vérification sur ses livres…) :

  • La plante robuste du bord des chemins avec des fleurs jaunes d’or de 1 à 2 cm de diamètre et avec des feuilles qui collent à la peau lorsqu’on passe la main dessus n’est pas la « verge d’or » (qui existe aussi  et qui y ressemble mais avec quelques différences et notamment elle ne colle pas au toucher) c’est en fait l’Inule visqueuse : Dittrichia viscosa. Plante intéressante car elle permettrait de lutter contre la mouche de l’olivier. (Pour en savoir plus).
  • Une autre plante du bord des chemins, plante qui est très fréquentes, qui pousse de partout et qui a un aspect assez misérable, il s’agit de la vergerette du Canada ou Erigeron canadensis ; nom scientifique Conyza canadensis. Cette plante est tellement fréquente sur les bords de nos routes et de nos sentiers que c’est une misère que l’on ne sache pas son nom… (Pour en savoir plus).
  • Encore une erreur qui va faire de la peine : le caroubier n’était pas un caroubier mais une variété de robinier ; certes ils font partie de la même famille : les fabacées ou papilionacées ; certes ils ont tous les deux de grandes épines de même allure ;  certes leurs fruits en gousses sont extrêmement  ressemblants … mais les feuilles ne sont pas les mêmes.

Il y a des progrès à faire mais finies les confusions concernant la vergerette du Canada et l’inule visqueuse.

Philippe

 

 
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