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TRESORS DE FRANCE Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
03.06.2014 - Or, argent ?..

Les Trésors de France, le hasard et la beauté.

La Culturothèque

Michèle                                                                                                                                                                                                     


Un trésor est au sens propre, un ensemble d’objets de valeur accumulés et généralement dissimulés ou perdus.

En archéologie on appelle trésor une découverte  comportant au moins deux monnaies qui étaient ensemble lorsqu’elles ont été mises au jour. Quand il n’y a qu’une pièce, on l’appelle monnaie isolée.

Ce terme désigne également les objets cultuels de valeur conservés dans de nombreuses églises ou cathédrales (le Trésor de St-Denis, Trésor de la Cathédrale Notre-Dame-de-Paris, Trésor de Conques…), mais ces trésors là ne font pas l’objet de notre sujet d’aujourd’hui.

On peut chercher des Trésors dans tous les pays du monde. Des gouvernements accordent des licences qui sont limitées dans le temps et payantes. Bien sûr si le Trésor est trouvé  l’état s’assure d’une quote-part.

Mais ce qui est important c’est qu’il ne sera accordé aucune propriété tierce sans permission de recherche. Il est interdit de chercher et creuser dans des zones archéologiques. On le comprend des indications précieuses pourraient être détruites. Des punitions sévères sont prévues en cas d’infraction.

D’autre part, il n’est pas permis de faire des recherches sur une propriété d’autrui avec un détecteur de métaux et bien sûr de déterrer les plantations ou retourner les pelouses .

Dans la loi française, la notion de trésor recouvre « toute chose cachée ou enfouie sur laquelle personne ne peut justifier sa propriété, et qui est découverte par l’effet du pur hasard » (art 716 du Code Civil). Elle concerne l’objet même si il n’est pas enfoui, simplement caché à la vue.

Un trésor appartient à son inventeur (=celui qui le découvre) si celui-ci possède le terrain où la découverte a été faite. A défaut il appartient pour moitié à l’inventeur et au propriétaire du terrain sauf si la découverte n’a pas fait l’objet d’une autorisation, dans ce cas le trésor appartient au propriétaire du terrain et l’inventeur est passible de poursuites pénales (art 552 du Code Civil).

Les découvertes archéologiques par contre relèvent d’une règlementation particulière. « Le patrimoine culturel est inaliénable et appartient à la société ». Cela concerne les trésors terrestres et aussi les trésors subaquatiques. Pour la partie sous-marine c’est le DRASSM (Département des Recherches Archéologiques Suaquatiques et Sous-Marines). Cet organisme est  chargé d’exploiter toutes les épaves relevant du droit français qui ont une importance archéologique, historique ou artistique. Les trésors terrestres sont protégés par la Loi de 1989 qui interdit l’usage de détecteurs de métaux pour la recherche d’objets « pouvant intéresser la Préhistoire, l’histoire, l’art ou l’archéologie » sans autorisation administrative.

On le comprend, beaucoup de trésors sont des objets archéologiques qu’il convient d’étudier pour leur valeur scientifique et des informations qu’ils  peuvent apporter à la connaissance de notre passé.

Le public lui perçoit le trésor comme une sorte de récompense, de butin alors que ce qui préoccupe le chercheur  est uniquement de comprendre les modes de vie du passé. Le moindre morceau de poterie, des ossements ont pour lui une grande importance car elle lui permet d’avoir bien des renseignements…  et  c’est bien plus intéressant que de trouver de l’or !

 

Mais… le mot trésor fascine toujours. Qui n’a pas rêvé de découvrir des objets précieux ?

Pourtant on a découvert des trésors, beaucoup de trésors. Nous en connaissons quelques uns.

La plupart de ces découvertes découlent du hasard.

Qu’est-ce-qui fait un « trésor » ? Le prix (poids en or, valeur marchande…) ou la rareté ? La beauté peut-être ?

Les archéologues n’aiment pas parler de « Trésor » car elle renvoie leur profession à celle de « chercheur de trésor » et c’est une menace chez les scientifiques car le terme équivaut souvent à pillage ou trafic.

En France on a trouvé de fabuleux trésors. Ils sont connus. Peut-être à l’occasion de ces vacances qui arrivent vous aurez la chance d’en rencontrer… En attendant je suis là pour vous raconter l’histoire de quelques uns.

 

 

Je vais commencer par le Trésor que vous connaissez  bien : le Trésor du Rhône.

Janice pourrait mieux nous en parler que moi, mais puisqu’il le faut, je vous dirais que le Trésor du Rhône, comme les autres, est le fruit du hasard.

En effet des études archéologiques essayaient d’étudier les fonds troublés du Rhône à hauteur de l’ancienne colonie romaine d’Arelate Sextanorum (aujourd’hui Arles), surtout sur la rive droite (Arles est située sur la rive gauche). Les plongeurs du Drassm (Département des recherches archéologiques subaquatiques et sous-marines) évoluaient parmi des débris et des déchets qui jonchent le lit du fleuve. En fait ils étudiaient ce qui a toujours été décrit comme un « dépotoir

Portuaire ».

Bien sûr ils ont trouvé ce à quoi ils s’attendaient : des amphores, des céramiques, des épaves de navires antiques fluviaux.

Mais… un jour c’est un véritable choc : ils aperçoivent le drapé d’une vénus, ensuite ce sera une statue d’Esculape…  Et puis c’est Luc Long qui s’exclame lorsqu’il distingue un buste : « C’est César !».

Un véritable trésor !

En plus on ne connaît que deux statues du général romain réalisées de son vivant, et Luc Long en est certain, ce buste correspond bien au vainqueur des Gaulois. C’était en 2007 et cela faisait déjà 20 ans déjà que les fouilles subaquatiques du Rhône avaient commencé.

Depuis les archéologues enchaînent des découvertes. Une tête de Neptune et son buste, une victoire en bronze, un masque cornier de Bacchus, une tiare d’Artémis en marbre qui rappelle le culte grec d’Ephèse et surtout un imposant captif en bronze, agenouillé les poings liés dans le dos, qui a été retrouvé par 45 m de profondeur.

C’est ça le « Trésor du Rhône », l’une des plus belles trouvailles effectuées en France ces dernières années.

Le « Trésor du Rhône » c’est aussi le succès rencontré par l’exposition réalisée par le Musée d’Arles qui a accueilli près de 400 000 visiteurs.

Vous le savez le Rhône n’avait pas révélé tout son « Trésor » des pièces ce sont rajoutées… et peut-être que ce Trésor au gré du hasard dévoilera encore de nombreux objets de beauté !

 

 

 

Trésor de Vix

Celui-ci est assez célèbre. Il se trouve en Bourgogne.

Il s’agit d’un vase de bronze daté du VIe siècle av. –J.C.  qui était utilisé pour contenir du vin. Il est conservé et exposé au Musée du Pays Châtillonnais à Châtillon sur Seine (21) et a été découvert en 1953 dans la tombe du princesse gauloise, à Vix (Côte d’Or).

Ce « Trésor » a été aussi découvert par hasard par un certain Maurice Moisson qui avait repéré un tumulus lors de l’une de ses parties de chasse. En fait, c’est pour dépenser un reliquat de crédits, qu’on avait décidé de fouiller, un peu plus loin que les projets déclarés. Il y avait ce tumulus arasé, il avait neigé lorsqu’on a commencé à creuser. Le lendemain à 7 h 15, Maurice Moisson vient chercher René Joffroy archéologue pour lui dire qu’une « trouvaille extraordinaire  avait été découverte, hier soir, juste après son départ ». René Joffroy devait assurer des cours au Lycée ce matin là il n’a pas pu s’y rendre mais on sait qu’il a fallu trois journées entières, froides, dans la boue, pour sortir le grand vase de la tombe d’une princesse celte qui avait été découverte.

Cette princesse devait avoir une trentaine d’années lors de sa mort, elle a été enterrée avec ses bijoux dans une « tombe à char » (=mode d’inhumation qui  consistait à enterrer le défunt avec un char de guerre dans la même tombe ). On retrouve des ossements,  son crâne qui supportait encore un diadème en or de 480 gr qui était resté en place depuis… 2500 ans !.

La sépulture formait un cercle de 42 m de diamètre.

Le vase (=cratère, large vase servant à garder le vin, parfois à mélanger le vin à l’eau) est un bronze de 1 100 l, il pèse 208 kgs et sa hauteur est de 1.64 m, probablement de fabrication Grecque ou de l’Italie du Sud colonisée par diverses cités grecques…

Ce vase est devenu le plus grand vase antique connu.

C’est une pièce exceptionnelle dont la facture démontre un travail de précision. Il est en bronze martelé, son fond est arrondi, son diamètre maximal est de 1.27 m et sa capacité de 1 100 l. L’épaisseur de la paroi varie entre 1 m et 1.3 mm. C’est une prouesse technique d’avoir pu le réaliser.

Lorsqu’il a été retrouvé il  avait les anses écrasées et la restauration nous permet de le voir tel qu’il était à l’origine. Elles sont en  fonte de bronze de 46 kg chacune en forme de volutes d’une hauteur de 55 cm et décorées de gorgones grimaçantes et tirant la langue. Elles avaient des vertus apotropaïques (= conjurer le mauvais sort, détourner les influence maléfiques…)

Le pied est une pièce coulée d’un diamètre à la base de 74 cm et pèse 20.2 kg. Il assure la stabilité de l’ensemble et reçoit le fond de la cuve. Il est décoré de motifs classiques de végétaux stylisés.

Le tour du col est un cercle rapporté enserrant le haut de la cuve et supportant les anses. Il est décoré d’une frise des « hoplites » (= fantassin lourdement armé, par opposition au « gymnète » et au « peltaste » armés plus légèrement) et de huit quadriges (= char antique à 2 roues attelé à 4 chevaux de front. Il était utilisé comme véhicule d’apparat puis pour les courses) conduits par un aurige  (= conducteur de char de course. Le cocher le plus expérimenté qui peut conduire le quadrige porte le titre d’agitator) de plus petite taille suivant la règle d’isocéphalie (qui consiste à représenter tous les personnages avec la tête au même niveau) suivis chacun par un hoplite à pieds en armes. Cette frise est considérée comme un des chefs-d’œuvre du bas-relief grec.

Le couvercle est concave et perforé de multitude de trous qui font penser qu’il servait de passoire. Au milieu un ombilic relevé supporte une statuette en bronze coulé de 19 cm de haut représentant une femme, une main en avant qui tenait un objet sûrement perdu. Elle est vêtue d’un péplos (= tunique féminine de style dorien de la Grèce antique. Elle était brodée en or pour la statue d’Athéna par les Athéniennes) la tête recouverte d’un voile. Cette statue semble être différente des autres éléments du vase. Le couvercle est une feuille de bronze martelée de 13.8 kg.

Ce cratère nous montre le travail extraordinaire des ateliers corinthiens mais on suppose qu’il était trop grand pour être utilisé et il a fait sûrement l’objet de dons mutuels entre princes et puissants de la Méditerranée.

Ce vase est somptueux par sa beauté et sa découverte est due au hasard….

 

 

 

Trésor d’Arégonde

Argenundis, Arnegonde était une des sept épouses de Clotaire 1er roi  des Francs qui aurait vécu entre 515 et 573/579, elle serait la mère de Chilpéric roi des Francs.

C’est un des rares personnages historiques dont on a pu identifier et étudier sa tombe.

Elle est considérée comme la plus ancienne reine de France retrouvée à ce jour.

D’après Grégoire de Tours, Clotaire 1er l’aurait épousée alors qu’elle était la sœur de sa femme. Si aujourd’hui un roi ne peut avoir deux épouses (d’après les canons ecclésiastiques) à l’époque les principes polygamiques était en vigueur dans les familles royales. De son mariage elle a donc accédé au rang de reine légitime.

Son tombeau a été découvert aussi par hasard.

Dans les années 1950 on décide de détruire, faute d’occupants, le caveau construit par Violet le Duc à la Basilique de St Denis. Ce tombeau était destiné aux Bonaparte.

Le chantier de la destruction de ce tombeau a révélé une véritable découverte : un sarcophage scellé est mis à jour.

Dans ce sarcophage les restes d’une  femme enveloppée de vêtements somptueux.

Elle porte un long manteau d’apparat en soie chinoise teint de pourpre (synonyme de privilège royal) le tout doublé de soie violette. Les extrémités des manches en cuir sont serties de fils de soie et d’or.

Des épingles d’or sont retrouvées au fond de la sépulture, accompagnées de boucles d’oreilles d’origine bysantine, de fibules ornées de grenats cloisonné.

Les jambes sont couvertes de bas tenus par des jarretières à boucles d’argent, les pieds chaussés de bottines en cuir de chevreau rouge.

A la taille elle porte une magnifique ceinture à la boucle enrichie de grenats et d’or.

Son costume est inspiré du style byzantin.

On reconnait la femme au fait qu’elle porte une bague gravée de son nom : « Arnegundis » et d’un monogramme « Régine » : Reine Arégonde.

Michel Fleury, alors directeur des antiquités nationales en donne la description suivante : « une femme de très petite taille, âgée d’environ 45 ans, à la chevelure blonde, au crâne assez rond, à la mâchoire inférieure assez saillante, mais au menton effacé ». 

L’analyse de ses dents donne son décès vers 60 ans alors qu’elle était très arthrosique. Elle mesurait 1.55 et présentait des séquelles de poliomyélite de l’enfance  au niveau de la jambe droite et des signes de  maladie de Forestier sans doute à cause d’un fort diabète. Elle aurait subi un accouchement difficile vers l’âge de 18 ans (ce qui est tard, car le mariage se contracte vers 12 ans).

Le trésor d’Aregonde avait fait l’objet d’une exposition au musée d’Archéologie Nationale au Château de St-Germain-en-Laye que j’avais eu l’occasion de voir. Je crois qu’aujourd’hui les bijoux sont exposés au Musée du Louvre

 

 

 

 

Le Trésor de Lava

A Monte-Carlo, en 1986 un « multiple d’aurei » (auréus, aurei au pluriel ou denier d’or est une monnaie romaine d’or) surprend tous les spécialistes lors d’une vente aux enchères qui y voient la réapparition d’un Trésor Corse découvert dans les années 1956. 41 pièces d’or aurei ou multiples avaient déjà été sur le marché.

En 1985 des plongeurs corses pêchaient soi-disant des oursins et découvrent dans une zone oscillant entre 20 m et 6 m de profondeur des pièces d’or. Certaines étaient collées à la roche que les plongeurs ont dû casser au couteau ou au marteau. D’autres se trouvaient dans une couche de sable et on a aussi constaté que le site avait subi un important éboulement rocheux par le passé ce qui laisse penser que les objets du Trésor de Lava auraient été recueillis à plussieurs époques.

On aurait retrouvé des monnaies d’or frappées entre 262 et 272 sous les règnes des empereurs Gallien, Claude II, Quintille et Aurélien.

Leur valeur est inestimable. C’est l’un des plus importants trésors trouvés en France.

Alertés par cette vente aux enchères, les services du Département des recherches subaquatiques et sous-marines (Drassm) apprennent que ces pièces proviennent du fond de la mer sur le domaine maritime national.

Ce Trésor appartient donc au patrimoine commun et ne peut en aucun cas être vendu.

Une enquête judiciaire est ouverte et l’on découvre que pendant 15 ans ce qui était soi-disant une pêche aux oursins était en fait une véritable chasse au Trésor.

Des centaines de pièces ont été illégalement récupérées pour être vendues, sous le manteau, aux collectionneurs. 600 seraient écoulées ainsi d’après les estimations … mais certains évoquent plus de 1000 ou 1500.

En 2010 l’affaire rebondit car on constate que les pièces continuent à circuler et l’Etat porte une nouvelle plainte.

Le service national des douanes judiciaires (SNDJ) et l’office central de lutte contre le trafic des biens culturels (OCBC) procèdent alors à la saisie d’un plat en or massif évalué à plus de 6 millions d’euros. Ce plat était déjà connu par une photo mais on ne l’avait jamais retrouvé.

Ce plat vous ne pouvez pas le voir, il est encore dans un coffre-fort administratif à Marseille pour de nombreuses analyses.

Il date du IIIème siècle de notre ère au moment de la décadence de l’Empire. Une légende dit qu’un haut dignitaire fuyant une révolte ait pris la mer à Ostie entre mars  271 et  novembre 273 à destination de l’Afrique du Nord via la Corse. Dans les soutes de sa galère à voiles et à rames, il transporte son précieux chargement qui  n’arrivera jamais à bon port. Son navire aurait pris feu avant de couler au large d’Ajaccio. Cette légende pourrait être vraie car certaines pièces retrouvées montrent qu’elles ont été exposées au feu. Mais on a jamais retrouvé de trace ni de poterie antique sur le site ou ont été retrouvées les pièces.

En 1985 les pilleurs auraient écoulé des pièces, une à une, sur des terrasses de cafés pour 50 000 F puis auraient trouvé des relais parmi certains collectionneurs parisiens.

Dommage que le Trésor n’ait pas été déclaré, on pourrait ainsi avoir une collection groupée alors qu’aujourd’hui les trouvailles faites à Lava sont dispersées dans le monde, l’état n’a récupéré pour l’instant que 78 pièces mais l’état peut à tout moment exercer son droit de revendication sur les objets provenant du Trésor de Lava auprès des collectionneurs en l’état de recel d’épaves maritimes ce qui aurait une incidence importante sur le marché numismatique.

Sûrement qu’on entendra parler des prochains développements de cette affaire dans le futur (des collectionneurs et des receleurs ont déjà été condamnés)...

 

 

Le Trésor de Berthouville (Eure).

Ce trésor est découvert  le 21 mars 1830 par un agriculteur qui laboure son champ, Prosper Taurin. Le soc de sa charrue est bloquée par une tuile romaine qui, une fois dégagée, s’avère protéger un ensemble de pièces d’argenteries enfouies sous 20 cm à peine dans le sol.

Prosper Taurin confie sa découverte à un notable local qui prévient les archéologues locaux puis examiné par le conservateur des médailles du musée du Louvre qui se porte acquéreur du lot pour une somme assez modeste de 15 000 Francs.

Le Trésor se trouvait dans une cache maçonnée dans une galerie pavée qui appartenait à un sanctuaire gallo-romain. Les fouilles ont révélé deux temples, un théâtre et des pièces chauffées par hypocauste (=système de chauffage par le sol).

L’ensemble comprend une centaine d’objets parmi les plus magistraux de l’art toreutique antique (=travail des métaux précieux).

Il aurait été dissimulé sans doute au IIe siècle de notre ère au moment des grandes invasions barbares, enfouis à la hâte pas très loin de deux petits temples dont on a retrouvé les fondations. Le total représente environ 25 kgs d’argent.

L’ensemble comprend des  statues du dieu mercure dont une de 60 cm de haut, des oenochoés (=vase à vin) décorés en haut-relief d’épisodes  mythiques de la guerre de Troie ou s’affrontent Achille et Hector. Il y a aussi des skyphos (=coupe à boire) ornées de centaures s’ébrouant au milieu de décors champêtres,  des phiales (=coupe à libations rituelles) ouvragées de faunes endormis.

Selon les dédicaces gravées sur les objets, ce don fastueux aurait été offert par un certain Quintus Domitius Tutus comme ex-voto à Mercure Canetonensis ainsi qu’à sa parèdre gauloise Maia.

Le Trésor de Berthouville se trouve actuellement aux Etats-Unis pour restauration et on pourra le voir au Cabinet des Médailles de la BNF à Paris.

Le second trésor de temple en argent, aujourd’hui conservé au Musée du Louvre a été découvert en 1880 près de la basilique Notre-Dame d’Alençon (Orne). Il est moins luxueux que celui de Berthouville mais il se compose de deux grands masques et d’éléments gallo-romains.

 

Je pourrais encore vous parler ainsi d’autres trésors… peut-être nous en découvrirons ensemble lors de sorties de La Culturothèque ou… éventuellement cela pourra faire l’objet d’une autre conférence, qui voudra la faire ?

Si je vous donne quelques pistes : Le Trésor du marais (62)  -  Le Trésor d’Agris (17) -  Le Trésor de Tayac (33) -  Le Trésor de Rethel  (08)-Le Trésor de Blanot (21)- Le Trésor des sources de la Seine(21) ….

 
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