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Notre arrivée à Lauris est accueillie par un soleil éclatant une douce chaleur et juste ce qu’il faut d’un petit souffle d’air pour nous enchanter… Arrivés en avance nous en profitons pour visiter ce joli village.

Notre visite guidée du Jardin conservatoire des plantes tinctoriales admirablement situé sur les terrasses du château de Lauris (XVIIIe siècle) qui surplombe la vallée de la Durance. Plus de 250 plantes sont cultivées ici pour mettre en avant certains thèmes d’actualités comme l’écologie, la cosmétique, les colorants alimentaires, l’énergie, la dépollution. C’est vrai qu’il nous paraît bien plus agréable de penser consommer un sirop coloré avec une plante plutôt qu’avec des dérivés du pétrole dont l’utilisation a démontré les nombreux dégâts !

Nous sommes très heureux d’apprendre que ce jardin qui lors de sa création était considéré comme traditionaliste est aujourd’hui reconnu pour l’étude d’alternatives à la toxicité de certains produits et aussi la valorisation de ressources renouvelables….Bien sûr nous avons reconnu les plantes dont nous avait parlé Michèle lors de sa conférence et aussi révisé les procédés de teinture sur tissus et les termes « mordancer » ou « fermentation » nous ont interpellés tout de suite mais c’était agréable d’écouter notre guide qui connaissait bien toutes les plantes et leurs propriétés. Nous avons remarqué aussi qu’il aimait beaucoup son jardin : pas une herbe ne devait s’échapper, pas une plante ne devait retomber de sa palissade… Un petit atelier de démonstration nous a convaincu de faire désormais nous même nos  couleurs sur nos vêtements !

La plupart d’entre nous s’installent sur des bancs, à l’ombre, sur les terrasses du château avec, pour certains, le souvenir des nombreux sentiers parcourus dans la chaîne des Côtes qui s’étire en face.

Un petit café, bien sûr, puis nous allons faire un petit tour à la Roque d’Anthéron, sa place, son château et son église.

La visite guidée de l’Abbaye de Sylvacane commence à l’ombre d’un arbre par l’explication de son architecture dépouillée en accord avec les moines cisterciens. L’abbaye est une des trois sœurs de Provence avec l’abbaye de Sénanque et celle du Thoronet. Nous les avons donc visitées toutes les trois et nous savons donc que l’abbatiale présentera un plan traditionnel en croix latine, que les voûtes en berceau brisé offriront une acoustique incomparable mais nous sommes surpris d’y rencontrer le tombeau de Bertrand des Baux et de son épouse Tiburge. Les décors sculptés sont d’une époque plus récente… Nous posons de nombreuses questions dans l’immense dortoir des moines, et on apprécie de se retrouver dans le joli cloître formé de 4 galeries voutées en berceau et entouré de la salle capitulaire (ou salle du chapitre), du chauffoir qui servait aux moines copistes mais aussi  de cuisine, du réfectoire où l’on peut voir une exposition s’installer et où l’on repère bien la chaire du lecteur et en face on trouve le lavabo…

Après la visite on prolonge un peu nos découvertes par le tour de l’Abbaye par l’extérieur et, une fois de plus, on est heureux de notre belle journée  plein d’enseignements….