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LE CANAL DES ALPINES Convertir en PDF Version imprimable Suggérer par mail
11.01.2014 : Début d’année, résolution, marcher le samedi matin.

VOIR ICI LES PHOTOS DE NOTRE RANDONNEE A ST REMY DE PROVENCE

Direction St Rémy : le canal des Alpines (parfois appelé par erreur canal des Alpilles : il n’y a pas de « canal des Alpilles »).

Parking des nouvelles arènes. Direction est, Les Panouilles ; on traverse le Gaudre de Servières, on atteint le gaudre de Valampe : petit tour au site d’escalade, on rêve un peu, on fait pipi et on repart vers le Mas du Rouge : grandes maisons entourées de parcs avec pins, chênes et « piboules » (peupliers), cyprès de Toscane, oliviers taillés courts.

On traverse la barre rocheuse de blanc calcaire qui constitue la première ligne au nord (ou septentrion) du massif des Alpilles. La nature, les traces de sanglier, deux chasseurs, des joggers,  des petits vallons qui se suivent et une petite pluie très fine.

On rejoint la route des Baux au lieu dit « mas des Piboules » puis Hôtel de Valmouriane, quelques cyclistes qui descendent la côte, et nous voici sur la rive septentrionale (nord) du canal des Alpines.

Romantique un canal finalement : de l’eau, une ligne droite ou légèrement sinueuse, des arbres alignés, des rives régulières, un sentier de terre où nous cheminons avec  ce jour en haut un ciel gris de Bretagne. Contraste avec d’anciennes balades baignées de lumière pratiquées dans les mêmes Alpilles.

Passionnante  l’histoire  des canaux de Provence : le canal nait de la nécessité d’avoir une force motrice pour les moulins puis aussi du besoin d’irriguer. L’irrigation constitue un  enjeu majeur de développement pour des régions arides comme la Provence : elle est porteuse de vie mais aussi  source de conflits d’intérêts, pourvoyeuse de batailles mais aussi d’entraides, aboutissant à la création de syndicats, d’associations, d’ « œuvres ». La structure de gestion du canal des Alpines s’appelle « l’œuvre générale des Alpines » depuis sa création.

L’histoire des canaux de Provence commence en 1171 : cette année là l’Evêque de Cavaillon obtient du Comte de Provence, alors aussi Comte de Toulouse, la création de la première prise d’eau venant de la Durance pour faire fonctionner un moulin et secondairement pour irriguer (quand le moulin ne fonctionne pas). A présent, il y a 14 prises d’eau à partir de la Durance qui sont réparties entre Vaucluse et Bouches du Rhône.

En 1554 Adam de Craponne obtient l’autorisation de dériver de l’eau de la Durance pour la diriger vers Salon : c’est le canal de Craponne qui sera prolongé et irriguera aussi plus tard la région sud des Alpilles, doublé par le canal de la vallée des Baux (situé juste à la limite sud des Alpilles). Ce canal de Craponne était au départ lui aussi destiné à fournir l’énergie motrice des moulins.

Les  grands travaux modernes de construction de canaux d’irrigation ou d’alimentation en eau potable commencent vers 1830 :

          - canal de Marseille (eau potable qui manquait à Marseille et risquait d’empêcher son développement) ;

         - canal  des Alpines destiné à l’irrigation de la plaine au nord des Alpilles entre Tarascon et Avignon. Ce canal part de Mallemort ; il a plusieurs branches dont les deux principales mesurent  l’une 75 km et l’autre 45 km de long. Aujourd’hui nous avons suivi la branche de St Gabriel qui longe la limite nord des Alpilles.

Et longer à pied le long du canal des Alpines le samedi matin permet de bien irriguer nos jambes et nos têtes.

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