Accueil arrow CONFERENCES arrow NAPOLEON III, ROI DE ROME...
Narrow screen resolution Wide screen resolution green color default color orange color
NAPOLEON III, ROI DE ROME... Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
21.10.2014 - Triste destin.

Napoléon II, l’Aiglon.   La Culturothèque - mardi 21 octobre 2014

Pierrette Sévenery

 

Un grand merci à Pierrette qui nous transporte toujours dans son monde magique...

Je vais essayer de parler d’un personnage qui n’a pas eu trop d’incidence dans le cours de l’histoire de France et qui pourtant était né avec devant lui la perspective d’une voie impériale puisqu’il s’agit du fils de l’Empereur Napoléon 1er et de son épouse Marie-Louise d’Autriche.

Cet enfant, donc né le 20 mars 1811, est dès sa naissance titré « Roi de Rome ».

Mais avant de parler de cet enfant, essayons de dénouer les fils de son arrivée.

D’abord parlons de la vie de son père en essayant d’éviter sa vie publique (bien que pour un tel personnage, vie publique, politique ou vie priée soient très souvent liées).

Son père donc, Napoléon Bonaparte est arrivé sur le Continent, depuis sa Corse natale, en tant que militaire et il rentre au gouvernement de la 1ère République (1792-1804) issue de la révolution par le coup d’état du 18 brumaire. Il a 30 ans. Dans les premières années de cette 1ère République, la France se cherche, c’est la terreur, la guillotine fonctionne continuellement, au milieu de tout ce chaos, Barras qui est membre du  Directoire présente  à Bonaparte une veuve que l’on appelait  la « vieille », elle a 6 ans de plus que Bonaparte mais n’avoue jamais son âge.

Son  mari, Monsieur de Beauharnais, vient d’être guillotiné, elle-même n’a échappé que de peu à la guillotine et vit maigrement (probablement de ses charmes), elle a déjà deux grands enfants, Eugénie née en 1781 et Hortense, née en 1783.

Bonaparte sait qui elle est. Mais entrevoyant déjà un avenir brillant, se dit qu’il est nécessaire d’avoir à ses côtés une présence féminine. Ils se marient donc en 1796. Lui qui avait fait un  mariage de convenance devient très vite amoureux et même se comporte en mari  jaloux.  Le 18 mai 1804 à l’unanimité le sénat proclame Napoléon Empereur héréditaire. Donc il faut à Napoléon une descendance pour assurer la continuité de l’Empire et Joséphine avait 46 ans. Napoléon avait déjà un fils avec la jolie Comtesse Marie Walevska. Mais les frères de l’empereur refusent à Napoléon d’adopter cet enfant et malgré son amour pour cette jolie Joséphine le divorce est prononcé le 16 décembre 1809 et le mariage religieux annulé en 1810.

Napoléon en cette même année ressent une légère déprime, il vient d’être légèrement blessé aux pieds à la bataille de Ratisbonne. Il faut assurer la continuité de l’Empire et pense-t-il en même temps consolider les bases. Il épouse donc l’archiduchesse Marie Louise d’Autriche.

Marie Louise est la fille ainée de François II mais elle est aussi la petite fille de la Reine Marie-Antoinette que les Français ont guillotinée à peine 20 ans auparavant.

Bien que les Français ne l’aiment pas, elle est bonne fille, et surtout fille soumise à la volonté paternelle. Elle accepte cette union et deviendra bien vite amoureuse de son mari.

Naissance du roi de Rome.

Marie-Louise donne le 20 mars 1811 un fils à la France. L’accouchement a été très pénible et les médecins déclarent qu’une autre grossesse serait dangereuse. L’enfant donc, contre la volonté de sa mère, est confié à une gouvernante Mme de Montesquiou qui deviendra au fil des ans « Maman Quiou »,  unique personne à qui l’enfant aura le droit de manifester sa tendresse. Ce joli bébé est baptisé le 9 juin 1811 et porte le prénom de François-Charles et entre autres titres, celui de Roi de Rome. Mais ce petit Roi à qui l’Europe entière était promise n’a pas que de bonnes nouvelles à entendre en arrivant en ce bas-monde. Personne encore ne sentait arriver la débâcle, la population est toujours soumise mais des bruits de guerre courraient au nord alors que celle d’Espagne n’est pas finie. La conscription (C.A.D), la mobilisation des hommes se fait de plus en plus large, le commerce marche mal, enfin la querelle avec le Pape semble s’envenimer. Mauvais présage.

Education du Roi de Rome.

Bien sûr il fallait que le Roi de Rome reçoive une éducation digne de son titre, aussi dès sa naissance on l’abonne a de nombreux journaux « le moniteur », le journal de l’Empire mais le père et le fils ne se voient que très rarement, quelques mois en 1811 et aussi par intermittence jusqu’à son départ pour la Campagne de France en 1814. Pendant ces rencontres Napoléon joue et s’occupe beaucoup de son fils (avait-il un pressentiment ?).

Avant l’envoi à l’île d’Elbe,  l’Empereur de France est  aux mains de la monarchie qui est bien fragile. Marie-Louise et son fils résident à Rambouillet et Napoléon à Fontainebleau.

Le 4 avril 1814 Napoléon pense encore conserver assez d’autorité et rédige un acte d’abdication conditionnelle qui présente les droits de son fils. Mais 48 h plus tard le 6 avril, Napoléon doit abdiquer de tous ses droits pour lui et pour son fils. Les Bourbons reprennent les rênes de la France. La Restauration est proclamée, Napoléon est envoyé à l’île d’Elbe ou pense-t-il sa femme et son fils vont venir le rejoindre mais l’autorisation est refusée, Marie-Louise et son fils quittent la France pour l’Autriche. Napoléon ne reverra  jamais plus son fils âgé de 3 ans.

Bien sûr Napoléon avait toujours souhaité que son fils soit élevé dans l’amour de son pays, son grand père maternel François II d’Autriche va agir tout autrement.

Education d’un prince devenu Autrichien.

Dès son arrivée à la cour de Vienne, il reçoit un titre et des revenus lui permettant de tenir un rang à la cour et surtout a plus longue échéance, lorsqu’il sera en âge de se marier à la Cour il devra prendre place immédiatement après les princes et les archiducs. On va lui attribuer un petit duché de Reinshstadt, le petit François devient à ce jour duc de Reischstadt. Sa mère l’impératrice M. Louise ne s’occupe pas beaucoup de lui et part pour Parme. L’entourage du prince reçoit comme consigne de ne jamais parler à l’enfant de son père, cependant si un jour l’enfant pose des questions, il est interdit de lui en parler de façon négative, car bien que Napoléon soit l’ennemi héréditaire (on l’appelait le souverain usurpateur) il était admiré comme stratège et chef de guerre. Par contre toute la famille des Habsbourg était étonnée par le comportement de Marie Louise qui s’est installée à Naples ou Mr de Neipperg lui tient compagnie.

Le fils de Napoléon était au départ un enfant gentil, gai et même affectueux mais petit à petit on lui enlève toutes les personnes qui de près ou de loin auraient pu éveiller un sentiment de tendresse. Ce fut le cas notamment pour son compagnon de jeu Emile. Emile était le fils du valet de chambre de sa mère. L'enfant n'était pas indifférent, c'est tout simplement que l'éducation imposée par son précepteur Dietrichsteim interdisait toute marque de sentiment.

A la cour d'Autrice il ne fallait surtout pas manifester le moindre signe de faiblesse.

Le petit François grandit donc tiraillé entre deux courants différents. D'un côté ceux qui voyaient en lui un gentil petit garçon un peu espiègle mais très attachant mais surtout souvent mélancolique, trop pour son âge et souffrant d'être séparé de sa mère et de l'autre, le fils de leur père ennemi à qui pou pouvait se permettre certaines remarques plutôt désobligeantes.

En 1816 son grand père vient d'épouser en 4ème noce (il a été veuf 3 fois) Caroline-Charlotte qui parait-il était fort laide. Pendant les fêtes du mariage, le petit prince attire tous les regards et la nouvelle impératrice qui devient donc sa grand'mère le trouve très attachant.

La veille de l'anniversaire de cette dame le petit prince doit apprendre un compliment en langue autrichienne, son précepteur le très sévère Dietrichsteim l'exige. L'enfant s'y refuse mais finit par s'exécuter. C'est désormais dans cette langue que François, appelé maintenant Frantz, va s'exprimer. Mais il ne manquera jamais l'occasion de dire qu'il veut « rester Français » un jour du fond de sa jeune mémoire.

Un mot lui revient « pataud » tiens, dit-il, c'est le nom que me donnait mon papa. Sans cesse cet enfant très jeune, mais très nature parlera de Paris, de batailles, de son papa. A tel point que son Grand Père va dire : « je crois qu'il vaut mieux répondre franchement à ses questions, et en accord avec Marie Louise on décide de lui dire  toute la vérité sur la vie de l'Empereur, en insistant sur le fait qu'il n'était pas un mauvais homme, qu'il avait de brillantes qualités, mais que son ambition démesurée l'avait conduit du plus tronc du monde à l'exil le plus dur.

Pendant ce temps dans cette île de Ste Hélène l'Empereur se meurt, il ne comprend pas la cruauté de ses gardiens qui refusent de parler de son fils et de lui donner de ses nouvelles.

Alors il se raccroche à des petits riens. Un canon miniature, une mèche de cheveux et lit notamment, des vers d'Andromaque : « Je passais jusqu'aux lieus ou l'on garde mon fils ».

Mais sa voix se brise, il referme le livre et l'homme qui a soumit toute l'Europe pleure.

A Vienne Frantz grandit en prenant de l'assurance. Mais, il est profondément déçu quand sa mère devenue Duchesse de Parme reporte son voyage. Raison très valable mais cachée à l'enfant : elle vient d'accoucher d'un bébé qu'elle a eu avec Neipperg. Enfin en 1818 Marie Louise se résout et fait le voyage pour revoir ce fils qu'elle a quitté 2 ans plus tôt.

Ce fils grandit et devient de plus en plus encombrant pour toutes les cours régnantes pour la France où le roi Louis XVIII est revenu sur le trône. Pas question de légitimer l'Empire Français. D'après lui le fils de Napoléon ferait un très bon ecclésiastique. Il fallait tout de même lui trouver un statut officiel et, après 2 ans de discussions, il devient simplement « Duc de Reichstadt», fils de Marie Louise d'Autriche mais né... de père inconnu.

A Rome la mère de Napoléon s'est écriée « Mon petit fils ne portera jamais le nom de Reichstadt, ce nom est sourd ! Celui de Napoléon retentira toujours jusqu'au bout de la terre ».

A la cour de Vienne l'hiver est la saison des fêtes et des réceptions. Le petit duc est la coqueluche de tous, on vante son allure fière et élégante, il est blond, il porte un uniforme blanc, petit à petit devient un vrai prince autrichien. Il ne parle plus le Français grâce à la persistance de Dietrichsteim.

La santé du duc est fragile, il a souvent des maux de gorge et doit quelque fois rester chez lui.

Dans toutes les cours d'Europe l'idée de faire de lui un prélat court toujours. Dans l'attitude de son gouverneur on sent une pointe de malveillance, surtout dans les lettres qu'il adresse à Marie Louise. Cet homme ne comprend pas la souffrance de l'enfant à qui sa mère manque de plus en plus. Il le prétend indolent, paresseux alors que le Duc a compris que sa mère se désintéresse de plus en plus de lui.

En effet, Marie Louise est de plus en plus souvent enceinte et espace de plus en plus ses visites. Elle part de Vienne en 1823 et n'y reviendra qu'en 1826.

Ainsi toute sa vie, cet enfant, doux gentil, joli, agréable sera secoué, grondé, puni... on dira même persécuté au nom d'une éducation.

Il ne faut pas perdre de vue ce que représente ce jeune homme qui a maintenant 15 ans pour les fidèles de Napoléon.

Un jour que Frantz se promenait en calèche une lettre tombe à ses pieds, il ne s'était pas aperçu de rien, mais il y a une cocarde tricolore. Il y est écrit « Sire 30 millions de sujets vous attendent, j'apporte à votre Majesté l'étoile du matin ».

L'individu sera arrêté et interné en France.

Cet incident réveille le patriote qui dormait en lui. Petit à petit l'âge aidant, l'enfant s'assagit, il devient très attentif et passe très brillamment les épreuves de cavalerie et du génie.

Au cours de ces exercices physiques il prend froid, on diagnostique un rhume et un chancre du cerveau.

Son docteur habituel, le Dr Goebis vient de mourir il est remplacé par le Dr Standeiheim. On confine le malade dans sa chambre. S'agit-il des premiers symptômes de cette maladie pernicieuse. C'est trop tôt pour le dire.

Maintenant le duc à 16 ans et les maréchaux de l'ex empereur veulent apporter à Vienne des souvenirs qu'ils ont gardés, mais l'autorisation leur est refusée. Ils n'ont d'autorisation que pour l'ambassade de Vienne à Paris et Metternich les reçoit sèchement.

Le premier incident diplomatique se passera le 3 janvier 1829. Un poète bonapartiste nommé Barthélémy voudra lui même remettre son poème « Napoléon en Egypte » au Duc.

Refusé ! Barthelemy insiste. Le Gouverneur dit « Le Prince n'entend, ne voit, ne lit que ce que nous voulons qu'il entende ou lise ou ne voit ». Le poète est glacé d'étonnement. Il répond « Le prince est moins libre que ce que nous supposions en France ». Quelques jours avant l'expiration de son visa le poète essaie de voir le Duc. Il est éconduit, on lui dit : « Le prince a sa carrière toute tracée ici, il n'approchera jamais la France, d'ailleurs il n'y pense même pas ».

En janvier 1830 se pose la question de l'émancipation, Dietrichsteim s'y opposa. (il craint de perdre son influence auprès du jeune homme. L'Empereur Français pense lui donner la direction de la garnison de Prague, le jeune homme est ravi, il se voit déjà chef d'une maison militaire mais le chancelier Metternich n'est pas d'accord. Le fils de son pire ennemi ne doit avoir aucune liberté, il faut qu'il continue à vivre dans cette prison dorée ou tous ses gestes sont surveillés.

Le 20 juin 1830, à l'issue d'une fête organisée à Gratz en Autriche, il rencontre un vieux général qui avait en son temps combattu aux côtés de Napoléon. Le dialogue a dû être écouté.

Pendant ce temps arrivent de Paris des nouvelles inquiétantes, la nouvelle monarchie vacille, la majorité des députés votre contre. Tous ces mouvements sont suivis de près à Vienne. Metternich est très inquiet. Certains bonapartistes veulent venir à Vienne ouvrir la cage de l'aiglon, ce ne sera pas le cas.

Metternich veille. Frantz avait souhaité avoir avec lui un ancien compagnon Prokesh, pas question dit Metternich à tous les deux ils mettront l'Europe sans dessus-dessous.

Son départ pour une énième garnison est encore retardé. C'est vrai sa santé se détériore, il est extrêmement maigre, il tousse.

A cette époque il filtre avec la jolie Comtesse Nadine Károlyi, son copain Prokesh le met en garde, il n'écoute rien, il danse, il valse au son de la musique de Richard Strauss.

Il valse, il s'étourdit, il a 20 ans et « servi » par 6 gardes du corps qui doivent faire un rapport journalier au Chancelier Metternich de tous ses gestes.

A la fin mars 1831 Metternich réussi à séparer le prince de son meilleur ami.

Pauvre lieutenant colonel de 20 ans sans bataillon, il rêve et voit l'inutilité de sa vie.

Le 14 juin 1831, anniversaire de la bataille de Marengo, le prince revêt un uniforme Banc pensant passer des troupes en revue. Dietrichsteim arrive et dit « La parade est terminée, rentrez dans vos quartiers ». L'empereur avait donné des ordres sévères au sujet de l'obéissance de son petit fils, ajoutant « je vous donne tous pouvoirs en cas de désobéissance ».

Rien ne devait rappeler au fils les exploits de son père.

En France la jeunesse voudrait voir le retour de l'Aiglon.

Chateaubriand, Victor Hugo, les oncles de l'enfant (les frères de Bonaparte, Jérôme, Lucien, Joseph) envoient plusieurs propositions à Metternich mais tout est refusé.

La santé du jeune homme se dégrade de plus en plus, il est très enroué, il tousse et se plaint d'une douleur sous l'épaule.

Malfati, docteur incompétent déclare un rhumatisme. Il dit que le prince fume, danse et monte à cheval avec excès.

En 1831 le choléra s'abat sur l'Europe, de grandes précautions doivent être prises.

Frantz est consigné mais il est de plus en plus affaibli. Il se sent si mal qu'il demande à sa mère de venir. Elle ne viendra pas.

A ce moment les médecins sont paniqués, on le soigne avec du lait de femme, on lui fait des compresses avec de la graisse de veau cuite... un mieux se dessine, on lui permet un peu de tabac, quelques sorties : aller au bal mais il ne danse pas. Les jeunes femmes l'entourent mais d'après les paroles de son ami Prokesh « il sera descendu dans la tombe sans avoir touché une femme ».

En 1832 il se sent bien, il dira même qu'il est guéri.

Il va reprendre du service dans sa garnison, il défile par -18° et au moment de hurler ses ordres, sa voix se brise et il a une forte fièvre.

Il est atteint d'une congestion pulmonaire.

Ainsi de rémissions en rechute il arrive à son 21ème anniversaire. Mais le jeune homme est triste, il ne se lève que quelques instants, tout le monde pense qu'il lui faudrait un climat méditerranéen. Une fois de plus Metternich s'y oppose. Il a peur de l'influence que peut avoir la jeunesse italienne sur lui. Alors il va sacrifier la santé et... peut-être la vie aux intérêts de l'état et avec cela Malfati soigne toujours le foie de son malade.

Le 17 mai Frantz demande à Dietrichsteim d'écrire à sa mère. Elle ne bouge toujours pas.

La maladie progresse, on commence à penser que peut-être le foie n'y est pour rien. Il faudrait peut-être penser aux poumons et le duc, dans son petit lit de camp souffre atrocement.

Le capitaine Moll, celui qui est auprès de lui en permanence, se retire « Bonsoir capitaine, en laissant seul l'enfant avec son mal, à quoi pense l'Aiglon ? »

-  « A cette vie qui va finir avant d'avoir commencé, à sa mère qui l'a tant négligé » - « entre ma naissance et ma mort il y a un grand Zéro ».

Il ne veut plus recevoir de visite, seulement sa mère.

Elle arrive enfin le 24 juin. Il est tellement amaigri qu'il ne peut lever les bras jusqu'à elle.

Elle comprend que le Dr Malfati s'est trompé mais aussi que Metternich n'a jamais voulu ouvrir la cage de cette prison dorée dans l'entourage du Prince. Tout le monde s'accorde pour le rendre responsable de sa maladie. Il fumait trop, dansait trop, il montait à cheval des journées entières etc. etc...

Personne jamais pensé une seule fois qu'il faisait tout cela pour échapper à la solitude, au manque de son père, à l'abandon de sa mère.

Finalement après une longue maladie, mais sans jamais avoir perdu conscience, l'aiglon décèdera le 22 juillet 1832.

Il est enterré à Vienne dans l'Eglise des Capucins et ce sera seulement en 1940, sur l'ordre d'Hitler que l'aiglon sera transféré et inhumé aux invalides aux côtés de son père.

Son surnom de l'Aiglon lui a été attribué à titre posthume et a été popularisé par la pièce de théâtre d'Edmond Rostand l'Aiglon, le rôle titre étant créé le 15 mars 1900 par la tragédienne Sarah Bernhardt.


 

 
< Précédent   Suivant >