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LA MADONE Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
29.03.2014 - "so different"

VOIR ICI LES PHOTOS DE NOTRE RANDONNEE A AUBUSSARGES ET COLLORGUES.

Oserai-je vous parler d’Uzège ?

Il le faut puisque ce samedi nous marchons en Uzège (région d’Uzès).

Initialement le but était une balade autour de Garrigues Ste Eulalie mais en regardant la carte c’est un itinéraire entre Aubussargues et Collorgues qui s’est imposé : plus vallonné, plus sauvage, avec un promontoire permettant d’avoir une vue remarquable sur l’Uzège  et enfin permettant de traverser les deux villages pittoresques sus nommés.

Aller en Uzège nous permet d’avoir des panoramas entièrement différents de ceux des Alpilles ou de La Montagnette. C’est un peu notre Nouveau Monde. Les noms des villages nous sont encore mal connus et nous font rêver ou nous interrogent.

Par exemple, pourquoi y a ‘il tant de villages qui ont un nom double ? :  Arpaillargues-et-Aureillac   La Capelle-et-Masmolène   Montaren-et-Saint-Médiers   Sanilhac-Sagriès   Serviers-et-Labaume Garrigues …  C’est simple : ce sont des villages qui étaient très proches et qui se sont regroupés. Dans certains cas comme à Baron  un des villages a disparu de la carte et a été absorbé par l’autre. Pourquoi, comment, quand ? A découvrir.

Sans hésitation, sans se poser de questions on part d’Aubussargues vers le nord au site des Pises : panorama, photos, reconnaissance des villages au loin. Puis on atteint par un chemin en sous bois éclairci le site : « la madone » : petit oratoire au milieu des chênes construit pour remercier d’une guérison. Vœux, prières diverses, une gorgée d’eau.

On repart direction Collorgues. Ici, les maisons sont espacées, cossues, anciennes. Vue sur l’ancien château et sur l’église réformée. Arrêt, gâteaux variés, appréciés, encouragements, une gorgée d’eau.

On quitte le village ; un monsieur genre « savant anglais adorant la Provence » et portant une veste en tweed, circulant dans une voiture d’origine incertaine, s’arrête au milieu de la route sur laquelle nous cheminons : il dit quelque chose dans une langue difficile à reconnaître. On répond : non Monsieur nous ne sommes pas d’ici.

Il se répête et là nous pensons 1) qu’il peut s’agir d’une phrase en français 2 ) qu’il ne veut pas nous demander sa direction 3) qu’il veut nous indiquer qu’il y a à deux pas de là où nous sommes des vestiges paléontologiques sous forme d’empreintes d’animaux préhistoriques.

En effet pratiquement là au bord du chemin nous reconnaissons de suite des empreintes de «Anaplothériipus, anaploterium, hyaenodontipus praedator, paleotherium…. » fossilisées. Et avec des explications sur des petits panneaux (cf photos).

L’ancien professeur d’Oxford nous raconte une petite plaisanterie que l’on fait semblant de comprendre et dont on rit de bon cœur pour le remercier de sa délicate attention.

Mais comment savait il que nous étions passionnés par tout ce qui touche la paléontologie et que nous recherchions ces fameuses traces de pas fossilisés depuis des années !.

Alison pense que ce n’est peut être pas un anglais mais nous, nous en sommes sûrs. (accent, veste en tweed, paléontophilie).

On continue en suivant les traces de Anaplothériipus, anaploterium, hyaenodontipus praedator, paleotherium …. qui nous mènent comme par hasard au minibus à Aubussargues.

Distance parcourue : 8.018 kms, dénivelée : 129 mètres.

Pourquoi donc n’oseriez-vous pas aller en Uzège ; tout y est « so different » .

 

 

 
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