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SUR LES CHEMINS DE COMPOSTELLE Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
Itinérance du 25 au 31 mai 2014 : Ecoutez la belle et édifiante histoire qui advint au frère Néné pendant son pèlerinage à St Jacques...

C’est l’effervescence à Meynes : c’est le lieu de rdv pour notre départ, tout le monde est à l’heure et les bagages vite chargés… on est sur la route et on s’arrête pour un casse-croute à l’aire aménagée pour une vue panoramique du Pont de Millau. Une petite exposition nous invite à connaître le pays Aveyronnais.

Une petite sieste et on arrive à Aumont Aubrac en début d’après-midi.

VOIR ICI LES PHOTOS DE NOTRE DEPART.

On s’installe, on fait un tour dans le village et on retrouve Anne-Marie et Jean qui nous ont fait la route de leur côté.

Soirée inoubliable : ambiance sympathique et… repas à s’en lécher les babines.

Nuit confortable dans un hôtel 3 étoiles.

VOIR ICI LES PHOTOS DE NOTRE SOIREE A AUMONT SUR AUBRAC

Départ en voiture pour Nasbinals et on s’équipe pour notre première étape.

On visite l’église romane du XIVe siècle construite en basalte brun sous ses toits de schiste. On continue sur la rue principale et l’on commence à suivre les bandes rouge et blanche qui nous accompagneront tous les jours.

On bifurque à droite au Coustat et un chemin empierré nous amène au pont de Pascalet. On traverse un sous bois et le terrain se dégage sur une draille qui s’engage à travers des pâturages pour nous conduire sur  la Grande Draille qui nous amène vers Aubrac.

Tout nous plait : le silence, les paysages vallonnés, les prairies, les fleurs, les bosquets, les sentiers, le beau ciel bleu, les pèlerins qui nous doublent, ceux qu’on double….

A Aubrac on Pique-nique puis on goûte au thé d’Aubrac.

A Aubrac les pèlerins étaient reçus par les moines de la domerie dénommée « le grand Saint Bernard de la France ». Il n’y a plus que l’église et une tour qui porte la « cloche des perdus » qui ralliait à elle les pèlerins égarés sur le plateau que nous venons de traverser.

A peine nous quittons Aubrac que le temps se couvre, le brouillard s’installe mais on suit courageusement la route qui nous entraîne dans un sentier nous conduisant à un bosquet, puis une clairière, on franchit un ruisseau. On arrive ainsi à la tour en ruines et un chemin étroit nous  amène au pied du neck volcanique de Belvezet : il est perdu dans la pluie et le brouillard… Belvezet = belle vue, mais nous ne voyons que les jolis sentiers pentus sous nos capes. Quelques chutes et glissades mais sans dommages… à part « mémé dans les orties » !

On repasse à gué le ruisseau, puis sur une passerelle plus loin et entre les deux on aperçoit un troupeau de vaches des « Higlands » ! C’est sûr, on n’arrête pas de dire que ces beaux chemins nous rappellent l’Angleterre… d’ailleurs ça se confirme dans le sentier bordé de murets « moussus » qui nous amène à St Chely d’Aubrac.

Installation à l’Hôtel, on fait sécher capes et pantalons et c’est une promenade dans le village. Il a été créé en 1082 par une abbaye bénédictine de St Victor de Marseille afin d’accueillir, aussi, les pèlerins.

Douce soirée

VOIR ICI LES PHOTOS DE NOTRE ETAPE DE NASBINALS A SAINT CHELY D'AUBRAC

La brume se lève lorsque nous quittons St Chely d’Aubrac par le calvaire du XVIe siècle. On passe sur le vieux pont classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Il enjambe la Boralde et sur la croix on peut y voir un petit pèlerin sculpté dans la pierre qui tient son bourdon et égrène son chapelet. On monte et on passe au-dessus du cimetière où le joli sentier nous offre une belle vue sur le village qu’on vient de quitter.

Un peu plus loin, vers Cambrassats,  on rencontre un Monsieur Bavard qui nous dit venir du Béarn pour épouser une femme « pas très commode » mais à qui l’on a donné en prime une belle maison… pour s’épargner les corvées d’épluche de patates ou ses conversations il préfère venir à la rencontre des pèlerins. Ainsi il voyage, dit-il, en pensée avec tous les marcheurs du sentier.

A Lestrade on découvre notre première halte aménagée pour les pèlerins : thé et café bien chaud. On échange avec de nombreux Jacquets : on avait reconnu leur accent Canadien ! Il y a deux dames qui viennent de Vallon Pont D’arc et d’autres d’Angleterre ou du Nord de la France.

On traverse une châtaigneraie et on franchit encore un autre ruisseau à gué et on reconnaît le petit hameau de La Rozière qui nous annonce que notre destination, St Come d’Olt approche. Déjà !...

Il est vrai que nos conversations sont amicales, passionnantes et l’on a du mal à voir le temps passer.

C’est au Couvent de Malet qu’on s’installe assez tôt dans l’après-midi.

Un lieu où déposer ses chaussures de marche et son bâton de pèlerin n’est pas sans risques !... (lire encart en fin de page).

VOIR ICI LES PHOTOS DE NOTRE ETAPE DE SAINT CHELY D'AUBRAC A SAINT COME D'OLT

Ce matin encore de la brume qui annonce une belle journée… et s’il fait un peu frisquet lorsque nous quittons le couvent, nous sommes déjà réchauffés lorsque nous traversons le joli village de St Come d’Olt. La veille église romaine de la Bouysse (XIIe siècle), l’église au curieux clocher « tors » ou « flammé » et le somptueux hôtel de ville témoigneront sans souci de notre bonne forme, notre bonne humeur et notre bonheur à l’idée de profiter pleinement de cette étape.

Nous prenons le chemin des écoliers en suivant les rives du Lot et nos vœux sont comblés à l’Eglise de Perse où nous montons pour visiter ce lieu exceptionnel. Des chants contribuent à renforcer l’émotion qui nous étreint et on en profite pour une halte bien sympathique : visite, collation, étirements et… visite du cimetière où nous trouvons dans ce lieu quelques pointes d’humour insolite.

On reprend notre cheminement à travers ce qui semble être un parc vers Espalion, toujours sur les berges du Lot, sous la protection du château de Calmont installé sur une butte depuis le Xe siècle et qui domine toute la région.

Espalion est un vieux village. De l’époque romaine semble-t-il. On peut y découvrir des fortifications et le pont vieux avec ses  pierres roses donnent un cadre de carte postale au village qui se réunit autour de son Eglise St Jean. Et le scaphandre ? Et bien… des écoliers nous apprennent que ce sont deux Expallionnais, Rouquayrol et Denayrouze, qui ont inventé en 1864 le premier scaphandre autonome moderne de l’histoire de la plongée.

On poursuit le long du quai pour trouver un sentier enherbé mais…  les kms annoncés sur la route nous intiment à une halte, sur l’herbe, près d’un centre de Vacances…

En forme, on avance plus vite sur la route pour bifurquer vers la jolie chapelle de Saint-Pierre-de-Bessuejouls que nous reconnaissons bien puisque sa photo figure sur la couverture de notre topo-guide.

On a vite repéré le sympathique « Bar de la Forge »… à souligner l’adorable accueil de son hôtesse, le bon café, les gentilles attentions et… le miracle qui s’y est produit !...

C’est sûr qu’à force de s’arrêter souvent, on a les jambes coupées pour la montée sur le plateau et rejoindre le hameau de Griffoul ou Briffoul ou une fois de plus on peut admirer les différents matériaux sur les maisons aveyronnaises : granit, shiste, grès et coiffées de lauzes. Chacune possède un étage où se trouve la salle commune à laquelle on accède par un escalier de pierre. Le rez-de-chaussée sert d’entrepôt ou pour les animaux et au second un grenier pour les céréales et les châtaignes… Ici on peut remarquer quelques « Tavernals » ou « Tabernals » qui servent d’abri et de remise pour les outils…

On passe le château de Beauregard et Trédou et le  village de Verrières est encore plus beau…

Nous voici à Estaing, cité médiévale, bâtie sur un promontoire rocheux où se dresse l’imposant château qui a été racheté par la fondation Valéry Giscard d’Estaing qui est venu assez souvent au village et, à l’entendre parler de lui, nous pouvons penser que notre hôtesse en est amoureuse.

Après notre installation on visite le village, on s’intéresse à l’histoire des reliques de St Fleuret et on descend à la Crypte où l’on peut voir des tombes rupestres datées du Xème siècle.

Un son et lumière est proposé sur le pont vieux à 21 h 30, mais nous l’avouons, il y a longtemps que nous avions fermé les yeux !

VOIR ICI LES PHOTOS DE NOTRE ETAPE DE SAINT COME D'OLT A ESTAING

La météo ce matin nous annonce pluie et peut-être orages dans l’après-midi, aujourd’hui nous décidons donc d’avancer pour faire la plus grande partie de l’étape « au sec », de plus on n’a pas trop envie de marcher sur le bitume, aussi on laisse le GR 65 pour prendre le GR6…

On monte donc sur le plateau en laissant Estaing et le Lot derrière nous. Les sentiers sont agréables, doux pour les chevilles et on traverse des hameaux, des combes et des collines en douceur.

Un arrêt prolongé à Campuac nous permet de reprendre des forces, de boire un délicieux café et on reprend notre cheminement sur le même rythme en traversant de jolies forêts  jusqu’à l’entrée de Campagnac où l’on rend grâce en demandant une pause.

L’endroit est agréable avec de belles fleurs et des genêts qui embaument… Histoires ou blagues et l’on prolonge l’instant avant de se rendre compte que le ciel va bientôt nous tomber sur la tête. On repart, on met nos capes et c’est le déluge… pour un tout petit moment car c’est sous un soleil radieux qu’on arrive à Espeyrac  seulement à 2 km de là…

Le village n’est pas grand et on se retrouve tous au bar devant une spécialité locale où Christine nous raconte ses exploits de….

VOIR ICI LES PHOTOS DE NOTRE ETAPE D'ESTAING A ESPEYRAC

Ce matin on traine… l’étape est courte, seulement 13 km.

On franchit un pont en pierre, on monte sur le plateau et on arrive à Sénergues où l’on visite l’église, on découvre une tour fissurée, de belles demeures et… un père Noël dans un cerisier !

Le sentier devient route un bon moment donc on fait une pause avant de descendre sur Conques !

A entendre les Jacquets cette descente serait difficile, mais pas du tout, on la trouve courte et facile mais une fois en bas, l’orage éclate et la pluie nous oblige à mettre les capes.

VOIR ICI LES PHOTOS DE NOTRE ETAPE D'ESPEYRAC A CONQUES

C’est donc sous la pluie qu’on arrive à Conques. Notre hôtel est rempli de touristes, c’est le coup de feu au restaurant, on décide donc de visiter la basilique et le village avant de se donner rdv pour notre installation dans nos chambres, mais on a vite fait de repartir visiter les alentours…

L’apéritif nous met en joie avec le résumé d’un évènement par Philippe… le repas est délicieux et on va à l’Abbatiale pour la bénédiction des pèlerins… Ultreîa ! (Tous les matins nous prenons le chemin,/Tous les matins nous allons plus loin./Jour après jour, la route nous appelle,/C’est la voix de Compostelle./Ultreïa ! Ultreïa ! E sus eia/Deus adjuva nos !/Chemin de terre et chemin de Foi,/Voie millénaire de l’Europe,/La voie lactée de Charlemagne,/C’est le chemin de tous mes jacquets./Ultreïa ! Ultreïa ! E sus eia/Deus adjuva nos !/Et tout là-bas au bout du continent,/Messire Jacques nous attend,/Depuis toujours son sourire fixe,/Le soleil qui meurt au Finistère./Ultreïa ! Ultreïa ! E sus eia/Deus adjuva nos !/)…. La soirée se poursuit par une visite commentée avec beaucoup d’humour du tympan de l’abbatiale par un père prémontré et  puis chacun s’enferme dans le silence à l’écoute des orgues à l’intérieur de l’Abbatiale…

On réalise que notre périple a passé trop vite, qu’on est même pas fatigués et… bien sûr qu’on continuerait sans souci le chemin !

VOIR ICI LES PHOTOS DE NOTRE VISITE DE CONQUES

On a rendez-vous avec nos chauffeurs, un des deux a un peu de retard aussi on en profite pour suivre la visite guidée… puis on s’installe dans les véhicules pour refaire le chemin en sens inverse et là on se rend compte que pas mal de kms ont été parcourus car le paysage défile avec quelques repéres de notre passage.

On arrive à Nasbinals, les véhiculent repartent chacun sa route… Nous on décide d’entrer dans le restaurant mythique de l’Aubrac et… c’est à 4 h 15 que nous déposons les Meynois.

VOIR ICI LES PHOTOS DE NOTRE DEPART

ET POUR RESUMER NOTRE PERIPLE.... VOIR ICI LES PHOTOS D'ALBERT

Frère Néné en pèlerinage sur les Chemins de Compostelle 

Ecoutez la belle et édifiante histoire qui advint au frère Néné pendant son pèlerinage à St Jacques où ses chaussures furent changées par d’autres mais que, louons grâce à Ste Foy, par miracle il retrouva.

Gloire aux cieux, paix sur terre et écoutez bien cette édifiante aventure.

Cheminant sur le Chemin de St Jacques, venus à pied du bon village de Meynes, Frère Néné et sœurs Martine et Patricia s’arrêtèrent un soir tard au Couvent de Malet.

Malheur !

Ils tombèrent sur Lucifer qui avait pris la forme d’un frère, dénommé Bruno.

Que le diable l’emporte ou le mette à la porte.

Esprit malin Bruno les fit déchausser « posez là vos chaussures et allez vite manger ».

Pour leur faire à dîner, d’un bœuf Bruno trancha la langue et les somma de la manger.

Mais il était dit que les noirs complots de frère Bruno ne s’arrêteraient pas là…

La nuit venue, dans la totale obscurité, le malin Bruno intervertit les chaussures de Néné avec celles d’un autre bon frère Jacquet.

Gloire aux cieux, paix sur la terre et écoutez bien la suite de cette édifiante aventure.

Et Bruno  que le diable l’emporte ou le mette à la porte.

Le matin frère Néné du mettre ses chaussures qu’il « trouve légèrement modifiées » - « bizarre », dit-il en nouant ses lacets.

Et dans son coin le méchant frère Bruno ricanait.

Pèlerins, qui avec nous marchez, veuillez imaginer les douleurs supportées par les pieds de Néné pendant toute une journée.

Mais n’imaginez pas que Dieu puisse délaisser frère Néné plus d’une demi-journée.

Ainsi, par pur miracle, sur le chemin d’Estaing, le lendemain, Dieu fit se croiser frère Néné et l’autre Jacquet dont les chaussures, avec les siennes, avaient été permutées.

Gloire aux cieux, paix sur terre.

Ecoutez bien la suite de cette édifiante aventure.

« Hum, Hum » fit le frère Jacquet en croisant frère Néné.

« N’avez-vous rien remarqué à propos de vos lacets ? »

« Mais si », répondit frère Néné à l’autre Jacquet, « je souffre tant des pieds et vos chaussures en tout point semblables aux miennes n’auraient-elles point été inter-changées ? »

« Puis-je vous demander de bien vouloir m’autoriser à les essayer ? »

Ainsi firent-ils – ainsi soit-il, Dieu soit loué et paix sur terre.

Chacun retrouva bonne chaussure au bon pied.

Et comme deux frères Néné et l’autre Jacquet

Leurs mains se serrèrent et leurs adresses mails échangèrent.

Au même moment au Couvent de Malet, Dieu punit Bruno qui du faire le vœu de ne manger pendant toute une année que des langues de bœufs.

Oyez, oyez frères pèlerins

Retenez bien qu’avec les chaussures il ne faut pas rigoler

Et que de la langue de bœuf

Il ne faut pas manger.

Et pour toi frère Bruno apprend aussi qu’avec Néné de Meynes il ne faut pas rigoler.

 

 

 

 
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