L'HISTOIRE DU LOUVRE |
![]() |
![]() |
![]() |
Janice, encore une fois, avec forts documents nous a raconté tout simplement l'histoire du Louvre, et comme à son habitude son jeu nous a tous passionnés !... Merci encore Janice.
Le Louvre – 8 siècles d’histoire La Culturothèque
28 janvier 2014 – Janice LERT Le Louvre est le musée le plus visité au monde avec presque 10.000.000 visiteurs en 2012. C’est le site culturel le plus visité en France. Il est également un des plus grands musées du monde, avec 35.000 œuvres exposées. Situé rive droite de la Seine, il s’étend sur 135.000 m2 et sa construction s’est déroulée pendant 800 ans. Le Louvre de Philippe Auguste au XIIe siècle était surtout une forteresse destinée à défendre la ville de Paris. Il s’agissait d’un bastion entouré de fossés, avec une tour ou donjon au centre. Le roi y installe ses archives et son trésor. Le Louvre devient un symbole de la puissance capétienne et fait de Paris la capitale du royaume de France. Il est en même temps un dépôt d’armes. Le donjon devient rapidement un lieu d’enfermement. Aux 13e et 14e siècles les rois de France prennent l’habitude d’y enfermer les nobles récalcitrants, parfois simplement pour les surveiller. Le plus haut dignitaire à y être enfermé fut Charles le Mauvais, roi de Navarre, libéré par Etienne Marcel, lors de la révolte des marchands. Quand Charles V hérite du royaume il utilise le Louvre comme bibliothèque pour entreposer ses manuscrits précieux. Il en avait presque 1000 qui étaient « gardés » par Gilles Malet. Les œuvres étaient variées, mais Charles V y cherchait surtout des solutions aux problèmes politiques. Un budget spécial était consacré aux reliures et aux traductions des œuvres en grec ou latin. Sous l’occupation anglaise la bibliothèque est dispersée, mais cette utilisation du Louvre comme lieu culturel laissera son empreinte. Les rois successives ont aussi aménagé et agrandi le Louvre de telle façon que le bâtiment devient la résidence du roi à Paris et le symbole de l’autorité féodale. Il continue à jouer son double rôle de palais et prison jusqu’à ce que François 1er ordonne la destruction de la tour médiévale en 1528. A partir de ce moment-là le Louvre devient un lieu consacré à la résidence et aux réceptions du roi. Les rois du XVe siècle préféraient les châteaux de la Vallée du Loire, qui leur permettaient d’échapper à l’atmosphère de fronde qui régnait souvent à Paris. C’est François Ier qui décide de faire de Paris sa résidence principale à partir de 1526, car il veut faire financer le rançon qu’il doit à Charles Quint par les notables parisiens. Il aménage ses appartements, des salles de réception, des cuisines, ainsi qu’un quai le long de la Seine. Charles Quint y est reçu avec faste début janvier 1540. François 1er aimait la peinture italienne et a acheté des œuvres célèbres qui sont parmi les plus anciennes acquisitions du musée, comme la Joconde. C’est également François 1er qui commande la reconstruction de l’aile occidentale par Pierre Lescot dans le style Renaissance. Ce bâtiment est considéré comme un chef d’œuvre de l’architecture de la Renaissance en France. Le décor est l’œuvre du sculpteur Jean Goujon qui a aussi créé les cariatides de la grande salle en 1550. Le Louvre joue un rôle pendant les guerres de religion comme lieu de rencontre entre les huguenots et les catholiques, mais la médiation voulue par Catherine de Médicis échoue et il en résulte le massacre de la Saint-Barthélémy le 24 août 1572. Après les guerres de religion le Louvre devient la résidence officielle des rois Henri III et Henri IV. Ce dernier y entreprendra de grands travaux (son « grand dessein ») avec notamment la création de la cour carrée et l’assainissement des quartiers entre le Louvre et les Tuileries. Il autorisera également des artistes à s’installer dans certaines ailes du Louvre, et notamment la Grande Galérie, côté Seine. Les travaux continuent sous Louis XIII et Louis XIV, qui aménage notamment la Galerie Apollon avec le peintre Charles Le Brun. Il donne un « Carrousel », une grande fête, en 1662 dans la cour qui donne son nom à la Place du Carrousel. Sous Colbert les jardins sont aménagés et la Colonnade est édifiée, mais elle ne sera pas terminée car Louis XIV va décider de déménager pour habiter à Versailles. Dès lors le Louvre va rapidement se dégrader : les lieux seront squattés. Puis Louis XIV y installe les Académies : l’Académie Française, l’Académie de Peinture et de Sculpture, l’Académie d’Architecture et l’Académie des Sciences. Et le roi soleil y rassemble sa collection de 2.000 peintures, qui serviront d’inspiration pour l’Académie de Peinture. On y organisee également les premiers salons où les peintres s’exposent. Louis XV et Louis XVI essaieront, sans beaucoup de succès, de libérer les ailes du bâtiment squattées par les artistes et autres habitants de toutes les classes de la société, car même des nobles y ont construit des hôtels particuliers. Louis XV avec l’architecte Gabriel fait quelques réparations. Son directeur des Bâtiments, le Marquis de Marigny, aura l’idée de constituer un « musée » pour exposer les collections royales de tableaux. Les évènements seront interrompus par la Révolution, pendant laquelle le Louvre est épargné. Des artistes favorables à la Révolution, comme Hubert Robert ou Jacques Louis David, soutiennent l’idée de rendre la culture accessible au public. Le nouveau musée est ouvert officiellement le 20 août 1793. Il prendra son essor sous Napoléon, qui a besoin d’un lieu pour exposer les œuvres qu’il ramène de ces différentes campagnes militaires. La Grande Galerie sera inaugurée en 1801 et prendra le nom « Musée Napoléon ». Il sera confié à Vivant Denon qui s’entend bien avec Napoléon et l’accompagne pendant ses campagnes pour choisir les œuvres qu’il veut pour le musée. Mais après la défaite de Napoléon à Waterloo, les anglais et les allemands reprennent les œuvres confisquées par Napoléon. Au XIXe siècle les bâtiments seront utilisés pour les Conseils du gouvernement, puis occupés de nouveau par Napoléon III à partir de 1852. Napoléon III aura à cœur de terminer le Louvre en le reliant aux Tuileries où siège le pouvoir impérial. Pour cela, il termine l’aile le long de la rue de Rivoli. Les collections s’enrichissent avec l’achat de la collection Campana, la donation de la collection La Caze, les résultats des fouilles archéologiques, etc. Après la Commune et l’incendie des Tuileries, le pouvoir quitte définitivement les lieux qui seront consacrés uniquement à l’art. Le Louvre sera classé monument historique en 1889. Pendant la deuxième guerre mondiale les collections ont été déménagées en secret pour être mises à l’abri en province. Quand les allemands prennent Paris ils souhaitent garder le Louvre ouvert, mais le bâtiment, vidé de ses chefs-d’œuvres, ne sera visité que par les militaires allemands. A la libération, certains tableaux envoyés en Allemagne par les Nazis ont été retrouvés et ramenés. D’autres ont disparus. Certains tableaux récupérés qui n’ont jamais pu être rendus à leurs propriétaires sont conservés en tant que « Musées nationaux de récupération ». Le Louvre ne cesse d’évoluer. Les lieux occupés par le Ministère des Finances ont été libérés dans les années 1980 et le musée occupe actuellement la quasi-totalité des bâtiments du site. Une nouvelle entrée souterraine a été créée avec le pyramide en verre de l’architecte Pei, inauguré le 30 mars 1989. La Grande Galerie a été rénovée en 2010 pour retrouver son style d’origine ; y sont hébergés les peintres italiens. En 2012 un département des arts de l’islam a été créé. Le public évolue aussi : on accueille de plus en plus d’étrangers et de plus en plus d’enfants. Et le Louvre se délocalise, après l’ouverture du Louvre Lens en 2012, la prochaine étape sera le Louvre d’Abu Dhabi, prévu en 2016. Bien que les collections ne contiennent pas les artistes les plus modernes, qui sont exposés au Musée d’Orsay, elles continuent à évoluer grâce aux achats et dons, faisant du Louvre un musée toujours vivant.
Dix chefs d’œuvres du Louvre(JEU !) - Le scribe accroupi, Saqqara, Egypte, 2400 av. J-C. - Eos et Memnon, Coupe attique décorée par l’artiste Douris, 490- 480 av. J-C. - Vénus de Milo, sculpture grecque, 130-100 av. J-C. - Chemin du Calvaire, Simone Martini, vers 1340. - Enguerrand Carton, la Piéta d’Avignon, vers 1470. - Léonardo da Vinci, La Joconde, vers 1503-05. - Georges de la Tour, Joseph le Charpentier, vers 1645. - Fragonard Les Baigneurs, 1765. - Jacques-Louis David, Le Sacre de Napoléon Ier, 1806-07. - Ingres, Odalisque, 1814.
|
< Précédent | Suivant > |
---|