A L'ORIGINE DES SUPERSTITIONS |
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A l’ORIGINE DES SUPERSTITIONS La Culturothèque – mardi 20 mai 2014 Michèle
C’est de tout temps que l’homme refuse de croire au hasard. Il y a toujours eu des forces invisibles, bienveillantes ou maléfiques qui sont la cause de la réalité. Jusqu’au XIVe le terme superstition désigne le « culte des faux dieux » (bien sûr les bons sont au pouvoir). A d’autres époques on y mêle toutes religions, même le catholicisme. En tout cas, rechercher l’origine des superstitions nous amène à comprendre l’évolution de notre vie… Vous allez vous en rendre compte à travers ces quelques superstitions.
Ne pas passer sous une échelle est une tradition bien encrée en France car de mauvais augure. Comment un tel objet utilitaire, complètement banal, a-t-il pu se charger d’une force aussi inquiétante ? L’origine serait religieuse. Lors de la crucifixion du Christ, une échelle a été utilisée pour hisser le corps de Jésus sur la Croix. L’échelle était placée contre la croix. Depuis toute échelle adossée à un mur serait synonyme de trahison et de mort. De plus l’échelle et le mur sur laquelle elle est appuyée, ainsi que le sol, forment un triangle. Le triangle, dans la croyance chrétienne, symbolise la Sainte-Trinité, c'est-à-dire Dieu sous ses trois représentations : le Père, le Fils et le Saint Esprit. En passant sous l’échelle, la Sainte-Trinité serait brisée. Cet acte est blasphématoire et l’auteur doit en être puni. Une autre interprétation vient du fait que lorsqu’on pendait au gibet, le bourreau contournait l’échelle mais les condamnés y passaient dessous… cela aussi a fait bien alimenter la superstition du fait que toute personne passant sous une échelle serait pendue ! Et, pour ma part, je pense que de nos jours ne pas passer sous une échelle relève du bon sens par rapport aux objets qui peuvent tomber et blesser, sans que cela ne soit lié à une quelconque croyance… Mais l’échelle n’est pas un objet si anodin et elle a des significations comme, par exemple, elle est le signe d’ascension (professionnelle, sociale) et de progression vers la perfection. L’échelle fait aussi communiquer le ciel et la terre. On retrouve cette symbolique dans presque toutes les civilisations, en Egypte l’échelle de Râ autorisent ceux qui la gravissent de voir les dieux. Pour les indiens l’échelle permettait d’atteindre l’arc-en-ciel et elle a une connotation importante dans l’indouisme. L’échelle de Jacob qui se trouve dans la bible, dans le livre de la Génèse a une grande importance et elle est souvent illustrée (Jacob doit fuir au loin car il a subtilisé son droit d’ainesse et la bénédiction de son père Isaac. Une nuit, très fatigué il se couche sur le sol et s’endort. Dans ses rêves il voit une échelle dont le sommet touche le ciel et… c’est par là que montent et descendent les anges… ). L’échelle de Jacob est donc le symbole de la communication entre Dieu et les hommes. L’échelle double n’a pas le même symbolisme : les deux côtés égaux réunis au sommet représente une balance ce qui renvoie à une justice transcendante…. Savez-vous comment conjurer le mauvais sort si, imprudemment vous passez sous une échelle ? Il faut cracher 3 fois à travers les barreaux ou il faut croiser les doigts.
Ne pas renverser la salière Le sel est le symbole de l’hospitalité (Hébreux, Arabes, Grecs…) et l’amitié. En renverser par inattention c’est une maladresse qui n’annonce rien de bon. Le sel est depuis des millénaires associé à toutes les activités humaines : il est le condiment qui rend les plats appétissants, il conserve les aliments. Mais, il est aussi corrosif et destructeur. Symbole de l’amitié et de l’hospitalité. On accueillait un étranger en lui offrant du pain et du sel et par ce geste on est lié à lui. Dans certaines cérémonies sacrées il est utilisé, comme chez les Hébreux qui saupoudrent les offrandes divines avec du sel. On a trouvé par exemple à côté du Temple de Jérusalem un grenier à sel qui servait aux cérémonies cultuelles. On avait coutume de frotter le nouveau-né avec du sel en guise de bénédiction. Pour le baptême, chez les chrétiens, on met du sel sur les lèvres du bébé pour lui donner la force divine et le purifier du péché originel. Le sel représente la sagesse invoquée par Jésus lors de son sermon sur la Montagne « Vous êtes le sel de la terre », c'est-à-dire que par le sel ils doivent devenir l’image visible de l’alliance de Dieu avec le monde. Dans les évangiles de Marc, celui-ci nous dit qu’il est toujours utile d’avoir du sel en soi-même. En avoir c’est la protection pour ne pas se laisser corrompre. Chez les Romains on place sur la tête de la victime destinée au sacrifice la mola salsa, qui est un mélange de sel et de grains d’orge préparé par les vestales. Le sel peut être aussi signe de stérilité : une terre salée est aride. Lorsque les Romains prenaient une ville, ils répandaient du sel après l’avoir rasée : c’était la vouer à la désolation afin que qu’il n’y ait plus d’habitation sur ces lieux. Dans la bible, encore, le roi Abimélek s’empare de la cité de Sichem. Il la détruit complètement et y déverse du sel pour la condamner à la malédiction. La femme de Lot, malgré l’interdiction de son mari, se retourne pour regarder les ruines de Sodome et de Gomorrhe : elle est aussitôt transformée en statue de sel. Toutes ces interprétations (et bien d’autres) nous expliquent que le sel intervient dans de très nombreuses superstitions. Il parait que tous les démons le détestent de ce fait le sel est toujours absent des cérémonies sataniques et des repas partagés par les sorcières lors de leurs sabbats : il constitue un antidote puissant contre tous les sortilèges. Si vous voulez écarter le mauvais sort : mettez quelques grains de sel dans votre poche. Si vous construisez votre maison : jetez du sel dans toutes les pièces pour les purifier. Vous pouvez aussi ajouter du sel au ciment, il paraît que les murs seront plus solides. Les paysans mettent du sel aux 4 coins des pâturages pour protéger les animaux des maladies. Un sachet de sel attaché au cou d’un bébé le préservera des ensorcellements. Mais… tout cela n’a plus de valeur si vous renversez la salière sur la table ! Cette superstition viendrait de la maladresse de Judas : lors du dernier repas pris avec Jésus et ses disciples, (La Cène) Judas aurait malencontreusement renversé la salière. Heureusement il existe un antidote : il vous suffit de lancer une pincée de sel par-dessus votre épaule pour conjurer ce mauvais sort. Surtout , surtout, de peur de renverser la salière, si vous n’en mettez pas sur la table, c’est encore plus dangereux et de mauvais augure !...
Ne pas ouvrir un parapluie dans la maison. Le parapluie était déjà connu chez les Egyptiens 3000 ans avant notre ère. Il était fabriqué à l’aide de papyrus et de plumes de paon. Les Egyptiens croyaient que la voute céleste est formée par le corps de Nout. Son corps fait un pont et ne touche le sol que par ses orteils ou ses doigts. Le parapluie de l’époque représente la déesse sacrée en miniature et revêt donc un caractère sacré. Seuls les nobles ont le droit de s’y abriter. L’ombre formée par le parapluie est aussi sacralisée : c’est un sacrilège d’y pénétrer ce qui présage de très mauvais augure. A Babylone, par contre c’était un privilège de se retrouver dans l’ombre du parasol royal… car c’est bien sûr ceux qui vivent à la cour qui peuvent s’en approcher ! L’ancêtre du parapluie protégeait aussi bien du soleil que de la pluie, il protégeait la terre du soleil ardent de l’Egypte. Au fil des siècles la croyance au mauvais ou au bon sort jeté par un parapluie évolue, mais il est de fait que bon nombre de parapluies orientaux sont considérés comme des accessoires sacralisés car, ouvrir un parapluie bloque l’œuvre bienfaitrice du soleil. Ouvrir un parapluie c’est donc défier un Dieu. Mais c’est plus tard, au XVIIIe siècle, en Angleterre que se répand la mode du parapluie a armature métallique. Il peut être grand, large et en coton épais pour protéger des intempéries. On le trouve aussi, petit, en soie ou tissus luxueux et ses baleines sont plus ou moins flexibles et tranchantes et sont fabriquées dans un alliage très solide, souvent en acier. Mais n’étant pas encore aussi pratique que celui de nos jours, il fallait le faire sécher s’il était mouillé, et bien sûr à l’intérieur de sa maison. Sûrement certains, passant à proximité, risquaient d’être griffées ou piquées. Et la rumeur fait la suite : le parapluie est dangereux si on l’ouvre dans la maison et… si on ouvre un parapluie à l’intérieur ça « porte-malheur ». A la même époque on trouve une autre version. Celle-ci viendrait des fabricants de parapluie qui constatent que si on les fait sécher ils sont réutilisables, alors que si… on le laisse fermé encore mouillé, les armatures en fer rouillent facilement et endommagent le tissu. On voit tout de suite ce qui arrange leurs affaires ! Et une rumeur est si vite répandue… D’autres affirment que le toit de notre maison nous protège d’éventuelles influences maléfiques extérieures. L’ouverture d’un parapluie lui ferait concurrence ? Ce qui est sûr tout de même, c’est que le parapluie n’a pas toutes les vertus magiques qu’on lui prête… N’est-ce-pas Mary Poppins ?
Jeter une pièce dans une fontaine. Pourquoi ? Espérance de gagner de l’argent ? Faire un beau mariage ? Rester en bonne santé ? Nous l’avons fait à Rome : jeter une pièce par-dessus son épaule gauche dans le fontaine de Trevi (monument baroque du XVIIIe siècle). Bien sûr il faut lui tourner le dos et fermer les yeux. Pourquoi ? Ce geste nous garantit de revoir la ville éternelle !... Cette coutume est plaisante pour les romains : elle rapporte chaque année des sommes colossales qui sont, dit-on, reversées à des associations caritatives. Cette coutume vient de bien loin et d’une jolie histoire de la mythologie grecque. Le fleuve Achéron coule en partie à travers des gouffres souterrains considérés comme les bouches des Enfers. Ce fleuve est censé réparer le monde des vivants et le monde des morts. Pour gagner le monde d’Hadès il faut acheter les services du passeur, le vénérable Charon. Sans son aide il est impossible de traverser et de trouver le repos éternel. A cette fin les Anciens glissaient donc une pièce de monnaie dans la bouche du mort : il a ainsi de quoi payer son passage car Charon n’oublie jamais de réclamer son obole. Si les proches du trépassé oublient de mettre la pièce, le mort est condamné à errer pour l’éternité sur les rives du fleuve coincé entre deux rives, deux états. Dans certaines régions, afin de pallier à ces manquements, les vivants ont pris l’habitude de payer d’avance Charon en… lui jetant son argent dans une source jaillissant des entrailles de la terre et censée communiquer avec le monde souterrain des défunts. Il faut quand même espérer… que Charon s’en souviendra le moment venu et ne demandera pas un deuxième paiement. Pourquoi tourner le dos ? Si l’on jette la pièce de face peut penser que vous appelez Charon et alors… souvenez vous que le passage ne se fait que dans un sens et qu’il n’y a jamais de retour ! Ces traditions païennes ne disparaissent pas avec le christianisme. En France, sous Dagobert 1er au VIIe siècle, son ministre, St Eloi les trouve trop présentes et inquiétantes. En effet, si on a oublié Charon, ils se souviennent que les sources communiquent avec l’au-delà. Aussi ceux qui y vont jeter des pièces pensent ainsi communiquer avec les morts. St Eloi va interdire cette pratique qui se perpétue, il tente de l’éradiquer en faisant combler de nombreuses fontaines sauf celles qui sont christianisées ( !). En effet, les premiers évangélisateurs avaient eu la sagesse de récupérer ces lieux de culte païens très nombreux en Gaule. De nombreuses fontaines sont réputées pour être miraculeuses et curatives et en y plantant une croix ou en y mettant une représentation de la Vierge. Les chrétiens se font de la pub, et ça marche. Mais… jeter des pièces et boire à la source sont des pratiques païennes qui ne disparaissent pas … Il faut donc en changer le sens et maintenant on paye d’avance les divinités des eaux qui sont devenues depuis Notre-Dame, Sainte Anne ou un autre Saint (Saint Gens Monteux, Saint Paul St Rémy…). Il n’y a que dans la forêt de Brocéliande, en Bretagne ou l’on jette une épingle et, si elle flotte la jeune fille se mariera dans l’année. Bien sûr, aujourd’hui, jeter une pièce a une autre signification, on jette une pièce pour exaucer un souhait (obtenir une guérison, trouver l’amour, la fortune, la gloire, voire une protection avant de partir pour la guerre…). Mais attention… faites que ce rituel d’invocation des morts ne les ramène pas là où ils n’ont plus rien a faire : c’est dur de les renvoyer dans leur monde.
Croiser les doigts pour conjurer le sort. Souvent vous vous surprenez à dire « je croise les doigts ». Pourquoi ? Déjà vous savez que toutes les activités quotidiennes passent par les mains, ce n’est donc pas étonnant qu’elles expriment des sentiments positifs ou négatifs. Toutes les civilisations se sont servi de l’usage des mains pour exprimer les différents rapports d’autorité entre les hommes. Avec le langage, les mains sont aussi un moyen de communication entre les hommes. La main est le signe d’autorité royale. Le roi de France tient « la main de Justice », son sceptre est terminé par une main d’ivoire. En signe d’allégeance les sujets placent leurs mains à l’intérieur du souverain. Celle de Dieu marque la bénédiction. Joindre les mains pour prier exprime une soumission à Dieu. Poser la main sur la tête de quelqu’un sert à le consacrer ou à lui communiquer une force particulière. Chez les musulmans, la main de Fatma (trois ou cinq doigts) porte chance et détourne du mauvais œil. Les doigts ont une signification : le pouce symbolise le roi, l’index la raison, le majeur la charité, l’annulaire et l’auriculaire la foi catholique… Chez la plupart des peuples, les doigts ont aussi une signification : pour les romains le pouce est consacré à Vénus et représente la force créatrice et le pouvoir. Le pouce levé signifie l’accord, baissé vers le sol il est signe de défaite et de mort (les empereurs condamnaient les combattants dans les arènes en abaissant leur pouce). L’index est le doigt de Jupiter, il est équivoque et on le surnomme « le doigts du mauvais œil » car on l’utilise pour désigner quelqu’un et par là attirer le malheur sur lui. Un musulman, mourant, qui dresse vers le ciel son index cela signifie qu’il montre ainsi sa foi en Dieu. Le médius, ou majeur est consacré à Saturne, il est surnommé « impudique » par les Romains… qui le perçoivent comme la représentation du sexe masculin. Le plus bénéfique est l’annulaire, il est voué au soleil et a le pouvoir de guérison (c’est à lui qu’on passe la bague de fiançailles ou l’alliance). L’auriculaire est voué à Mercure. Il est associé à la divination = expression : « mon petit doigts m’a dit ». Les doigts sont aussi censés contenir un fluide vital, positif ou négatif. Mais à partir des symbolismes de chacun on peut accomplir des gestes à significations bien précises, soit pour désarmer les ennemis, soit pour maudire un interlocuteur… Dans l’Antiquité, les peuples méditerranéens comme les Grecs et les Romains on l’habitude de « parler avec leurs mains » et de ce fait expriment des sentiments. Aujourd’hui encore certains psychologues s’attachent à décoder des sentiments à travers la position des mains : les mains coincées entre les jambes dénotent un manque de confiance en soi, un besoin de se replier – Jouer avec ses doigts ou un objet trahit une certaine nervosité, une anxiété, un sentiment de malaise - les mains croisées signalent un besoin de protection, de recul (plus elles sont haute, plus l’interlocuteur est mécontent) – les mains jointes en triangle : si la pointe est vers le haut c’est un signe d’action, si elle est dirigée vers le bas c’est un signe d’écoute – jouer avec une mèche de cheveux peux exprimer le doute, l’hésitation, l’ennui ou la séduction – l’index sur la tempe et le pouce sous le menton signalent l’ennui ou l’évaluation – se tirer le lobe de l’oreille avec les doigts montrent le doute et l’ennui – l’index sur le bout du nez dénote une interrogation…. Parler avec les mains permet donc d’exprimer des sentiments, secrets ou pas. « Faire les cornes » avec l’index et l’auriculaire tendus au dessus des autres doigts repliés est une façon de jeter un sort et si on le fait dans le dos, on conjure le mauvais œil. Pour obliger le diable à retourner en enfer il faut étendre l’index et le majeur sur la main droite repliée. Ce serait d’ailleurs là l’origine secrète du célèbre V de la victoire de Winston Churchill !? Placer l’extrémité du pouce entre l’index et le majeur est une image sexuelle parlante… c’est aussi une façon de conjurer le mauvais œil. Enfin, comme vous le voyez l’union de deux doigts a des significations bien précises et «croiser les doigts », l’index et le majeur, veut dire qu’on veut éloigner les forces mauvaises et attirer la chance. L’origine de ce signe serait chrétienne car il rappelle la croix. En fait à une époque plus ancienne, pour exprimer un vœu on plaçait son index au-dessus de celui d’un ami mais en croisant les doigts dans son dos on annule le souhait, qu’on formule donc de façon mensongère. …
Le vendredi 13 Jour faste ou néfaste ? Ce jour était redouté par les Grecs et les Romains. Aujourd’hui le nombre 13 inspire de nombreux réalisateurs de films d’épouvante et les férus de jeux du hasard y trouvent la quête à leur bonne fortune… Un peu de mathématique car pour comprendre le chiffre 13 il faut partir du 12. Le 12 est le produit du carré et du triangle… Pour les romains, il y a douze dieux dans l’Olympe, douze signes du zodiaque, douze heures du jour et douze heures la nuit… Dans la bible le 12 est le signe de l’élection. Jacob à 12 fils qui sont les 12 fils d’Israël et Jésus à 12 disciples. Il est donc inutile de préciser que le chiffre 13 détruit l’harmonie du 12, de ce fait seulement il est à considérer comme mauvais augure. Il introduit aussi un nouveau cycle. Peut-on en prévoir le bon déroulement ? Il paraît que le roi de Mécédoine (600 av J.-C.) avait voulu rajouter sa statue à celle des 12 dieux et… il a été assassiné peu après. Dans la tradition, le chiffre 13 porte malheur. Il n’y a donc pas de chambre n° 13 dans les hôtels ou dans les hôpitaux ( ?). Dans les avions on évite la rangée 13. Aux Etats-Unis il n’y a pas 13 étage dans les gratte-ciels (on passe directement du douzième au quatorzième). La tradition veut qu’on ne parte pas en voyage un 13 du mois. Au jeu du Tarot, la treizième arcane est représentée par un squelette portant une faux = mort. Le vendredi est un jour néfaste. C’est le jour où il ne faut rien entreprendre. Le Christ a été crucifié un vendredi, après un repas où il y avait 13 convives (les douze disciples et lui-même). De nombreuses personnalités ont essayé de déjouer le sort en allant chercher un quatorzième convive à leur table… Le vendredi est donc considéré comme une journée de deuil par les Chrétiens. Donc le vendredi ajouté au 13 ne peut rien donner de bon. Il n’y a que deux vendredis 13 par an. Les superstitieux ne manquent pas de rapporter que beaucoup de décès ont eu lieu un 13 : Le roi Philippe le Bel a fait arrêter les Templiers en vendredi 13 (oct 1307) ce qui a entraîné la démolition de l’ordre. Marat a été poignardé par Charlotte Corday le 13 juillet 1793… Le Duc de Berry, second fils de Charles X héritier de la couronne est assassiné un 13 février 1820 par un fanatique. Le duc d’Orléans, fils aîné de Louis-Philippe meurt après que sa calèche se soit renversée le 13 juillet 1842, la treizième année du règne de son père. Plus récemment on parle de la fusée Apollo 13 : sa course a été interrompue à la suite de l’explosion d’un réservoir à oxygène du module de service. Rassurez-vous… il semblerait que depuis quelques temps la valeur maléfique du nombre 13 est occultée. Pourquoi ? Moins de Chrétiens pour se rappeler le dernier repas du Christ ? Mais peut-être… tout simplement à la bonne idée marketing de la Loterie Nationale qui en août 1943, en pleine crise restrictive, a promis la bonne fortune a qui prenait un ticket de loterie ce vendredi 13 ! N’est-ce-pas vrai, qu’aujourd’hui encore la loterie organise un tirage spécial du Loto. Tentez votre chance : il ne vous en coutera que le prix du billet…
Je vous propose un autre jeu … Quelles sont les superstitions de la Coutière : se piquer un doigt avec l'aiguille (chaque doigt à une signification) porte malheur - Faire tomber des ciseaux signifie prévoir une coupure - Casser trois fois le fil est signe de danger - et bâtir avec du fil vert portera malheur au vêtement confectionné ou à la personne qui le portera. Quelles sont les superstitions dans l’aviation : avant de prendre leur poste de pilotage les pilotes d'avion ne prononcent jamais des mots comme « accident », « chute », « crash », « tomber » et s'interdisent toute plaisanterie sur ces sujets. Quelles sont les superstitions dans la Marine : le mot « Lapin » est l'un des nombreux mots bannis sur les bateaux - la légende raconte que ces animaux sont à l'origine de naufrages car une fois échappés de leurs cages, ils grignotent l'étoupe, rendant la coque non étanche. Lorsque cela est nécessaire, le lapin sera appelé Pollop, (« animal aux longues oreilles » ou « cousin du lièvre ») - Également, sur un navire, il est prétendu que les femmes portaient jadis malheur - Les fleurs coupées étant utilisées pour l'élaboration des couronnes funéraires et jetées à la mer lors du décès d'un marin, il est souvent déconseillé d'en apporter sur un bateau au risque de provoquer la disparition du marin lors de son prochain voyage - Lorsqu'un navire croise le mythique vaisseau fantôme Le Hollandais volant, alors il coulera - Il est également dit que quitter le port un vendredi porte malheur. Quelles sont les superstitions au Théâtre : La couleur verte est réputée maléfique en France, mais c'est le violet en Italie, le vert et le bleu au Royaume-Uni et le jaune en Espagne- Plusieurs hypothèses ont été émises au sujet du vert : le costume de Judas, celui de Molière lors de son décès ou la couleur de l'oxyde de cuivre, colorant toxique utilisé jadis - Certains mots sont proscrits : « Corde » en France, car on l'associe à celle qui sert à tirer la cloche pour saluer les morts - Mais aussi parce que les techniciens du théâtre étaient souvent d'anciens marins, et que sur les bateaux, le mot corde n'est utilisé que dans deux cas, pour parler de celle de la cloche du bord et pour parler de celle qui servait à exécuter les gens - et Macbeth au Royaume-Uni, dénommée la pièce écossaise - Les œillets sont également proscrits si un comédien reçoit ou voie des œillets avant ou après sa venue sur scène cela porte malheur à sa carrière. Quelles sont les superstitions liées au mariage : Il existe globalement quatre superstitions classiques en termes d'habillement à respecter au cours d'un mariage; ces dernières datant du Moyen Âge : - Porter quelque chose de neuf : pour attirer la chance - Porter quelque chose de vieux : pour rappeler à la mariée sa vie d'avant - Porter quelque chose d’emprunté : pour marquer la confiance et l'amitié - Porter quelque chose de bleu : pour garantir la fidélité entre époux. Parmi les superstitions les plus courantes : Jeter du riz sur les mariés à la sortie de l'église. Ce rituel, forcément lié à la chrétienté est réalisé pour que les nouveaux mariés aient une longue descendance et une bonne fertilité. Au fil des ans le riz a été remplacé par des bulles de savon, des confettis de couleurs ou des pétales de rose - L'époux ne doit pas voir la robe de la future mariée : C’est une tradition qui remonte au temps où les mariages étaient encore des pactes entre les deux familles. Le mari ne pouvait pas voir sa future femme afin d’éviter qu’il ne change d’avis à la dernière minute - La cravate du marié doit être droite : si elle est tordue, on dit que ce sera un mari infidèle - La mariée ne doit pas porter de perles : celles-ci représentent les larmes qu’elle pourrait verser tout le long de son mariage. - Le cortège doit être bruyant : Dans de nombreux pays on fait un cortège derrière les mariés de la sortie de l’église jusqu’au lieu de réception. Au cours de ce cortège il faut que les klaxons s’excitent, que les applaudissements retentissent et que les invités fassent du bruit ! Le mauvais sort et les esprits mauvais se dissiperont ainsi - Mettre le pied droit en avant pour marcher jusqu’à l’autel, garantit une vie sans embûches et remplie de bonheur. |
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