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Le soleil est au rendez-vous de cette prometteuse journée.

Pas grand monde au rendez-vous : les vacances scolaires occupent de nombreux adeptes de nos rendez-vous du jeudi.

Une petite heure de route pour nous trouver au pied de La Roque sur Cèze, magnifique village perché du Val de la Cèze. Il est bien sûr classé parmi les Plus Beaux Villages de France.

Après être passé une première fois sur le fameux pont roman (appelé pont Charles Martel, mais pourquoi ??) de 200 m construit sur douze arches et son oculus, nous commençons à monter au village et visiter l’église car ce matin elle est ouverte à une exposition sur l’histoire du village pendant les dernières guerres (en août 1944 le village a été bombardé… par les alliés !).

Nous prenons ensuite la célèbre rue « Rompe Cul » pour monter à travers calades pavées et voutées au pied du château. Il daterait du XIIe siècle. Il a été brûlé en 1573 pendant les guerres de religion par les protestants qui ont ainsi provoqué son abandon. Restauré à la fin du XIXe siècle on peut apercevoir, à travers les arbres, deux échauguettes placées en encorbellement aux extrémités de la façade et, lorsque nous levons le nez, du ponton qui nous offre une vue splendide sur la vallée de la Cèze, nous apercevons la jolie chapelle qui se reflète dans la rivière depuis le XIIe siècle.

La chapelle et le château ne se visitant pas nous en profitons pour entamer notre belle randonnée à travers chênes verts et arbousiers dans la forêt qui entoure le village. On grappille, on papote, on profite à fond de cette belle lumière et de la douce chaleur.

On retrouve le village, son école, son lavoir et à nouveau ses jolies rues pavées avec ici et là quelques vieux mûriers qui rappellent la culture du ver à soie qui constituait un complément aux revenus des agriculteurs au siècle dernier, comme la truffe d’ailleurs.

Nous retraversons le pont sur la Cèze, rivière d’une centaine de km qui quitte la commune après les fameuses cascades du Sautadet qui sont situées en aval du pont. On longe la rivière, on longe les cascades sur la petite route et on se pose pour notre pique-nique. Lieu magique : le blanc des énormes blocs de pierre et l’eau turquoise nous ravissent. Chacun savoure en silence… à moins que ce ne soit le repas tiré de notre sac qui nous invite à cette méditation. Le café de Charles est délicieux, les chocolats de Françoise sont plein de douceurs…

On saute, comme Hadès peut-être, (Sautadet = le saut d’Hadès) quelques pierres et enfin on peut découvrir les fameuses cascades.

On retraverse le pont, on revient vers les Cascades sur l’autre rive…

Dieu de la Terre, on comprend qu’Hadès ait voulu donner son nom à un lieu tellement beau !... Mais notre philosophie aujourd’hui ne va pas plus loin que ce que nous offre nos yeux… même si la Terre doit se confondre aux Enfers pour nous engloutir dans les profondeurs emportés par ces eaux comme la fille d’Hannibal et de son éléphant !